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16 septembre 2012: La famille élargie des Sinners

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Les Sinners mk3 : Louis Parizeau, André Parenteau, Arthur Cossette, Georges Marchand (La Patrie, janvier 1971).

Depuis quelques années, les musicographies ont tendance à réduire la carrière des Sinners à leurs coups d’éclats et leur anticonformisme, négligeant leur folle inventivité, leur constante évolution et leur acharnement à produire un nombre considérable d’enregistrements pour leurs multiples personnalités. Le groupe eut plusieurs incarnations entre 1966 à 1976 et ces garçons, peu importe l’époque, avaient du talent à revendre! Et ils ne faisaient jamais les choses à moitié, absorbant mieux que quiconque les influences américaines et anglo-saxonnes pour créer leur son et leur personnalité, résolument bilingue. Aujourd’hui, on revisite quelques-unes de leurs productions parallèles. Bonne écoute!

Lotus – Dum dan dan (RCA; 1970?)

Reconnaissez-vous cet air? Richard Tate recycle cette composition originellement publiée dans une version différente sur le second album des Merseys, son ancien groupe, sous le titre Intermission. Ce simple peu commun proposait au revers une rare collaboration de Stéphane Venne (Ami que ferez-vous?), produite par La Révolution Française.

Les Sinners – Love In (Mérite; 1967/2010)

Un titre indédit enregistré vers 1967 et publié sur le Volume 20 de la série Les Introuvables des Disques Mérite. Sitar, fuzz et un Louis Parizeau déchaîné à la batterie. On en redemande!

La Famille Casgrain – Le rêve de Noé (Barclay; 1969)

Proche du groupe, Louis Parizeau s’associa à la première version du groupe avant d’être remplacé. Pour leurs deux simples, la famille comptait sur les talents de Pierre Voyer, Jean-Guy Durocher, Guy Berthiaume, Michel Rivard, Pierre Bertrand et Michel Hinton. Trois futurs membres de Beau Dommage y faisaient leurs premiers pas dans le showbiz!

Jay Boivin – Mr Brown (DSP; 1970)

Troisième simple en solo pour l’ex-Sinners et futurs membre de James, John & François.

The Moonbears – We are Bibibabababoom (Barclay; 1970)

Les Lunours… en anglais! Revisitez notre précédente baladodiffusion à leur sujet.

Le Soleil: Mirko, Mario, Paul & Bernard (La Patrie; mai 1970)

Le Soleil – Le temps (RCA; 1969)

En quittant Les Loups Blancs, Paul Daraîche et Bernard St-Onge recrutent Mario Chverette & Mirko Debersheko pour former Le Soleil. Le groupe publiera deux simples auxquels contribuent des membres de la Révolution Française à la composition et à la production. Daraîche demeurera un proche collaborateur des Sinners au tournant des années 70 avant de s’embarquer dans une longue carrière au rythme du country.

Charles Linton – In comme dans… innovatrice (1969)

James, John & François – 6 o’clock in the morning (Aquarius; 1971)

Second simple pour le trio formé de Jay Boivin, Jean-Guy Durocher et François Guy. Sébastien nous prépare un article sur son blogue (Patrimoine PQ) à propos du trio pour l’automne.

François Guy – Ouaie! Viens t’en (Aquarius; 1969)

François le Sinner avait enregistré précédemment une version de Yummy, Yummy, Yummy du Ohio Express, mais cette nouvelle composition aussi lousse qu’épique transcendait son futur premier rôle dans l’adaptaion montréalaise de Hair. Ce titre fut récemment compilé sur Freak-Out Total Volume 33 (Mucho Gusto).

Les Sinners – I don’t know (Mérite; 1968/1991)

Ne reculant devant rien, Les Sinners entreprirent de presser leur album Vox Populi en anglais pour le marché international. L’enregistrement fut réalisé, mais ne vit pas le jour avant 1991 lorsque les disques Mérite l’ont inclus sur leur compilaltion «Les groupes québécois – 25 succès anglais».

Rebecca – Tourne, tourne (Union; 1970?)

L’arrangeur Jacques Crevier est présent aux côté de Alain Jodoin et Louis Parizeau afin d’orchestrer cette adaption de l’instrumentale deJean-Guy Cossette (Shopping Mall Blues) sur des paroles de Jocelyne Berthiaume, parolière à se sheures pour Les Sinners. Du lot, seule la véritable identité de Rebecca demeure un mystère….

Valois & Jodoin – Mon pipi dans ton affaire (CBS; 1976)

Le flûtiste Daniel Valois (Les Sinners mk4) s’associe à Alain Jodoin (Les Merseys, Les Sinners mk4) le temps d’un unique album, La vieille école : un étrange amalgame de pop aux accents parfois funky blotie dans une pochette offrant un gros plan d’un sympathique molosse. On retrouverait plus tard ce duo aux côtés de leur producteur, Louis Parizeau, sur le premier album de Beauregard, Violetti et Ste-Claire.

Alain Jodoin – L’Aiguille (Youpi; 1972?)

Typiquement Sinners! Publiée sur la microscopique étiquette Youpi (3 simples répertoriés) et produite par Louis Parizeau, cette loufoque face B met en garde l’auditeur: y’en a pas de face B…

 


23 septembre 2012: « Mellow PQ »

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Pierre Bertrand aussi connu sous le sobriquet de Geoffroy (Photo Vedettes, avril 1970)

Un air d’automne parfume notre programme d’aujourd’hui, oscillant entre quelques numéros funky et une seconde partie généreusement feutrée. Mellow PQ, comme diraient nos auditeurs anglophones. Bonne écoute!

 

Luc & Lise et les Wawanko – Climat tempéré (Polydor; 1972)

Rare simple publié entre leur période Luc & Lise, leur incarnation anglophone The Cousineaus et leur nouvelle approche plus rock, Cousineau. Qui étaient Les Wawanko? Une troupe mexicaine en visite au Québec à l’époque? Les musiciens de «Cousineau» sous un pseudonyme??

Geoffroy – Combien je t’aime (RCA; 1970)

Pseudonyme pour le bassiste Pierre Bertrand (futur membre de Beau Dommage), en solo depuis la fin de la Famille Casgrain… quoique son groupe l’accompagne sur cet unique simple. La face B (Je vous remercie) est signée par des membres de la Révolution Française.

Valentin – Quand viendras-tu me libérer (Jupiter; 1968)

Premier simple pour ce chanteur Belge récemment déménagé au Québec. Qui pourra nous révéler la véritable identité de ce chanteur méconnu (3 simples; passages au Lautrec Chaud + Allez-4) ? Si vous ne l’avez pas encore vu chanter son second 45 tours, Lumières et sons , voici la vidéo.

Bobby Leclerc a la fibre cowboy (Télé-Radiomonde; décembre 1970)

Bobby Leclerc – Je vais vers quelque chose (Love; 1971)

Il y eut quelques chanteurs du même nom évoluant sur la scène québécoise des années 60. Un était de Drummondville et chantait pour les Diables Noirs et parallèlement aussi avec le groupe Les Pantins. Un autre était le soloiste pour le groupe de Québec, Les Topazes. C’est ce dernier qui entreprit une courte carrière en solo, publiant une poignée de simples dynamiques au tournant des années 70. Merci à Québecrock pour cette précision.

Le Triangle (pré-Mashmakan) en compagnie de Robert Arcand (Echos-Vedettes, juin 1969).

Mashmakan – Afraid of loosing you (Columbia; 1969)

Anciennement connu sous forme d’un trio, Le triangle, le groupe de Montréal obtint un succès instantanné avec son premier album éponyme, ici, aux USA mais aussi au Japon. As the years go by tourna beaucoup et est toujours considéré comme un classique… du classic rock! Et à propos de «mashmakan», il s’agissait en fait d’un type de hashish particulièrement prisé des montréalais à l’époque…

Rogen-Denjean – Skol (ABLE; 1972)

Un trip d’arrangeurs français enregistré dans les studios d’André Perry et publié au Québec. Une collaboration entre Claude Denjean (Moog! ; Open Circuit) et Claude Rogen nous donne un album qui présente quelques compositions (dont ce titre, mal épelé «Skool» sur certaines pochettes) et des adaptations (Horse with no name, How can you mend a broken heart).

Sebastian – Passages (MCA; 1970)

Redécouvrez le parcours de ce jeune chanteur anglophone de Montréal produit par Roger Gravel en lisant l’article publié sur le blogue Patrimoine PQ.

Hamel & Angelillo

Yolanda Lisi – Je veux te dire une chanson (Barclay; 197?)

Comme le souligne le titre de l’album, Complicité, le méconnu duo formé de Henri Hamel & Vic Angelillo arrange son tour de chants en faisant appel à divers interprètes comme Claude Léveillée, Renae Lee, Marie Colette et… Yolanda Lisi. Quel bonheur de la retrouver dans les années 70, une période pour laquelle cette interprète ne serait remémorée que pour son jingle du restaurant Da Giovani Elle vaut bien plus que ça.

Organisation C – Un soir (1978)

Un rare pressage privé d’une singulière délicatesse, des arrangements de cuivres soignés, de douces harmonies… et la présence des Blouin, Claude et Johanne (père et fille), dans une troupe réglée au quart de tour. L’album passe du disco à une pop funky et offre deux moments généreusement éthérés où le mix voix/cuivres est tout à fait brillant. Fans de Stéréolab ou des High Lamas, tendez l’oreille.

Jacques Salvail – Pour les enfants (Image; 1974)

Une pochette hideuse cache un album pop fascinant démontrant une collaboration aussi improbable que réussie: Salvail est ici accompagnée du groupe progressif Morse Code. Mieux: le claviériste Christian Simard compose toutes les mélodies sur des textes pour la plupart de Salvail! Trois simples sont extraits de l’album P’tit bout de langue feelin’ ; Pour les enfants sera la face B de Bingo et sera honteusement écarté de la réédition officielle de l’album par les Disques Mérite.

Pierre Létourneau – D’Amsterdam à Calcutta (La Compagnie; 1971)

Lui, on l’aime ben gros! Son séjour en France ne dura que 10 mois, mais la presse en fit ses choux gras en 1970. Faisant l’aller-retour entre Paris et Montréal, Létourneau trouva néanmoins le temps de jouer dans le film Viens mon amour et d’enregistrer cet album en France en compagnie de Jacques Denjean et Jean Bouchety en attendant de revenir au Québec. La pièce Maurice Richard (extrait de cet album) aurait d’ailleurs été composée dans un moment d’ennui et de nostalgie du Québec; ce fut un tube ici, mais en France, on opta pour le simple Mes amis s’en vont / D’Amsterdam à Calcutta.

À 74 ans, Létourneau vient de publier un nouvel album, Foutue société. Allez aussi consulter son site Web pour de jolies photos d’époque.

30 septembre 2012: (re)Mondo PQ -troisième partie

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Les 409 sèchent leurs cours pour leur carrière musicale! (La Patrie; octobre 1967)

Une heure de reprise, d’adaptations et de versions de tout acabit! Mimi et Sébastien sortent à nouveaux des sentiers battus en vous proposant des adaptations inusitées, souvent puisées en marge des palmarès locaux.Effet de surprise, garanti. Déhanchements frénétiques, assurés. Bonne écoute!

Les 409 – Donne-moi de l’amour (RCA; 1967)

Reprise du Spencer Davis Group – Gimme some lovin’. Leur troisième simple suivant leur cultissime 45 tours They say / Born in Chicago.

Sylvie-Anne – Reste (Dorval; 1967)

Mademoiselle Dynamite 67 sous la tutelle de Georges Tremblay interprète cette adaptation de Lies des Knickerbockers, aussi un hit pour Nancy Sinatra à l’époque.

Les Intrigantes (Télé Radimonde; mars 1968).

Les Intrigantes – Je n’aime pas Marianne (Jupiter; 1967)

La face B de Hello Goodbye, leur 4e simple. Un hit après un second pressage pour les Franki Valli & the Four Seasons en 196, mais aussi une reprise très bubblegum par le groupe anglais Grapefruit (sur Apple).

Les Atomes – Un peu fou (Capitol; 1968)

Version de Step out of your mind du American Breed (Bend me, shape me.. aussi repris par Les Aristos). Un groupe définitivement plus percutant sur ses simples que sur leur unique album (série 70000), Va t’en maintenant.

Ginette Reno – Don’t let me be misunderstood (Parrot; 1969)

Orchestrée par Johnny Harris, un ingénieur anglais… odnc nous dirons que ce titre fut probablement enregistré à Londres! S’inspire évidemment de la version des Animals de 1965 mais ce hit était aussi basé sur la version originalement composée pour et interprétée par Nina Simone en 1964.

Le Révoltés – Je revis (RCA; 1967)

Groupe de Québec avec un penchant pour les reprises (96 tears, Blue Revelations) qui publiera 3 simples entre 1965 et leur dissolution finale en 1973. I’m alive avait été le premier No1 du groupe The Hollies.

Les Belges dans leur local de pratique, vers 1967 (archives personnelles de Lucien Bonneville).

Les Belges – As-tu déjà aimé quelqu’un (Télédisc; 1967)

Groupe de Montréal qui n’a réalisé qu’un seul simple incluant cette reprise du groupe anglais The Hollies – Have you ever loved somebody. Leur bassiste publierait sous le nom de Lauris l’excellente adaptation québécoise de Happy Jack des Who, Frère Jacques.

Gérard «Nono» Deslauriers – Ils s’en viennent pour me chercher (Disques Monde; 1967)

Un véritable tube (#3 au Billboard, disque d’or pour 1M de copies vendues) pour Jerry Samuel sous les traîts de Napoleon XIV. Le novelty song par excellence!

Pierre Perpall (La Patrie; juin 1967).

Pierre Perpall – Satisfaction (Canusa; 1968)

Y’a de quoi faire la split!! Écoutez ce scat frénétique!! Fortement inspiré de la version de Otis Redding, plus particulièrement les versions live (comme à Monterey Pop). De nos jours, Perpall est en représentation au Restaurant Via del Mondo, à Châteauguay, tous les vendredi et samedi soirs. Avouez que c’est un restaurant au nom prédestiné; nous tâcherons d’y réserver une table bientôt. À suivre…

Hou-Lops – Ho no (Apex; 1967)

Notre premier groupe francophone international (Belgique, Paris, première partie des Stones) est ici orchestré par Jerry De Villiers sur leur iconique chanson. S’il y a bien un titre rock francophone des années 60 au Québec qui mérite d’être célébré, c’est bien celui-ci! Le blogue Vente de garage a d’ailleurs cru bon de lister toutes les adaptations connues dans un article de 2010; allez lire ça ici. Consultez le site officiel du groupe hou-lops.com, réalisé par l’auteur de la biographie des Hou-Lops, Serge Gingras. En passant, Serge recherche le jingle du groupe pour les gomme à mâcher Spearmint. Si vous pouvez l’aider, contactez-le.

Tony Roman – Grande fille (Canusa; 1967)

Primitif à l’os.. solo de gazou en prime! Cette face B de Hanky Panky ne serait compilée qu’une fois en 1969 avant d’être oubliée… jamais rééditée depuis.

Jocelyne Pascal – Parce que tu es noir (Apex; 1967)

Jocelyne Pascal (Jocelyne Internoscia) publiera une dizaine de 45 tours jusqu’au milieu des années 1970 (source: R. Thérien). Elle participera aussi à un simple en duo avec Jay Boivin (une reprise de Spanky & our gang), mais cette version de Janis Ian – Society’s Child à de quoi séduire. Audace et finesse!

Karo – Sous quelle étoile suis-je née (Disques Match; 1966)

En moins d’un an, sous le nom de Karo Vallée / Karolyn Vallée, la chanteuse adapte non moins de 14 tubes, dont ce titre de Michel Polnareff, pour le compte de l’étiquette Match avant de composer ses propres chansons et véritablement lancer sa carrière pop.

 

14 octobre 2012: Mondo Organissimo!

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Durant les années 60 et 70, les organistes populaires avaient le vent dans les voiles et pouvaient enregistrer plusieurs albums par années afin de feutrer les salons québécois et rythmer les danses continentales. À eux deux, les organistes Serge Fontane et Lucien Hétu cumulent plus d’une centaine d’albums et compilations, un bilan impressionnant qui mérite qu’on analyse d’avantage ce phénomène plutôt que de le simplifier à sa plus simple expression kitsch. Évoluant parallèlement aux palmarès et plus récents succès du jour, une horde d’organistes et de multi-instrumentalistes batissèrent un dense catalogue qui, pour le Québec, ne peut être sérieusement rivalisé que par les nombreux albums country-western. Du lot, nous avons retenu quelques airs yé-yé, à go-go et délieusement funky pour redorer l’image des ces musiciens trop souvent sous-estimés. Bonne écoute!

Luc & Lise – Ta bière à toi (RCA Victor; avril 1970)

Jean Boucher – Canada Twist (Rusticana; 1964?)

Un gogo-twist fort sympathique avec un beat captivant de la part de cet accordéoniste devenu organiste.

Lucien Bellemare – Go-Go (Vedettes; 1966)

La puissance du Hammond, avec un style frénétique. Solo de guitare. Chouette pochette à utiliser pour promo.

Lucien Hétu – (I’m not your) Stepin’ Stone (Gala RCA Victor; 1967)

Percutant, petit groupe beat avec orgue juste assez « effacé »… Hétu offrant d’ordinaire un style plutôt « lourd ».

Serge Fontane – Wow (Trans-World; 1977?)

André Gagnon en a fait un tube, mais cet hymne disco était fait sur mesure pour l’orgue de Fontane. Assisté par un groupe aussi solide que funky, Fontane excelle aussi au clavinet sur Orgue Disco. La pochette la plus… la plus quoi donc? Fleure bleue en suit de ratine brun.

Maurice Desjardins – Après Ski (Trans-Canada Maximum; 1971)

Prépubère de 12 ans qui interprète à l’orgue des titres des bandes sonores de plusieurs films québécois ordinairement réservés à un public plus.. adulte (Les Mâles, L’Initiation, Après-Ski, Finalement ).

Photo de Vente de garage

Guy Lemaire – Le Chat (Spash; 1979)

Son album le plus 60′s (Orgue) et pourtant enregistré à la fin des années 70. Possiblement de vieilles pistes de l’époque de Sax à Go-Go (2 albums) ou du 45 tours de Lemaire Guy & les Dominos (Disques Monde).

César & les Romains – Y’a d’la joie (Camapgne Coca-Cola; 1965)

Michel Stax – C’est dans la tête qu’on est beau (Campagne Pepsi Cola; 1975)

Fernand Poirier – Misty (Catalogne; 197?)

Tout un snoro ce Poirier, incapable de regarder la fille en bikini à ses côtés droit dans les yeux… Un autre qui combine le Hammond au Hohner Clavinet et au Roland SH-2000. Pousse-toi d’la Kitaro!

Serge Fontane – Mas que nada (Trans-World; 1977?)

Trio Bill Paquet – Avec toi (PCF; 197?)

Plus qu’un trio puisque 8 musiciens collaborent à cet album. L’utilisation du synthétiseur (SH-2000) sur Tous les jours de la semaine (Pierre Létourneau) et l’unique composition Avec toi pimentent le tour de chant… qui inclut notamment une rare adaptation de Junk de Paul McCartney.

 

Jimmy Davis – Obsession (Dinamic; 196?)

Les succès de l’heure à l’El Paso Café en compagnie de Tony Romandini. Adaptation du tube de 1964 Suspicion, interprété autant par Terry Stafford qu’Elvis Presley.

Michel Caron – Hava Nagila à gogo (Tempo/Beaumont; 1966)

Son neuvième simple. Relisez sa biographie sur le site Rétro Jeunesse.

Claudette Auchu – Comment te dire adieu (London; 197?)

La fille du Forum a son propre site Web et a même ré-édité ses plus grandes adaptations sur CD!

 

21 octobre 2012: Mondo PQ en orbite!

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Nanette -et son amoureux de l’époque Michel Pagliaro- à quelques jorus de son exode vers Londres (Écho-Vedettes; octobre 1969)

Cette semaine, sur les traces du parachutiste extrême Felix Baumgartner, nous nous jetons du vide orbital vers la stratosphère, lévitant sur une heure de sélections parfois éthérées tantôt cosmiques. Pointe le ciel, gamin, ça va s’couer!

Le cœur d’une génération – Dernier départ (Gamma; 1969)

Le trio était composé de deux ex-Les Aristocrates (Alain Robert et Claude Michon) et de la chanteuse Louise Themens. Un ex-Les Sultans, Denis Forcier, fera aussi partie de la dernière mouture du groupe. Leur son folk rock et leurs douces harmonies ne résonneront que le temps d’un album, quelques simples et une participation au film Y’a plus de trou à Percé (Loving & Laughing). Nous ne saurions trop vous recommander cet album

Nanette Workman – Flying Machine (EMI; 1970)

Suite à sa rupture avec Tony Roman, Nanette tente de percer à l’international, cette fois pour de bon en mettant le cap sur l’Angleterre. On imaginera pour elle un casting d’émule de Shirley Bassey, un rôle dans lequel Workman ne semble pas tout à fait confortbale. Sur ses propres compositions, on distingue déjà un peu plus de mordant… et c’est là qu’elle sonne authentique. Flying machine, sur un air rappelant le son du 5th Dimension, est aussi inoffencif que charmant. L’album Nanette n’a jamais été disponible au Québec et n’a jamais fait l’objet d’une quelconque ré-édition, mais sachez que quelques pressages originaux Allemand, Anglais et même Australien existent.

Andrée Champagne – Une table (Polydor; 1973)

Suave lecture des poèmes de la comédienne bien connue à l’époque pour son rôle de Donalda dans Les belles histoires des pays d’en haut. Chaudement orchestré par Georges Tremblay, l’album Mots simples, mots d’amour ne cesse de surprendre: c’est coquin pis pas, des vignettes joliment imagées, même lorsqu’il s’agit d’une fascination passagère pour une banale table.

Claude Dubois – Conscience Consciente (Columbia; 1969)

Petitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetit!

À chaque mois son nouveau Eric (Télé-Radiomonde; juin 1969).

Guy Trépanier – 100 000 années lumières (Saturne, une division de Polydor; 1973)

Le futur arrangeur musical pour la série Lance & Compte signe ici son second et plus ambitieux album… à date.

Éric – 12 000 étoiles (DSP; 1967)

Éric Saint-Pierre est un chanteur de Saint-Hilaire. Il chantera d’abord pour Les Hors-La-Loi puis Éric & les Gamins avant d’être élu découverte Méritas en 1967. Entre 1967 et 1972, il publia deux albums et une foule de simples par moments aventureux. À ses débuts plus pop sur son premier album s’est greffée une hypnotisante mélodie arabisante, poétisant le ciel étoilé et… la nudité. Relisez sa saga complète sur l’inestimable blogue Vente de Garage.

Claude Gauthier met en chanson l’alunissage (La Patrie; juillet 1969).

Claude Gauthier – Le clair de lune d’Apollo (Gamma; 1972)

D’abord publiée en 45 tours, cette chanson de 1969 coincidait avec l’alunissage de la mission américaine Apollo. Qui est ce guitariste qui déchire ainsi les cieux? Si vous le savez: Écrivez-nous.

Stéphane Venne – Le tour de la terre (Sol 7; 1979?)

Deux pressages existent de cette collection d’adaptations orchestrales des plus grands tubes de cet auteur-compositeur à succès.

Alain Clavier – Métadata (ONF; 1977)

Alain Clavier est un compositeur français arrivé au Québec en 1966. Très tôt, il travaille aux côtés de Stéphane Venne, notamment sur le dernier simple psychédélique de Lucille Bastien – Trop vite (Freak-Out Total Vol. 33). Il signe ici une bande son feutrant une musique concrète d’un groove persistant. Écoutez sur le blogue machinemusic d’autres extraits de cette fascinante compilation de l’ONF qui présente aussi de rares mais ô-combien-inestimables compositions de Norman Maclaren.

David Sarkys et André Perry – Colorado Sunrise (Crea Sound; 1974?)

Cette collaboration méconnue entre le québécois Perry et l’arrangeur français Sarkys (pseudonyme de ) fut pressée en France et n’était pas initialement destinée à une distribution publique. Il s’agit plutôt de library music, des bandes sonores thématiques utilisées par la télévision et le cinéma pour créer l’ambiance idéale. Plusieurs arrangeurs et musiciens connus participèrent à cette discothèque médiatique, souvent anonymement ou derrière un pseudonyme. Nous avons pu répertorier trois albums où Perry so-signe les titres et supervise les enregistrements: First Encounter Ballad Séries (Crea-Sound; 1974?), New Life (Mondiophone; 1974), Urban USA – Philly Disco Club. Nous serions curieux d’entendre votre témoignage à ce sujet, M. Perry!

Les Messagères de joie – Ma petite espérance (RM; 1967 / Mucho Gusto; 2012)

Il fallait bien souligner en fin de programme la publication d’une compilation supervisée par Sébastien: Résurrection! Chants chrétiens et messes rythmées du Québec (1964-1978). Un crisse de bon disque.

28 octobre 2012: Mondo Halloween!

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Marc «Dracula» Hamilton à l’époque des Monstres.

Frémissez, mortels! Mondo P.Q. ouvre son donjon, montre des dents et célèbre Halloween! Au menu, d’effroyables sélections atmosphériques, de monstrueux gogo masqués et même du disco vampirique! Momies et zombies de tout acabit, ça va être votre fête! Bonne écoute.

Les Monstres – Le thème du cimetière (Spécial Blue Jean; 1966)

Second groupe d’envergure pour le chanteur Marc Hamilton (Comme j’ai toujours envie d’aimer) à la présence scénique effrayante!

L’hebdomadaire Écho-Vedettes poussait l’analogie un peu loin! (22 Novembre 1969)

Claude Steben – Dos à dos (Lion; 1969)

Quel rêve étrange nous livre Steben tel un possédé sur cette rare face B! La comparaison que trace le journaliste d’Écho-Vedettes avec Charlebois est plutôt bancale. Néanmoins, cet inquiétant récit atmosphérique mérite d’être salué comme la réalisation la plus marginale au catalogue du chanteur romantique et futur Capitaine Cosmos. Merci à Claude «Tonton Scalpeur» Brindamour pour la découverte ainsi qu’à Mingo l’Indien (Quatro) pour la numérisation.

Manon (Kirouac) – Si vous connaissez quelque chose de pire qu’un vampire, parlez m’en toujours, ça pourra peut-être me faire sourire (Jupiter; 1967)

Avant de se renommer Anne Renée en 1974, la chanteuse évoluait sous le pseudonyme de Manon. Elle enregistra 7 simples entre 1965 et 1969, dont cette adaptation de la chanteuse Belge Stella en 1967.

Carole Robert & Les Improvistes – Le fruit défendu (Découverte; 1966)

Cette mystérieuse chanteuse de piano-bar n’enregistra qu’un unique simple en 1966 avec pour accompagnement le duo de fantaisistes Les Improvistes, connus pour leur hit mineur Who Who Yé Yé.

Jacques Michel – Le cauchemar (Jupiter; 1970)

La face B du méga-succès Amène-toi chez nous du chansonnier électrifié au tournant de 1970. Le groupe The Jades survitamine la prose politisée du chanteur sur quelques titres de son cinquième album éponyme (son dernier pour Jupiter) et offre ici notamment un habile jeu au Hammond. Ce simple transitoire fut aussi pressé en France dans une pochette dont le graphisme rappelle celui de la compilation Les Sinners chantent 24 succès (aussi sur Jupiter).

Les Gants Noirs – On veut rien savoir (Niagara; 1965)

Passe moé ta face pour un soir, je veux faire peur aux enfants!

Les Gants Blancs, houseband pour l’émission Boison Copains (Photo-Vedettes mars 1966).

Les Gants Blancs – Le bal masqué (Jupiter; 1967)

Avant de fonder Offenbach, Gerry Boulet évoleurait au sein des groupes Les Doublestones qui devinrent Les Twistin’ Vampires avant de se muter en Fabulous Kernels et enfin… Les Gants Blancs. Le bal masqué était leur septième et dernier simple sous ce sobriquet.

Brégent – Métamorphose du vampire (RCA Victor; 1972)

Projet d’avant-garde musicale aussi poétique qu’atmosphérique, ce groupe se concentrait autour du talent des frères Jacques et Michel-Georges Brégent. Leur premier album, Poussière des regrets, attend toujours d’être officiellement réédité. Après l’aventure Dionne-Brégent, les frères poursuivraient leur association pour un dernier album, Partir pour ailleurs (1979).

Pierre F. Brault – La chanson du Sphynx (extrait de la série; 1978)

Extrait de la télésérie culte pour enfants Passe-Partout, composé par le duo Pierre F. Brault & Michel Robidoux. Plusieurs variations peuvent être entendues en accompagnements de séquences aussi étranges qu’inquiétante comme celle où une représentation d’un Sphynx est filmée en semi-obscurité… Quelqu’un se souvient de ce sketch? Merci à l’ami Mathieu Arsenault du blog Doctorak Go! pour la numérisation.

Les Champignons – La maison hantée (Jeunes Artistes Associés; 1972)

Groupe de Shawinigan de 6 musiciens qui excellait dans un blues psychédélique tout en longueurs sur leur unique album, Première capsule.

Robert Charlebois – Halloween in Hollywood (Barclay; septembre 1972)

Simple anglophone méconnu pressé entre Conception et Cauchemar. Honteusement absent des nombreuses rééditions du chanteur depuis 40 ans!

Voltaire – Dracula Disco (Totem; 1978)

Sous ce pseudonyme se cachait Alain Montpetit, figure dominante de la télévision de la fin des années 70. Son programme Et ça tourne est rapidement devenu LE baromètre de la culture disco québécoise. Le simple fut aussi repris par l’ex-chanteur des Misérables, Gerry Bribosia, en format 12” et fut inclu sur la compialtion Disco Gag.

 

 

Balladodiffusion du 30 octobre 2011 : MONDO HALLOWEEN! by Mondo P.Q.

4 novembre 2012: On travaille, on jogge et on frappe des mains!

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Les Double-Pairs en coulisse de la tournée Musicorama en compagnie d’une pléiade d’artistes! Sauriez-vous tous les nommer?

Rien de tel que des primeurs et de récents coups-de-coeur découverts au récent Salon du Disque de Montréal pour réchauffer ce dimanche d’automne. Bonne écoute!

Serge Deyglun – Les rebuts aux déchets (Pepsi Cola; 1970)

Chansonnier de la première heure, comédien et défunt mari de Jeannine Sutto qui participa à une campagne publicitaire écologique pour Pepsi Cola entre avril et septembre 1970. Les Sinners adapteront sa chanson « Retour des chantiers » en 45 tours sous le titre « La ballade du bûcheron ». Sa passion pour l’environnement le pousse à soutenir diverses causes. Il milite pour l’épuration des eaux et tourne le documentaire Massacre des innocents, produit par l’ONF en 1965 et qui dénonce la chasse aux bébés phoques pour leur fourrure. Il reste un environnementaliste convaincu jusqu’à son décès en 1972. La Fédération québécoise de la faune créera un prix en son honneur peu de temps après son décès. (source: Panthéon)

Georges Giguères – Frappe des mains (DSP; 1970)

Sous le nom de plume «Géo Giguère», ce journaliste de la contre-culture fit sa marque de la fin des années 60 aux années 80 en misant sur des artistes aussi marginaux que lui. Avec son joual coloré, il transposait habilement sur papier (Mainmise; Pop Jeunesse) les motivations de la scène alternative naissante. Souvent parodié (RBO, Pierre Verville), son travail de défricheur mérite d’être salué et surtout respecté. Ce simple, sous la tutelle du producteur Alexandre Dumas, fut son premier essai musical et n’a ajmais fait l’objet d’une quelconque ré-édition. Si vous nous lisez M. Giguère, sachez que nous adorions nous entretenir plus longuement avec vous. Écrivez-nous!

Les Bel-Airs – Dans la galaxie (Bel-Air; 1970)

Les Luths – Smokey Dog (Bel-Air; 1969)

Norman Knight – Je travaille (Canusa; 1968)

Nous n’avions pas reconnu cette adaptation méconnue d’un simple originellement publié par le groupe anglais The Kinks (Dead end street)! Quelle surprise de la part d’un chanteur de cabaret comme Knight!

Les Gauloizes (La Patrie, juillet 1970).

Les Gauloizes – Il est parti (Barclay; 1970)

Trio formé de Liette Marsolais, Michelle & Danielle Rinfret. Elles furent «découvertes» par Stéphane Venne qui produit leur deux simples et… chante possiblement avec elles sur cet extrait. On les connaissait surtout pour leur trépignante composition « P’tites, p’tites, p’tites » (série Ultra Chicks), mais ce second 45 tours brille par ses somptueux arrangements pop-psychédéliques.

Jean-Pierre Ferland – God is an american (Radio-Québec; 1970)

Merci à notre fidèle auditeur Gaétan Bricault pour cette singulière découverte! Extrait du coffret éducatif de 10 albums « Feu Roulant » réalisé en partenariat avec Radio-Québec et le Ministère de l’Éducation pour un public du secondaire V. On y retrouvait notamment plusieurs entrevues avec des artistes (Ferland, Jacques Michel), mais aussi des rencontres avec des féministes et quelques intellectuels. Un autre coffret de 7 disques à l’attention des élèves de secondaire III & IV a aussi été répertorié et présente des segments instrumentaux d’un album du français Gérard Manset (non-crédité) entre les interviews! Quelle curiosité!

Renée Claude – Je n’sais rien (Barclay; 1969)

Carole Breval – Funky Broadway (Panorama; 1969)

Adaptation d’un titre de Dyke & the Blazers, aussi un succès pour Wilson Pickett, sur l’une des nombreuses étiquettes gérées par le producteur Michel Cordy. Breval se joindrait bientôt au groupe « Horns n roll » Guillotine (1 album sur Ampex), mais pour ce simple, elle était fort probablement accompagnée par son groupe de scène de l’époque, Les Caravans.

Renée Martel – Le jogging (Image; 1974)

L’ami Félix B. Desfossés avait raison de recommander la redécouverte de ce titre au moment où l’ADISQ célébrait les 60 ans de métier de la chanteuse. Renée Martel avait plus d’une corde à son arc… L’album Réflexions offre une solide interprête en quête d’un nouveau son pop, plus près de celui Diane Dufresne. Elle est appuyée par une impressionante brochette de musiciens incluant Michel Robidoux, Judy Richards, Denis Forcier, Yves Lapierre, Mariy Lou Gauthier et Marcel Beauchamp (qui signe la plupart des compositions). Recommandé.

Karo – Sorry Guys (Capitol; 1975)

Étonnant 35e (!!!) et dernier simple de Karolyn Vallée avant qu’elle ne réoriente sa carrière vers une pop pastorale définitivement moins avant-gardiste. Quel parcours! Désolé les mecs, comme elle vous le chante sur cette mélodie funky, ça se passait maintenant entre elle et sa guitare…

Michel Mars et les Katres – Philosophie (London; 1965)

Décidément, ce groupe de Québec offrait quelque chose de peu commun et substanciel pour leur unique 45 tours yéyé/garage. Le groupe  était constitué de Michel «Mars» Marcoux (chant et orgue), Denis Gingras (guitare solo), Louis Chalifours (guitare rythmique), Benoit Gingras (basse) et Yves Gingras (batterie). Les deux faces de leur simple sont signée Richard Beaudet, un ex-membre du groupe Les Versatiles.

Les Saphirs / Les Double-Pairs (Collection personnelle de Michel J. Grenier)

Les Double-Pairs – Foutez-moi la paix (RCA Victor; 1967)

Ce groupe de Saint-Georges-de-Beauce était composé de Michel J. Grenier, Gordon Blais, . Il s’étaient s’est préalablement fait connaître sous le nom l’Ensemble Klaude puis Les Saphirs et enfin Les Double-Pairs au moment de l’enregistrement de leur unique simple. M. Grenier nous écrit:

Nous avons effectué des tournées un peu partout au Québec, incluant les salles de danse pour jeunes et les clubs de nuit. La plus populaire de nos chansons a été ” Foutez-moi la Paix ” dont j’ai écrit les paroles françaises et dont mon ami, Gordon Blais, a écrit la musique et les paroles anglaises. Les Saphirs se sont classés le deuxième meilleur groupe du Québec, derrière les Bel Canto, lors du grand gala provincial qui a eu lieu à Drummondville, le 19 septembre 1965. Nous sommes aussi passés à Bonsoir Copains, à la télé de Sherbrooke, Matane et Québec, ainsi qu’à plusieurs stations de radio. En 1997, j’ai fondé le réseau WebMusic-MusiqueWeb qui est à l’origine des extraits de 30 secondes et des chansons à 1$, sur Internet, un concept révolutionnaire dans une industrie qui se cherche encore…

11 novembre 2012: Mondo PQ de toi j’ai rêvé!

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Lise & Luc Cousineau (1970)

Cette semaine, nous inaugurons une nouvelle chronique où de temps en temps nous explorerons diverses productions d’un même arrangeur ou orchestrateur, trop souvent méconnu. Pour cette première, nous avons pensé saluer l’ingéniosité de Marty Hill. La semaine prochaine, ce sera le tour de Normand Bouchard. Qui déjà? On vous le révèlera sous peu. Nous n’allions pas non plus manquer de souligner le départ de Gérald Tremblay de la mairie de Montréal par de brefs clins d’oeil… gracieuseté du Comte Valente et de Yves Lapierre! Bonne écoute!

Indicatif – La fierté à une ville… Montréal (1982)

Extrait de la campagne réalisée par Claude Jutra pour le maire Jean Drapeau.

Le Comte Richard Valente & ses Valets – Montréal de toi j’ai rêvé (RCA Victor; 1965)

Adaptation de Kansas City (Wilbert Harrison). Ce groupe costumé publia un seul 45 tours avec une pochette photo, avare d’informations quant à l’identité du groupe.

Les productions de Marty Hill

Marty Hill aka Martin Martin, Billy ou Billy Blue est un éditeur-producteur-arrangeur-chanteur maverick de Montréal qui est responsable de percutant simples originaux pendant les années 60. Selon Richard Baillargeon, il était aussi frère de la chanteuse Christine Martin (Christine et ses copains). Il fonda ses propres étiquettes: Beaumont & Trax (1968). Il produisit parallèlement plusieurs artistes sur Apex, Laniel puis RCA Victor. Son plus grand succès et une belle rareté: Un petit peu de Oh yeah! / Just a little bit of oh yeah! Il publiera quelques simples aux USA sur MGM et Buddha et même en Hollande! Par ses productions étoffées, son utilisation fréquente de cuivres ou de violons et son penchant pour le style RnB/Soul puis pop-psychédélique anglaise, Hill s’impose comme un artiste respectable à la discographie justement convoitée.

Les Sceptres – Moi je pense toujours à toi (RCA Victor; 1967)

Groupe anglophone de Pointe-Claire qui publia aussi 2 simples en français (8 en tout entre 1965 et 1969).

Luc – Ça pourrait t’arriver (RCA Victor; 1967)

Une composition de Martin, Hebert & Charlot pour ce nébuleux chanteur. Qui saurait l’identifier?

Marty Hill – Tu me l’avais promis (Laniel; octobre 1965)

Une composition de Marty Hill et Lucien Brien.

Premier album éponyme de Luc Cousineau (image: Psyquébélique)

Luc Cousineau – Opus aux puces (Airedale; mai 1976)

De son premier album éponyme, avec notamment Denis Forcier (ex-Sultans) et Lise Cousineau (ex-Les Alexandrins) aux choeurs et le producteur-bassiste-claviériste Jimmy Tanaka. On note aussi la participation de Jean Sauvageau. Le tube Vivre en amour est inséré en conclusion de cet album, mais ne réflète pas les aspirations funky et avant-gardistes de l’artiste en constante mutation qu’on découvre sur le reste du long jeu.

Yves Lapierre – Les Montréalais (Celebration; 1974)

De l’album Evidences of Yves.

Georges Tremblay & son Orchestre – Oh Nancy / La couleur du temps (Deram; 1976)

Extrait de l’album Les Thèmes du 10 , offrant 12 génériques sous la supervision de Tremblay, Denis Lepage, Claude Denjean, Jacques Laflèche et même Fernand Gignac. La couleur du temps était une émission animée par le météorologue Jacques Lebrun. Merci à MTLTV pour la vidéo.

Willie Lamothe – Le code national du CB (Les Disques CB; 1978)

Tremblay & Gagnon – Ça roule acec les track’nsteel (Polydor Medium; 1973)

Dominique Tremblay et Philippe Gagnon sont deux violonnistes ayant, notamment, collaboré avec Robert Charlebois. En tournée avec le Festival Express, ils rencontrèrent Janis Joplin qui se montra enthousiaste envers leur “Eastern sound”, à mi-chemin entre la tradition et un rendu résolument contemporain. À l’image du violon en acier inoxidable de Tremblay, l’album du duo était agrémenté d’une pochette argentée.

Jacques Fuoco – J’ai besoin (Jeune-S; 1959-60)

Teen-idol de la fin des années 50 qui publia 3 simples, dont au moins deux en compagnie de Pierre Nolès qui signe cette rarissime composition. Rockabilly grinçant qui rappele et précède le style fusionnel de Dean Carter (rock-a-garage américain). Ça brasse!!! Lisez l’article que lui consacre le site Fleur de Vinyl. Correction: l’arrangeur de l’autre face (Embrasse-moi, mon ange) était bien Don Dosta (et non Archa).

The Del-Tones – Moonlight party (Quality; 1959)

Première incarnation des Beaux-Marks. Ce simple serait aussi inclus sur le premier album High Flying Beaux Marks et même lancé en Angleterre sur étiquette Top Ranks. Pousse-toi Gene Vincent!

Bobby Hachey – Bobby’s Guitar Breakdown (London; 1970)

Extrait du premier album solo du charismatique guitariste et inséparable comparse de Willie Lamothe.

Les Sultans – To say you’re sorry (DSP; 1968)

Cette composition du tandem Bruce Huard / Denis Forcier est extraite du second album des Sultans, Sultans Express. Chaudement recommandé.

 

 


18 novembre 2012: Sale musique!

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Cette semaine, on découvre que:

- Les menteurs comme les enterrés-vivant ou les bums font la plus sale et fascinante musique.

- C’pas tout, le succès planétaire faque Mondo PQ salue l’audace et l’inventivité du producteur Normand Bouchard. Ce segment reviendra aléatoirement au cours de la saison , misant à chaque fois sur le parcours d’un arrangeur/orchestrateur/producteur différent.

Alex Fontaine – Tu n’es pas sincère (Trans-Canada; 1966)

Composition de Fontaine sur des arrangement de Joey Galimi. Une production de Tony Catachio mainte fois compilée depuis sa première inclusion sur l’incontournable compilation montréalaise Rumble. Alex Fontaine, manifeste-toi, on veut te jaser. Sincèrement!

Suzanne Bouchard – Les boîtes à cadavres (Capitol; 1967)

Son unique album (Éric) faisait partie de la série 70000 de Capitol et reposait sur des arrangements jazzés de Yves Lapierre (ex-Les Cailloux). Qui était cette chanteuse qui avait réussie à charmer Félix Leclerc (notes de pochette) ?

Raymond Lévesque – Les hippies (RCI; 1972)

Non répertorié sur un autre album. Réédité en 1999 sur Quand les hommes vivront d’amour (1999, Amberola).

Survol des productions de NORMAND BOUCHARD

Sam Lloyd – Piano Piano (Chart On; 1970)

Lloyd connaissait déjà Bouchard et Hamilton puisqu’il avait été guitariste pour Les Monstres entre 1965 et 1967. Aussitôt créée en 1971, l’étiquette Chart On se distinguerait en moussant la carrière de Lloyd à l’aide d’un outil promotionnel jusque-là inédit au Québec ou même sur le reste du globe: le simple en format 12″. On devine rapidement que l’étiquette misait presque essentiellement sur l’impact visuel que créerait un simple de cette dimension auprès des DJs de la métropole. Le diminutif DJ apparait ainsi au matricule du simple. Celui-là ne devrait pas passer inaperçu , devaient-ils penser… La pochette parodiant déjà le fait par son illustration, l’étiquette pouvait bien alors le proclamer comme «The biggest 45 from Quebec in ten years» ! Découvrez le reste de la carrière de Lloyd dans l’article du blogue Patrimoine PQ.

Éloïse – L’amour avec toi (Chart On; 1970)

Jeune et sulfureuse chanteuse blonde qui créa un court scandale avec ce 45 tours. Elle publiera 3 simples, dont une superbe reprise de Lori Zimmerman (Je suis pour).

Germain Lacasse – Chicago (Chart On; 1970)

La Nouvelle Frontière – Funky monkey (Gamma; 1970)

Sextet montréalais qui mettait notamment en vedette Richard et Marie-Claire Séguin ainsi que Normand Théroux (futur claviériste du groupe Le Match). Sur des arrangements de François Dompierre, leur seul titre instrumental concluait à l’origine leur premier album.

Pierre Létourneau – Mes amis s’en vont (La compagnie; 1973)

Simple extrait de son album éponyme enregistré lors de son bref séjour en France.

Jacques Michel – Walkie-Talkie (Zodiaque; 1973)

De l’album Dieu ne se mange plus, son 9e album – disponible depuis 2011 sur iTunes.

Steve Fiset – Tu ris sous tes larmes (Trans-World; 1971)

Titre absent des compilations du chanteur/comédien, extrait de son second album éponyme (qui incluait le succès Les chemins d’été).

Red Mitchell – Sale musique (Airdale; 1977)

Extrait de son album « Comme je suis » pour ce « guitar-hero aussi inventif que réservé » ayant oeuvré avec Diane Dufresne, Cousineau puis Luc et Lise en solo et tant d’autres. Notez la présence d’une jeune Diane Tell (chœurs, guitare) avec Denis Forcier (claviers), Denis Lepage (voix) sur cet unique opus. Mitchell signera avec Luc Cousineau la B.O. du film de 1972 de Pierre Maheu (ONF)… Le bonhomme.

2 décembre 2012: Spéciale pop psychédélique!

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Pax Hominis.. en phase avec notre spéciale pop psychédélique!

Quand ça bourdonne à l’occiput et que vos yeux ne peuvent en croire vos oreilles, c’est que Mondo PQ vient de vous refiler son meilleur tabac d’orchestre ! Faites brûler l’encens, on décolle. Bonne écoute!

Patof chez les p’tits hommes verts (extrait; Patof/Campus; 29 octobre 1972)

Pax Hominis – Ça tourne (Astro-Pop; 1969)

Le duo était formé de Sally Courtney & Pierre Lamothe. Deux simples seraient pressés, sur Astro-Pop puis Astra, tous deux avec la même face A : Ça tourne. Cette première version offre un refrain intensément déphasé, un effet psychédélique absent du second pressage.

Le Clan 91 – Le voyage (Franco-Élite; 1968)

Avec Les Odds ou La 5e Dimension, ce groupe de Québec constitué en 1966 était l’un des plus ouvertement psychédéliques de la région! Le clan était constitué de Jean Chassé, Yves Tardif, René Lafontaine, Gaétan Rochette et André DeVito. Consultez la courte bio du groupe, disponible sur le blogue « La mémoire retrouvée ». DeVito serait plus tard le guitariste du groupe prog-rock Ungava.

Le rarissime pressage hollandais des montréalais Rings & Things.

Rings & Things – Strange things are happening (TRAX; 1968)

Groupe de Montréal produit par Martin Martin. Un rarissime pressage hollandais existe sur Fontana de leur unique simple. Compilé pour la série Rubble dans les années 80, ce titre inspirera même le nom du fanzine « Strange things are happening ».

The British North American Act – Corduroy coat (Now; 1968)

Le groupe prend forme en 1968 autour d’Andy Bator, né en Hongrie (orgue, piano), Bob Allen, né à Montréal (lead guitare), Dave McCall, né dans le Suffolk, en Angleterre (batterie), Rick Elger, originaire de Liverpool (guitare rythmique, harmonica et chanteur) et Kirk Armstrong, né à Montréal (basse). Un des albums les plus rares du Québec (850$), une production de Brian Chater qui plusieurs années après découvrirait… Bryan Adams.

Angelo & Eighteen – 2 flight 2 (RAK; 1972)

Cette composition de Tate/Finaldi fut produite par nul autre que Mickie Most et uniquement lancée en Angleterre!

Parojoma – And on the seventh day, destruction was created (London; 1971)

Produit par Ben Kaye (gérant des Classels) & Art Phillips. Le groupe serait de Montréal (selon André Gibeault ou Vernon Johnson – Dreams, Fantasies & Nightmares ) et n’a produit que ce simple. Vous avez fait partie du groupe? Écrivez-nous!

Publicité Wonder Bra (1968)

William D. Fisher – You (Trans-Canada; 1972)

Groupe de la region de Québec qui démare vers 1966. On le connaîtra sous le nom South Gate 24 avant qu’on opte pour WD Fisher, un nom inspiré par un personnage colonial fictif. Au moment de l’enregistrement, le groupe était composé de Gilles Laverdière (basse), Bob Létourneau (chant), René Laurendeau (batterie), Guy Desrochers (guitare) et Serge Perrault (orgue, piano, clavinet, chant). Le groupe était géré par Pierre Gravel (agence PG de Granby) et produit par nul autre que René Letarte (Les Bel-Canto). On note des influences progressives et légèrement jazzées et des mouvances près du son Bosstown (Ultimate Spinach, Freeborne). On perd leur trace passé 1972; qu’êtes-vous devenus messieurs?

Eric – Les P’tits Imbault (PAX; 1971)

Saute la clôture, tes culottes sont trop longues! Cette production de Denis Lepage étonne par ses changements de cadences et l’aspect ludique des paroles. Selon toutes vraisemblances, Eric St-Pierre (ex-Éric & les Gamins) met en chanson les péripéties de jeunes enfants (les Imbault?) s’amusant dans la cour. Vous, vous entendez quoi?

Réal Barrette – Nounoune t’en fais trop (Avril; 1968)

Chansonnier beatnick et véritable électron libre de la fin des années 60. Professeur d’anglais au CEGEP Louis-Riel (dans Rosemont). Quelques-uns de ses élèves nous ont écrit : enseigne l’anglais en utilisant les chansons des Beatles et même ses propres compositions interprétées frénétiquement au bouzouki! Si vous pouvez nous aider à le retracer, n’hésitez pas à nous écrire.

Gene Williams – Je suis un scaphandrier (Jupiter; 1967)

Anciennement de Gene & the G-Notes (2 albums exploito-Beatles publiés simultanément à ceux des Fab Four en amérique), ce guitariste de Donald Lautrec (65-68) gravera son premier album solo en 1967. Son simple Nicole/Tu cours les idoles aura un succès moyen. Je suis un scaphandrier, extrait de son album éponyme est de loin sa composition la plus éthérée. Entendez-vous son clin d’œil à For what it’s worth du Buffalo Spingfield?

6 janvier 2013: Mondo Twister!

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Rosita a trouvé son twister : Rosita et Deno

Y’a rien comme entamer une troisième saison sur le pas de danse le plus populaire des 50 dernières années. Oubliez l’éphémère Gangnam style, aujourd’hui y’a que le twist qui compte! C’est Mimi la twisteuse qui sera comblée. Sortez la poudre à danser et.. bonne écoute!

 

rod tremblay twistRod Tremblay & son Orchestre – Harmonium Twist (Alouette; 196x)

Sa seule composition originale extraite de l’album Twist O’Snobs.

Les Jérolas – Tout l’monde twist (1962)

Le rock nous a quitté, le twist l’a remplacé / Qu’est-ce qui va succéder? J’aime mieux pas y penser. Dans 50 ans qu’est-ce qu’il faudra danser? Composition du duo formé de Jean Lapointe et Jérôme Lemay: un simple non-compilé ni inclus sur un de leurs nombreux albums. Merci à Eric du site Le Parolier.

Pierre «Peppermint» Nolès – Rosita cherche un twister (London; 1962)

Pierre «Peppermint» Nolès – Le Séparatwist (London; 1962)

Quatrième album pour ce chanteur/orchestrateur/arrangeur. Sur Peppermint Nolès, il twiste quelques titres québécois dont La Parentwist (La Parenté de Jean-Paul Filion) et Méo Penché’s Twist (Méo Penché des Jérolas), mais aussi : Ti-Guy Passe-moi ton peigne que j’twist (Kookie Kookie Lend me Your Comb, tube de Edd Kookie Byrns et Connie Stevens qu’il avait aussi adapté auparavant).

lebon twistPierre LeBon & les « Sépara-Twists » – Quebec Twist (Rusticana; 1961)

Chanteur et fantaisiste qui aura une carrière solo, mais chantera aussi avec Les Clover Boys ainsi que les Sépara-Twists. Ce dernier groupe publie aussi sans LeBon quelques chansons pour Rusticana, retitrées pour cet album (SVP Twist, déjà une adaptation de You Can’t Sit Down, fut aussi publié sous le titre Louiseville Twist).

The Ray Combo – What I say (ABC; 1962)

Groupe de Montréal avec Raymond Marsolais (sax), Serge Blouin, Robert Goulet, Pierre Provencher (trompette), Michel Piche. (acc.) et Gilles Carloni (drums). Blouin et Goulet s’imposeront au cours des prochaines années comme de sérieux musiciens de studio en plus de lancer leurs carrières solo respectives.

rosita deno twistLes Rythmaires – Rosita & Deno Twist (Trans-Canada; 196?)

Couple gérant quelques studios de danse dans al métropole et utilisant divers albums comme outils promotionnels (séance gratuite sur présentation du disque); leur second album misait plutôt sur la bossa nova et l’orchestre de Nick Ayoub. Ici, Les Rythmaires proposent quelques adaptations et titres originaux qui ne manquent pas de mordant. Aucune information supplémentaire.

Les Corvets – Corvet’s Twist (Rusticana; 1963)

Quintet de Ste-Hyacinthe qui publia l’album Corvet’s Best Dancing Party en 1963. Après un léger remodelage, le groupe se renommera.. Les Artistocrates.

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Les Echo Men – Elephant Rage (Plaza; 1963)

Relisez le fascinant parcours du leader de ce groupe sur le blogue Patrimoine PQ.

Les Corvairs – The Corvairs Beat Rock (Olympia)

Quatuor de Montréal avec Louis Vitale (voix, guitare), Claude Picotin (lead), Robert Baril (basse) et Bobby Inch (drums). Ils enregistreront deux albums en 1963 et un troisième sous le nom Les Flammes (vers 1965) avec trois membres originaux du groupe. Suite à plusieurs changements de personnel, Les Corvairs poursuivront leur carrière dans les cabarets jusqu’en 1978. Écoutez-moi ce soloiste!!

bob ruskBob Rusk – Shade (Kebek; 1963)

Cette reprise de Shades du groupe américain The Champs est tonitruante à souhait! Bien que le groupe se concentre sur le charisme de son batteur, c’est le bassiste Jean Rusk qui p^rendrait bientôt les devants… avant de choisir un nouveau nom de scène: Patrick Zabé.

Les Four Pladds – Gros poulet scratch (Rusticana; 1962)

Reprise de Hot Pastrami and Mashed Potatoes de Joey Dee & the Starlighters (aussi réputé pour Peppermint Twist). René Trudel est le chanteur soliste de ce groupe de Rouyn-Noranda qui ne publiera qu’un seul album. Le premier pressage utilise une superbe photo montrant les fesses d’une danseuse sera rapidement censurée et remplacé.

Bob Davies – Twist to the music (Rusticana; 1963)

La légende du rockabilly québécois (qui nous quittait en 2012) n’échappe pas à la vague déferlante du twist. Il est ici accompagné de Hugh Dixon & The Dollars.

vol roseClémence Desrochers, Jacques Desrosiers, Roger Joubert et Co. – Twist contre Maurice (RCA Victor; 1962)

Extrait de la première comédie musicale enregistrée au Québec, Le vol rose du flammant. Spectacle écrit par Clémence Desrochers et mis en musique par Pierre F. Brault avec l’orchestre de Paul Baillargeon.

Michèle Richard – Viens danser le Twist (Météor; 1961)

Son second album solo, publié immédiatement après Chantons Noël avec Michèle. Fortement influencé par le long jeu de Pierre LeBon & Les Sépara-Twists auquel elle emprunte plusieurs adaptations.

Chanson Georges Tremblay – Gin tonic (Triomphe; 1966)

 

13 janvier 2013 – (re)Mondo PQ

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Coco a pas aimé. (Photo Vedette, 25 décembre 1971).

Nous ne vous le cacherons pas: nous avons un plaisir fou à déterrer les reprises et adaptations québécoises les plus inusitées. Alors que nous misons le plus souvent sur des compositions originales afin de partager avec vous toute la richesse de notre terroir, on se dit qu’il n’y a pas de mal à louanger quelques adaptations méconnues qui ne manquent pas d’audace! Il nous est également intéressant de comprendre quels sons influençaient nos artistes. Place aux succès des autres… par des artistes d’icitte. Bonne écoute!

 

Les Silhouettes – Le petit martien (RCA; 1968)

Reprise ludique du succès bubblegum Green Tambourine des Lemon Pipers. Le groupe serait composé de Steve Briton (basse) et possiblement Yves LeBlanc et François LeBlanc (crédités sur le simple). Une production de André Perry. Le groupe enregistrera aussi un second 45 tours (non publié). Merci Michel Alario pour cette trouvaille! Si M. Briton ou d’autres musiciens du groupe lisent ceci, emailez-nous! Pour l’anecdote, les Lemon Pipers détestaient cette pièce, forcée par leur maison de disques Buddah Records.

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Jenny Rock (La Patrie, juillet 1971).

Jenny Rock – 102 de fièvre (APEX; 1966)

Une sempiternelle reprise de Fever, mais fait avec originalité par notre Jenny nationale. Elle reprend ici la version française « officielle », 39 de fièvre de Boris Vian (popularisée par Caterina Valente), mais version « farenheitisée » pour l’auditoire québécois.

Ginette Reno – Spinning wheel (Parrot; 1971)

Ce tube de Blood, Sweat & Tears semblait confectionné pour la voix légendaire de cette chanteuse unique. Enregistrée à Londres, cette adaptation bénéfinie des arrangements d’Arthur Greenslade (responsable de Goldfinger pour Shirley Bassey, notamment).

Pierre Lalonde – Tu vas cesser tes caprices (Capitol; novembre 1970)

Un Pierre Lalonde plutôt déchainé! Extrait de son album Du gazon, de l’air pur, Brandy et moi. Excellente adaptation de Evil Ways de Santana. Jenny Rock la reprendra aussi (« J’aime tous les garçons »), en respectant davantage la version originale.

Plume – Tout peut s’oublier (Citation; 1967)

Aucun lien avec Plume Latraverse. Adaptation créditée à tort au groupe. Il s’agit en fait d’une relecture de Too many people popularisé par le groupe anglais The Hollies.

Les Frères Flamingo – Mr. Tambourine Man (Rusticana; 1965)

Avant-dernier simple du duo des frères fantaisistes Clermont & Hervé Doucet, accompagné par le groupe Les Mark IV. On innove en adaptant la chanson de Dylan à la version Byrds, sans néanmoins calquer la version à succès de Hughes Aufray (Monsieur l’homme orchestre). Quelle version française fut la première selon vous? La version des Byrds date de avril 1965, et la version d’Aufray sortira en EP seulement en 1965.

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Mystérieuses rongeuses! Qui sont Les Souris?

Les Souris – Non, ne me fais pas pleurer (JNOB; 1967)

Aucune information sur ce nébuleux groupe féminin… C’est planant tellement c’est lent! Reprise de la chanson de Staple Singers – Why Am I Treated So Bad, mais ici on calque la version du quatuor féminin Sweet Inspirations (avec Cissy Houston, mère de Whitney), un simple de 1967. Ce titre sera également repris par Julie Driscoll et Brian Auger.

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On sort à peine du Québec… Cette délicate chanteuse canadienne anglophone est l’auteure du classique Morning Dew. Elle reprend ici un des succès intemporels de Gilles Vigneault en lui insuflant une finale psychédélique à la sitar. Vous ne l’aviez pas vu venir celle là, n’est-ce pas?

Le Clan 91 – Le sens de l’amitié (Franco-Élite; 1968)

Il est plutôt rare d’entendre des reprises des Yardbirds au Québec! Avec Les Odds ou La 5e Dimension, ce groupe de Québec constitué en 1966 était l’un des plus ouvertement psychédéliques de la région! Le clan était constitué de Jean Chassé, Yves Tardif, René Lafontaine, Gaétan Rochette et André DeVito. Consultez la courte bio du groupe, disponible sur le blogue « La mémoire retrouvée ». DeVito serait plus tard le guitariste du groupe prog-rock Ungava.

Mark & les Voodoos – Je ne suis pas ton jouet (Jeunesse Franco; 1967)

Leur unique 45 tours. Groupe de Lévis (autrefois les Funny Boys) produit par Robert Chamberland et Geraldo (Gerry Boulet) qui interprète cette singulière adaptation des Monkees – I’m not your Steppin’ Stone.

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Gilles Brown.

Les Sound Track – Jolie fille (Bel-Air; 1969)

Adaptation de Susy Q, chanson de Dale Hawkins popularisée – entre autres – par le groupe CCR en 1968 et ici adaptée par les les Sound Track (production du groupe les Bel Air). Nous avons eu des nouvelles de Roger Hubert (guitariste);  il semble que votre adresse de courriel ne soit plus active. Si vous lisez ceci: on aimerait s’entretenir avec vous.

L’HEURE DU VOTE ! :

Gilles Brown – Agent secret (Télédisc; 1966)

*ou*

Les Classels – Agent de liaison (Trans-Canada; juillet 1966)

Deux versions pas piquées des vers de “Secret Agent Man”, une composition de Steve Barri & P. F. Sloan popularisée par Johnny Rivers. Qu’est-ce qu’un agent de liaison ? C’est un titre surtout militaire, un rôle souvent tenu par des femmes à l’époque de la Deuxième Guerre mondiale: transmission des courriers, transport des armes, dactylographie des rapports, etc. Votez pour votre version préférée sur notre page Facebook, ou laissez-nous un commentaire ci-dessous!

Les Ook-Piks – Watermelon man (Télédisc; 1966)

Lorsque d’ex-Mégatones et d’ex-Versatiles se rencontrent, ça ne peut qu’apporter une certaine classe à la musique instrumentale, surtout en 1966 alors que cette tendance pop était à se redéfinir.

 

20 janvier 2013: Entre deux décennies.

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Karo Vallée (La Patrie, octobre 1971)

Au programme d’aujourd’hui: des coups de coeur à mi-chemin entre la décennie 60 et 70 où d’élégants titres pop-rock côtoient quelques bombes yéyé.. et la plus populaire des casquettes. Chaud devant! Bonne écoute! 

Henri Richard – Si tu écoutes ce disque… (Ford Mercury; 1971)

hartfordbabygrandeHartford Baby Grande – Victorious (Columbia; 1971)

Le groupe était de Montréal et comptait dans ses rangs Ian Cooney, Gary Overall, Myer Randolph, Lee Scouten (ex-Pops Merrily de Montréal aux côtés d’un futur membre de April Wine), Rick Tennant. Visez-moi ces collaborateurs: Tony Roman, Pete Tessier, Art Phillips, André Perry, Pierre Dubord, Jacques Crevier… Victorious sera un hit mineur sur certaines radio canadiennes en janvier 1972 (94e position.. devant Jeepster de T.Rex).

Smokin’Wood – Quand je te vois (Jeunesse; 1972?)

Co-composition de Pierre Berthiaume & Smokin’ Wood qui ressemble décidément à Keep on running du Spencer Davis Group. Face B de leur unique simple (J’ai péché), l’origine du groupe demeure nébuleuse, mais on sait qu’il était représenté par l’Agence Pierre Gravel de Granby.

&kurt&noah& Kurt & Noah – Will I Make it (Astra; 1970)

Mystérieux quintet publié sur l’étiquette montréalaise Astra (ex-Astro Pop). Le groupe était constitué de Kurt Shaffhauser, Noah Salzman, Terry Shaffhauser (soeur de Kurt), Ray Padgham & Teddy Chiasson. If you happenned to be an original member of the band, please get in touch.

Alain – Quand reviendras-tu? (Capitol; 1969)

Clône vocal de Marc Hamilton; production de Pierre Dubord. Hamilton nous confirme qu’il s’approche de son timbre, mais.. que ce n’est pas lui. Qui était donc cet enième chanteur qui portait ce seul prénom? Il adapte ici une chanson méconnue du duo folk anglophone montréalais Anthony Green & Barry Stagg.

Les Laframboise – Dis ce que tu penses (Spectrum; 1972)

Produit, arrangé et co-composé par Denis Forcier (guitariste des Sultans). Qui sont ces jeunes filles? L’ami Simon M. Leclerc du blogue Psyquébélique nous informe que cette mélodie fut aussi enregistrée par le groupe Les Masking Sound sous le titre Supernil. Faut-il en déduire qu’il s’agit d’une version plus tardive des musiciens qui accompagnaient originellement les Laframboise?

L'Albatros ( quebecpop.com ).

L’Albatros ( quebecpop.com ).

L’Albatros – Le vieux piano (1971)

Leur seule composition -et une de leurs plus accrocheuses!- absente de la timide réédition de leur album (Mérite). Arrangements de Denis Forcier. Le groupe était composé de Bernard Clément, Jocelyne Clément, Gaston Cormier et Donald Thériault.

Bernard Blanc – S’aimer partout dans l’univers (Fleur; 1977)

Introduction instrumentale du second album de ce chanteur de charme méconnu. L’orchestration est signée Jean-Luc Drion, un futur membre du groupe new wave français Magazine 60 (du hit « Don Quichotte »). La productrice Carole Risch signera aussi un album de reprise des Beatles sous le pseudonyme « 18 Carats » en 1976. Elle est responsable des étiquettes Fleur et Bouquet.

Publicité – « DuMaurier » avec Richard Garneau.

Dany Aubé – Ma casquette (Vedettes; 1968)

Aubé (née Réjeanne) eut un succès retentissant avec ce simple extrait de son second album. Aux côtés de l’arrangeur Tony Cattachio, elle adopte un registre près de la pop italienne de l’époque. Joliement gominée.

la_patrie_101971_KaroTokyoKaro – Comme les gars (Vedettes; 1967)

Une des rares chansons de Karo à être cosignée, cette fois par l’auteur-compositeur-scénariste-réalisateur Marcel Lefebvre. Son 18e simple, face B de Les bibittes.

Christine et ses copains – À 16 ans (Élysée; 1967)

Groupe de Montréal autrefois connu sous le nom Les Riches, formé de Pierre (chant, guitare), François (guitare rythmique), Gilles (guitare basse) et Michel (batterie). Se joint ensuite à eux la jeune chanteuse Christine Martin (soeur de Marty Hill aka Martin Martin), alors âgée de 14 ans. Le groupe publia deux simples pour Élysée (Mon mini-croulant) avant que sa chanteuse n’entâme une brève carrière solo.

million-airsLes Million-Airs – J’étais son copain (London; 1966)

Groupe originaire de Sillery et Ste-Foy en banlieue de la ville de Québec. Ce simple de 1966 serait aussi inclus sur leur unique album, mais n’aura pas le succès de leur 45 tours précédent, l’incontournable Le petit restaurant du coin.

Marc Adams & les Del-Hir – Je ne sais plus quoi faire (London; 1968)

D’abord connu sous le nom Les McKoys, ce groupe de Québec publia 4 simples entre 1965 et 1968. Le groupe pursuivra ses activités jusqu’en 1980 avec Claude Atkins (Million-naires) qui s’était joint au groupe peu apres le départ de Marc Adams (Marc Poitras).

François Carel – Les lunettes (Tournesol; 1968)

Ne manquez pas notre entrevue avec François Carel, en deux parties dès dimanche prochain!

François Carel : les entrevues

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Ce dimanche, nous vous avons réservé quelque chose de bien spécial : une entrevue avec François Carel, un des chanteurs, organistes, arrangeurs et producteurs les plus déchaînés de l’histoire de la musique soul/jazz/r’n’b du Québec!

Découvrez le répertoire oublié de cet artiste important. Et pourquoi nous étions si heureux de découvrir enfin qui se cachait derrière des pièces fougueuses comme « Je suis fou » (Dans le vent, vol. 1) ou « Je me fous de tout ».

Nous étions plusieurs à rêver de ce moment. Avec les blogueurs Simon M. Leclerc et Félix B. Desfossés, nous lui lancions des perches sur nos blogues respectifs. Après plusieurs années à bloguer à son sujet et à diffuser ses pièces, François Carel a enfin répondu à l’appel, pour notre plus grand bonheur.

Le dimanche 27 janvier, ne manquez pas les entrevues conjointes de François Carel sur Psyquébélique de Simon M. Leclerc et Vente de garage de Félix B. Desfossés.  À 17 h, Félix se joindra également à Mimi et Sébastien pour l’entrevue de François Carel à notre émission.

Dimanche 27 janvier sur CIBL, 101,5 FM. En ligne : http://www.cibl1015.com/ ou sur Illico : 574

27 janvier 2013: Mondo PQ reçoit Fançois Carel

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François Carel, Mimi & Sébastien (janvier 2013).

n_illuistrees_22111969_CarelPlus tôt en janvier 2013, nous avons eu le privilège d’interviewer en compagnie de l’ami et blogueur Félix B. Desfossés (Vente de garage) François Carel, génie méconnu de la scène musicale québécoise des années 60. À la fois auteur-compositeur, chanteur, claviériste exceptionnel, arrangeur et orchestrateur, ce touche-à-tout était dans une classe à part et peut se vanter d’apparaître sur 80% des enregistrements québécois de l’époque. Nous avons découvert un homme généreux, humble, perfectionniste, fier et.. funky.

Pour l’occasion, nous vous proposerons un survol de l’oeuvre tentaculaire de Carel en deux volets. Nous revisiterons aujourd’hui sa fulgurante carrière en pimentant l’entrevue de ses enregistrements solo de 1964 à 1968. Nous tenons à d’ailleurs à remercier Félix qui pour l’occasion a partagé avec nous quelques rares 45 tours. La semaine prochaine, nous explorerons d’avantage quelques-unes des innombrables productions qui portent sa signature sonore.

Conjointement, les blogs Vente de Garage & Psyquébélique vous proposent dès aujourd’hui de poursuivre la redécouverte de l’oeuvre de Carel par le biais d’entrevues et de frénétiques extraits. Chaudement recommandés! On est d’ailleurs jamais de trop pour revaloriser l’oeuvre d’un artiste de cette trempe, vous ne trouvez pas? Bonne écoute! 


3 février 2012: Les productions de François Carel.

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La cigarette girl et chanteuse Éloïse fera-t’elle scandale avec son nouveau simple? (Photo-Vedettes, 24 juillet 1971)

 Du talent à revendre! Dans ce second volet, notre rencontre avec le musicien François Carel nous amène à explorer quelques chanteurs et groupes qui ont bénificié sur disque de la signature sonore de l’arrangeur, orchestrateur et réalisateur entre 1966 et 1970. Nombreux sont ceux qui travaillèrent avec lui ou ses musiciens à l’époque. Si vous vous reconnaissez, n’hésitez pas à nous transmettre quelques souvenirs et anecdotes à propos de vos enregistrements en nous écrivant ici. Bonne écoute!

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Claude Delessep – J’en ai trouvé une (Playboy; 1966?)

La rencontre fortuite des influences d’Antoine et Jacques Dutronc enflamme la composition de ce mystérieux chanteur! Aussi responsable du rare simple funky Popcorn Popeye, Delessep savait aussi se démarquer par son interprétation quasi déjantée. Du tonnerre! Aidez-nous à le retracer. Monsieur Delessep, si vous lisez ceci, nous adorerions nous entretenir avec vous.

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Photo Vedettes, août 1967 (merci à Serge Paquin pour ce document).

Les Makadams – Il faut que ça cesse (Sonore; 1967)

Groupe de Granby (1964-1969) autrefois connu sous le nom des Incontestables. 4 simples (sur Choc puis Sonore). Sans leur guitariste solo (Michel Robichaud), le quatuor accompagnera même Claire Lepage en tournée à l’été 1969.

Gil Patrick – Je ne peux pas m’passer des filles (Carrousel; 1967)

Anciennement accompagné du groupe de Trois-Rivières Les Mustangs, Patrick (aka Daniel Bouchard) effectue un passage en solo le temps de trois simples sur Carrousel. Ce second ne sera pas un ‘succès mineur’ comme cela avait été le cas avec les deux autres…

Jules & Jim – Du moment qu’elle sait faire la cuisine (Carrousel; 1967)

Composition de Carel sur un groove qui aurait plu à Nino Ferrer. Ici, c’est plutôt Michel Stax qu’on découvre sur un de ses premiers enregistrements!

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Michèle Richard (Télé Radio Monde, 11 novembre 1969).

Michèle Richard – L’argent ne fait pas le bonheur (Trans-Canada; 1967)

Riche production aux accents british, une composition du tandem Pierre Létourneau et Gilles Brown qu’on pourrait presque qualifier de northern soul. Titre non-compilé ou ré-édité depuis; sa face B actualise en quelques sortes « Les boîtes à gogo » sous le titre « Les discothèques ». Chaudement recommandé!

Karo – Va t’en (Vedettes; 1967)

Une des quatre pièce arrangées par Carel sur son premier album (Un garçon en mini-jupe; Sur ma moto; Je m’en vais en vacances)

Serge Blouin – Bonjour John (Carrousel; 1967)

Ex-bassiste des Monstres/Shadols parallèlement au passage de Carel qui enregistra une série de 4 simples en 1967 pour Carrousel en plus de nombreuses sessions pour d’autres chanteurs. Il lancera son premier album solo au milieu des années 70, dans la veine du revival RnR.

Nycole & Frédéric – Je t’aime une fois, deux fois… (Trans-Canada; 1967)

Duo formé de Nicole Martin et Frédéric Boudreau. Composition de Carel originellement intitulée « Je t’aime une fois, dix fois… ».

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Photo extraite du site Rétro Jeunesse 60.

Les Gamines – Vis ta vie mon gars (Carrousel; 1968)

Le site Rétro Jeunesse 60 offre quelques rares photographies ainsi que de nouveaux détails sur la carrière du groupe qui réunissait Lison Talbot (guitare) de Ste-Thérèse des Colombiers, Mychèle Montreuil (chanteuse) de Matane, Danny Landriault (guitare) de Sudbury en Ontario et Jo-Ann Barette-Lecouteur (batterie) de Montréal.

Eloïse – Bye bye Baby (Chart On; 1970)

Aujourd’hui connue sous le nom de Louise Lessard. Elle publia 3 trois simples, dont deux pour Chart On (L’amour avec toi/Bye Bye Baby et Ne joue pas/Je suis pour, son étonnante reprise de Lori Zimmerman). L’amour avec toi  fera un mini scandale, largement imaginé par quelques journaux à potins! Bye bye baby serait néanmoins arrangée de nouveau par Carel pour la nébuleuse chanteuse Clara sur étiquette Révolution.

Les Héritiers – Ma calèche (Sonore; 1967)

Groupe de Granby (1964-69), avec notamment Jean «Johnny» Gravel et Roger «Wézo» Belval (futurs membres de Offenbach) qui ont deux simples à leur actif.

André Jean – Hey man, trrpt! (Carrousel; 1967)

Chanteur du dynamique groupe Batman, en résidence dans leur propre discothèque (Batman), inaugurée dans la frénésie entourant la populaire série télévisée!

10 février 2013 – On syntonise «Radio Bagdad»

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VEBB_tournée_Players copyLe Ville Émard Blues Band lors de la tournée de 1974 commanditée par les cigarettes Players (extrait du dossier de presse du groupe).

Cette semaine, libres de toute thématique, nous ouvrons nos coffres d’obscures 45 tours et dépoussiérons quelques albums négligés de nos collections personnelles pour partager avec vous quelques solides coups-de-coeur qu’on syntoniserait sur Radio Bagdad… enfin, dans une autre dimension. Le pain quotidien de Mondo PQ, quoi… Bonne écoute!

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Monique Gadoua – I got a devil in my soul (Ampli; 197?)

Chanteuse country qui publia probablement ce 45 tours plus rock à ses débuts. Un titre non crédité, possiblement une adaptation d’un obscure blues.. qui sait?

Les Caids – Je voyais ton visage dans l’eau (Chanteclerc; 1968)

Il existe au moins deux formations portant ce nom: un groupe de Granby (45 tours sur Sonic) et cette autre formation qui accueilla Marc Hamilton suivant la dissolution des Monstres en 1967. Composition de D. Neault et Marc Hamilton qui parallèlement embarquait dans une carrière solo.

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Jean Custeau et les Cowboys Célestes – Radio Bagdad (Sillon; mars 1972)

Le chanteur originaire des Cantons-de-l’Est témoigne: «Les Cowboys célestes se sont dispersés avec le temps: les frères Denis et Marc Larochelle y jouaient respectivement le piano et la basse électrique, Hélène Béchard était à la flute, Alain Gingras à la batterie et Michel Côté à l’orgue.» Avec 7 albums derrière la cravate, il y a fort à parier que vous entendrez parler de nouveau de cet artiste dans de futures émissions.

Caramel Mou – Ce matin (Deram; décembre 1973)

Face B de l’unique simple extrait de l’album de Caramel Mou, La mâchée de gome [sic]. Le groupe était composé de Christian Montmarquette, Robert Ludger Desnoyers, Guy Paradis, la voix charismatique de Vivianne Mongeau, Normand Martin et Robert LeBlanc. Leur album offrait un raffinement particulier au niveau de l’écriture et des structures musicales et savait se réinventer à chaque chanson, passant du folk pop à quelques rocks juste assez sales. Pouvez-vous croire que cet album n’a jamais été réédité depuis 1974?

Matchbox – Marylin (Barclay; 1970)

Du pub rock! Projet des musiciens Robert LeBlanc et Alain Lalancette, produit par Stéphane Venne. Le duo collaborera avec plusieurs artistes – Caramel Mou notamment pour qui LeBlanc est batteur et qu’ils arrangent, mixent et produisent- et enregistreront plusieurs sessions qui constitueront leur seul album publié en 1976, en français (Le soleil au dessus de nous) et en anglais (Words & Music).

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Emilhenco Pop – Québec 2000 (Magali; 1976)

Une exclusivité québécoise pour une production.. française! Rencontre de Emilhenco (twister français du début des 60′s qui ouvrirait bientôt so propre studio d’enregistrement à Paris) et des musiciens du Harlem Pop Trotters. Relisez l’article du blogue Patrimoine PQ qui retrace le parcours de ces interprètes.

vebb_album_01Ville-Émard Blues Band – You and your mother – Ville Emard Stew (Bootleg; 1973)

Un de nos premiers «supergroupes»! Freedom North les devance « officieusement » de qqs années, mais certainement pas en nombres de collaborateurs simultannément réunis sur une même scène. VEBB comptait dans ses rangs la crème des musiciens du Québec : 4 guitaristes avec notamment Michel Robidoux, 3 bassistes (Bill gagnon, Yves Lefferière, Michel Dion), 3 batteurs (Piton Huot, Christian St-Rock, Denis Farmer), 3 claviéristes (Le Gros Pierre, Robert Lachapelle, Marcel Beauchamp), des cuivres, des percussionnistes et deux chanteuses (Lise Cousineau, Christianne Robichaud). Une véritable pépinière de présent et futurs membres de groupes progressifs tels Contraction, Toubabou, Vos Voisins, Harmonium… Cet album est un des premiers bootlegs à succès du Québec, ayant vendu plusieurs milliers de copies suite à la diffusion intégrale du disque « Minute! Villes Émard Blues Band s’en vient/is coming » en 1973 sur les ondes de CHOM FM. Chaudement recommandé!

Green & Stagg – A fantasy with you (Gamma/United Artists; 1969)

Duo formé des montréalais Anthony Green et Barry Stagg. Ben Kaye (Les Classels) gérait le duo. Leur chanson “To Love Means to be Free”  mérita même le Canadian Business Music Industry writing award.

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Jeanne & Madeleine (1970)

PB & 3 ½ – Le sablier (Columbia ; 1969)

Paul Baillargeon, Stéphane Venne &..mystère? Ce groupe (possiblement composé de musiciens de studio à configuration variable) produirait quelques simples durant les années 70 (voir l’article sur le blogue Psyquébélique). La face A « Gazou, gazou » ouvrait la première compialtion Satan Bélanger présente: Freak-Out Total (Mucho Gusto).

Jeanne & Madeleine – Pourquoi les enfants (Capitol; 1969)

Sunshine pop originale gracieuseté de ce duo formé des sœurs jumelles Jeanne et Madeleine De Santis (20 ans) qui publia deux simples sur Capitol entre 1969 et 1970. Mesdames, si vous lisez ceci, écrivez-nous, on adorerait s’entretenir avec vous!

Nathalie Rogen – Le soleil est bleu (Polydor; 1969)

Deuxième simple (elle en enregistrera 3) de cette mystérieuse chanteuse, sélectionné pour la rare compilation « Les plus grands succès Canadiens Français sur Polydor Vol. 2 ».

17 février 2013: Un Québec en noir et black! (redifusion)

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Marius Cultier, en tournée, se rendra jusqu’à Schefferville (Photo-Journal, décembre 1968).

Pour tous ceux qui auraient raté notre spéciale de 2012 en compagnie de Félix B. Desfossés (Les Disques Pluton; le blog Vente de garage; Bande à part)… Février, c’est le Mois de l’histoire des Noirs et décidément le moment idéal pour lui demander d’ouvrir tout grand son coffre aux trésors et exposer un aspect négligé de notre culture métissée. Durant la prochaine heure, nous explorerons en sa compagnie les pionniers et les voix les plus suaves de «la scène noire québécoise» avec des talents incontournables (Georges Thurston, Billy Martin, Pierre Perpall, Trevor Payne) et d’autres plus méconnus, mais non moins importants (Marius Cultier, Toma Cina, Big John, Frank Motley & his Motley Crew). En direct de nos studios du 2-22, revisitons donc la frénétique artère St-Laurent et ses innombrables cabarets qui, 50 ans plus tôt, habritaient alors la crème du soul, du rhythm ‘n blues et du funk naissant de la métropole. Vous allez danser… Bonne écoute!

Billy Martin

1- Billy Martin – Come On (London)

The Motley Crew enregistra un premier album au Québec sur étiquette ABC vers 1962.

2- Frank Motley and his Motley Crew – Are you satisfied (Barry)

Motley (1923-1998) était originaire de la Caroline du Sud. Comme de nombreux autres artistes afro-américains, le groupe s’installa à Montréal à la fin des années 50 et fera une marque dans l’histoire musical du Québec. Le trompétiste charmait par son double-jeu à la trompette!

3- Big John and the Beetlers – Mojo (Rusticana; 1963)

4- Trevor Payne & the Soul Brothers – Tout ça pour ma chérie (Teledisc; 1967)

5- Pierre Perpall – Do Ré Mi Fa Soul (Canusa; 1969)

Thurston sera l’homme de nombreuses collaborations, ici dans les derniers jours du 25e Régiment (Photo-Vedettes, avril 1971)

6- Georges Thurston – Hors de moi (Visa; 1968)

Les premiers pas d’une des voix les plus influentes de la province, avant son aventure avec le 25e Régiment et sa renaissance sous le nom de Boule Noire! Écoutez cette reprise de Outta Sight de James Brown!

7- Duke Edwards and the Young Ones – Why (Prestige; 1968)

Cet album fusionnant un jazz spirituel à des élans enflammés et politisés fut enregistré les 29 et 30 avril 1968 dans un studio montréalais. Ceux qui sont familiers avec la vibration singulière du jazzmen Sun Ra apprécieront particulièrement..

8- Teddy Nash and the Scales – Je veux frapper du bois (JNOB; 1967)

Le projet blues rock du chanteur Raphaël enregistra une poignée de simples pour l’étiquette Much avant de s’éclipser..

9- Raphaël – Amoureux (Canusa; 1968)

Ce premier simple de Raphael Walton décoiffe! Sur des arrangements hautement cuivrés de Jacques Crevier, cette composition du chanteur s’impose comme un des pilliers du soul québécois. Raphael adopterait bientôt le nom de Elmonto le temps d’un simple avant d’imaginer son groupe blues rock, The Raphael Exchange vers 1970. Qu’êtes-vous devenu M. Walton? Si vous avez des informations à son sujet, écrivez-nous!

Toma Cina et son unique album de 1966 sur Niagara.

10- Toma Cina – Terre des Hommes (Niagara; 1966)

Thomas Chapman enregistre en 1966 ses deux seuls lègues sur disque, soit un simple (Bonjour Mimi / Terre des hommes) et cet album enregistré lors d’un concert au cabaret L’Espadon de Montréal. Ce rare album vous réserve quelques surprises, notamment par son tour de chant en hommage à James Brown. Toma Cina s’amenait avec son nouveau bag!

Cultier au milieu des années 70 (merci à Nicolas Lê Quang).

11- Marius Cultier – Coco Boogaloo (London; 1968)

L’Étoile de la Martinique adopte le Québec en venant initialement se produire le temps d’Expo 67. Il enregistrera ici 3 albums (dont un en concert à la Place des Arts!) et un simples, tous devenus aujourd’hui hors de prix! Il s’éclipsera plus tard en France où son zouk remportera un succès retentissant. Il est décédé en 1985.


 

24 février 2013: Province du Hard Rock, 3e partie.

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Emerald City, vers 1975 (extrait du site MySpace du groupe).

Depuis le début de notre survol de la scène hard rock québécoise, nous avons eu le bonheur de retracer plusieurs musiciens ayant signé certains titres parmi les plus corrosifs de la province! Coup de chapeau et salutations à Peter Riden (The Musical & Humanist Advent Concept), Roger Hubert (guitariste pour les Sound Track), Alain Gaucher et Michel Beauregard (anciennement du groupe Tension), Robert Marchand et Pierre «Pedro» Ouellet (tous deux de la seconde mouture de Sex) ainsi que Gerry Markman du groupe MAX (lisez l’entrevue sur le blogue Patrimoine PQ). Nous apprécions énormément vos commentaires et espérons que ce troisième volet, branché sur le 220V, vous comblera de nouveau. Montez le volume à 11 et.. bonne écoute!

Découvrez les autres éditions de Province du Hard Rock ici et .

Extrait – Flop Festival à Manseau (Archives de Radio-Canada; 1970)

Offenbach Soap Opera – Mourir d’amour (Barclay; 1970)

La troupe de musiciens avait auparavant pressé quelques simples sous le nom des Gants Blancs, puis La 7e Invention (accompagnant notamment Bruce Huard), mais sous le vocable Offenbach, leur rock attitude s’impose comme une tonne de brique. À l’époque, le groupe était composé de Gérald Boulet, son frère Denis Boulet, Michel «Willie» Lamothe, Jean Gravel et Pierre Harel.

claireClaire Lepage & Compagnie – Tomorrow (Trans-Canada; 1970)

Celle qui avait conquis les palmarès pop avec sa reprise de Bang, bang avait dévloppée une image plus rock vers 1970. Ce titre est une des deux pièces de l’album où Lepage ne semble pas présente, du moins vocalement. La Compagnie était formée de Germain Gauthier (chant, guitare), Richard Patri (chant et batterie) & Bill Lagariuk (chant et basse).

Sex – See (Trans-Canada; 1971)

Extrait du second et dernier album du groupe, The end of my life, évoluant maintenant à 4 voire 5 musiciens. La présence du saxophoniste Pierre «Pedro» paufine judicieusement le son hard rock, autrefois plus brut sous la forme d’un power trio.

Dionysos – Sul’giab (Zodiaque; 1971)

Une composition de Marcel Sabourin, un simple en partie réédité sur la compilation «Pionniers 1969-1994» de ProgQuébec. Le 45 tours avait été publié suivant leur passage de Jupiter vers l’étiquette Zodiaque. Ce groupe de Valleyfield était composé de Paul-André Thibert, Philippe Bech, André Mathieu, Éric Clément, Jean-Pierre Legault et Robert Lepage.

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The Musical & Humanist Advent Concept – I ain’t no punk (Reveal; 1977)

Ce groupe de Laval prônant l’Humanisme offrait de quoi surprendre: une production hard-rock psychédélique entièrement autogérée sous leur propre label (Reveal), bénéficiant de pressages d’une surprenante qualité graphique. Ceci est leur plus rare second simple (le premier, bilingue, peut être écouté sur Patrimoine PQ) et bien que le vent tourne, nos musiciens n’ont que faire de cette nouvelle mode: ils sont tout sauf punk. Ce qui en soi est plutôt.. punk malgré tout.

Clockwork – Mean lady (Sonogram; 1975)

Mouture tardive du groupe Blind Ravage avec André Deguire, Lucien Larin, Fernand Pelletier & Serge Fleury. Fleury (orgue, piano) avait été anciennement membre du groupe Les Furys.

Rockers – Notre côté B (RCA; 1974)

Projet parallèle de Michel Pagliaro, un « retour aux sources » en quelques sortes avec ses musiciens de l’époque (Hovaness Hagopian, George Lagios, Derek Kendrick & Billy Workman) et de nombreux amis comme Tony Roman, Angelo Finaldi, Richard Tate. Cette face B instrumentale accompagnait le simple « Miss Ann » et serait même utilisée dans une sulfureuse scène du long métrage de Denys Arcand, Gina, où Céline Lomez effectue un strip-tease. Voyez ce film!

Mahogany Rush – Plastic man (Kot’Ai; 1973)

Power trio enflammé par le jeu de guitare du jeune prodige montréalais Frank Marino (19 ans), avec Paul Harwood (basse), Jimmy Ayoub (batterie). Lourdement influencé par Jimi Hendrix, cette pièce est extraite de leur second album, Child of the novelty, sur laquelle Marino joue de TOUS les instruments.

Emerald City – Expressions (Hippopotamus; 1975-76)

Power trio formé de Matthew Enright (chant, guitare), d’un ex-Bartholomew Plus 3 George Gardos (basse) & Patrick Saraceno (batterie). On note aussi la présence de Lorri Zimmerman et Mary-Lou Gauthier (deux futures Toulouse). Le groupe a réédité son rarissime album Waiting for dawn sur vinyle dans les années 90 et a aussi publié en 2002 une réédition CD qui inclut un enregistrement live de l’époque sous le titre Return to OZ !

Tension

Tension (Extrait du site Web du Flashback Club Band)

Tension – Tension (Music Lab Records; 1980)

Groupe formé de Michel Beauregard, Mario Chagnon, Alain Gaucher, Donald Harrison et du chanteur Mike Ware. Beauregard (ex-Les Insiders au début des années 70) et Gaucher avaient été auparavant du groupe Extension. En 1980, Tension participe au concours de CHOM FM « The spirit of rock » avec la chanson « Come alive » tout en autoproduisant simultannément son album Released. Gaucher et Beauregard participent depuis 2008 au Flashback Club Band , carburant toujours au rock.

Leroux – Je ne suis pas (CAM; 1979)

Auteur, compositeur, interprète et comédien (décédé en 2005). On le remarque en 1976 aux côtés de François Guy, Louise Portal et Céline Lomez notamment ans la comédie musicale Circociel. Il serait aussi de la première mouture québécoise de Starmania et chanterait même en duo avec Céline Dion sur son album La voix du bon Dieu. Je ne suis pas est extrait d’un simple 12 » publié pour son premier album éponyme de 1979. Ça déménage! Yves Légaré est le guitariste; on le retrouvera plus tard avec Gerry Boulet notamment.

 

3 mars 2013: Mondo PQ plonge dans la fosse d’orchestre!

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Monique Leyrac vers 1968 (extrait du libretto promotionnel pour l’album Beautiful morning).

Amis mélomanes, l’envers du rétro québécois vous offre l’opus 67 de son poptpourri populaire feutré aujourd’hui dans la pop orchestrale et parfois même d’inspiration baroque. Clavecin, violons & flûtes seront ainsi à l’honneur!

Pochettes pour Sébastien Desrosiers 002Messages-éclairs sur la Santé et le Bien-être – Les maladies vénériennes (Gouvernement du Canada; 197?)

C’est du joli: on jase de gonorrhée sur un subtile accompagnement classique. Merci à Sylvain Lecours de Musique Cité à Sherbrooke pour cette jolie trouvaille! Il y a fort à parier que dans les prochains mois, nous dénicherons bien d’autres extraits savoureux sur ce 45 tours.

Neil Chotem – Le ciel se marie avec la mer (extrait; Select; 1967)

De l’indispensable album orchestral 3-12 avec les arrangeurs Marcel Lévesque et Paul de Margerie.

Les Kanto – Assez (Trans-Canada; 1971)

De leur dernier album Serais-tu un de mes amis?, une composition ennivrante de Dany Bolduc et René Letarte, qui témoigne: «Yves Martin était le réalisateur. Comme cette chanson n’est pas montée aux palmarès de l’époque, on l’a très peu chantée sur scène.»

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Richard Huet (t-shirt fleurdelysé) entouré d’artistes et amis de l’étiquette Chart On (Photo Vedettes, juillet 1971).

Richard Huet – Solveig (Polydor; 1972)

Texte élaboré sur La chanson de Solveig du compositeur classique Edouard Grieg et publiée en juillet 1971 sur un premier album éponyme. Le chanteur nous écrit: «Solveig est le premier texte personnel que j’ai enregistré sur disque. L’arrangement musical est de Guy Pedersen et fait à Paris. Eddy Marnay aimait beaucoup mon texte et m’encourageait à continuer. Il était d’une gentillesse et d’une douceur incroyables. Malheureusement, je ne l’ai jamais chantée en public. Comme l’arrangement était fait pour mettre en évidence les cordes et le clavecin, cela causait des problèmes sur scène ici. L’âge des synthétiseurs n’était pas encore très perfectionné en 1970. Ça me touche beaucoup que vous ayiez pris le temps de l’écouter et de choisir de la présenter à vos auditeurs, que je salue. Merci mille fois.»

Les Sinners – Versailles 1667 (Jupiter; 1967)

Tiré de leur second album éponyme (pochette fluo). La pièce serait utilisée l’année suivante dans le téléfilm de Jacques Godbout (Kid Sentiment), La prise de Frontenac, où le groupe (aux côtés de Tex, Nanette, Charlebois, Forestier) chantait et jouait dans cette « fiction historique » en costumes d’époque.

Les Alexandrins – Amour d’été (Capitol; 1967)

Duo formé de Luc Cousineau et Lise Vachon. Extrait du second album éponyme du groupe dans la série 70000 de Capitol (nouveaux talents Canadiens-Français), intensément orchestré.

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Photo tirée du site Web du chanteur ( gillesvigneault.com ).

Gilles Vigneault – L’Horloge (Columbia; 1968)

Extrait de l’album Le nord du nord, contenant des classiques tels Tout l’onde est malheureux ou Berlu. Enregistré aux Studios Davoût de Paris sous la supervision de son inséparable arrangeur, Gaston Rochon. Le duo travaillerait ensemble sur plus de 100 compositions (source: Robert Thérien).

leyrac67Monique Leyrac – Flowers, perfume, candy (Columbia; 1967)

Extrait baroque-pop de son 5e album, son premier microsillon anglophone. Coincées entre quelques adaptations populaires, on y retrouve quelques habiles compositions du chanteur Michel Conte (Monica la Mitraille; Aimons-nous les uns les autres, Évangéline… ). Enregistré en Angleterre, la production est assurée par l’ex-Johnny Kidd & the Pirates, Johnny Spence. On retrouverait sa signature sonore sur le prochain album anglophone de Leyrac, mais aussi sur l’album à succès Notre amour d’André Gagnon.

Yves Lapierre – L’amour nous sourit (Celebration; 1974)

Adaptation d’une chanson de Denis Forcier (ex-Sultans) publiée sur son unique album de 1972. Extrait de Evidences of Yves. Non mais on l’aime-tu c’t'album-là!

The Sidetrack – Summership (Acetate Elektra; 1968)

Le groupe était partiellement originaire de Philadelphie, mais s’imposa rapidement sur la scène montréalaise, notamment au bar The Penelope (Parc / Sherbrooke). The Sidetrack était composé de J.C. Lewis (chanteur et cousin de John Sebastian), Poesh Brown (batteur), Ken Guilmartin (organiste), Andrew Higgs (bassiste de Ville Mont-Royal), Allen Brown (guitariste), Peter Brown et John Lewis (aussi de Ville Mont-Royal). Après l’enregistrement de la bande sonore du film High de Larry Kent en 1967 (redécouvrez notre spéciale Cinéma de janvier 2012 pour des extraits), le groupe se rendit à New-York en 1968 pour graver une acétate démo pour le compte des disques Elektra. L’abum ne fut pas publié à l’époque et n’existe qu’en quelques rarissimes copies. Il fut néanmoins réédité sur CD il y a quelques années sous le titre Baby.

ImageYank Barry – Introduction to The Diary of Mr Gray (78rpm; McConnell Record Limited; 1971)

Yank Barry – Welcome town (McConnell Record Limited; 1971)

Deux extraits de l’imposant coffret The diary of Mr Gray du montréalais Yank Barry, un ancien membre du groupe The Footprints qui avait aussi publié un simple en français sur Trans-Canada sous le nom de Yankey. Ici, il s’entoure principalement de son ex-collègue du groupe psychédélique américain The Stone Circus (formé principalement de montréalais exilés aux USA), Larry Cohen. Il s’approprie leur chanson « Mr Gray » qu’il adapte en une véritable fresque orchestrale racontant la démence d’un homme drogué. Ce coffret incluait photos, un album chanté, un second offrant un mix Quadraphonique instrumental ainsi qu’un 78 tours en guise d’introduction à cette couteuse « comédie musicale pédagogique». De nos jours, Barry est devenu un important philanthrope suite au succès du Vita Pro, un produit végétarien qu’il a créé dans les années 70.

James, John & François – Caroline (Aquarius; 1970)

Un des trois simples officiellement publiés par le trio formé de Jay Boivin, François Guy (deux ex-Sinners) et Jean-Guy Durocher (La Famille Casgrain). Suivant le succès de la comédie musicale Hair à Montréal (dans laquelle jouait Guy et Boivin), le groupe fut remarqué par le gérant de Mashmakan qui leur décrocha rapidement un contrat d’enregistrement avec Scepter à NYC.

Bruce Huard – Fly up to the sky (DSP; 1970)

Version anglophone de la pièce « Toi et moi », utilisée dans une scène du film de 1970, Finalement.

Jacques Alexandre – À trop aimer 2e partie (RCA Victor; 1972)

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