Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est passé mais aujourd’hui on rend hommage à quelques-unes de nos grandes artistes, des auteurs-compositeurs parmi les plus reconnues avec quelques interprètes parfois sous-estimées qui ne manqueront pas de vous surprendre. Place au femmes! Bonne écoute!
Extrait – Nicole Therrien du Front de Libération des Femmes du Québec au Salon de la Femme (Archives de la SRC; 1970)
Renée Claude – N’y vas pas (Barclay; novembre 1971)
Extrait plutôt funky de son 9e album solo, Tu trouveras la paix : son dernier album réalisé en tandem avec l’arrangeur/compositeur Stéphane Venne avant d’opter pour Luc Plamondon.
Les Gauloizes – P’tites, p’tites, p’tites (Barclay; 1970)
Le rêve de trois jeunes musiciennes mis en chanson et devenu réalité! À 19 ans un concert à St-Jean-de-Dieu et à 20 ans: découvertes du disque! Trio montréalais formé de Liette Marsolais et des soeurs Michelle & Danielle Rinfret. Elles chantaient dès 1967 dans les boîtes à chansons en reprenant des chansons de Michel Conte et Clémence Desrochers. Elles travaillèrent ensuite avec l’arrangeur Claude Rogen, mais c’est Stéphane Venne qui produirait bientôt leurs deux simples où les musiciennes signent paroles/musique.

Market Place (Collection personnelle de Paul Morin).
Market Place – Echoes of my mind (Polydor; 1970)
Le groupe témoignait d’une impressionnante feuille de route pour le guitariste Paul Morin. Après plusieurs formations (The Golden Boys, Soul Caravan, Brass Sounds & Co.), il fonde Market Place, un octet montréalais, avec une nouvelle chanteuse, Frances Turner. Elle ne serait de l’aventure que le temps de ce simple. Après son départ, le groupe subirait un léger remodelage avec l’arrivée du Gros Pierre (Nadeau) et se rebaptiserait Guillotine avec la chanteuse Carol Breval. Frances Gould Turner chante de nos jours avec la même passion dans le Big Band de Brian Downey, entre Toronto et Ottawa.
Patsy Gallant – Get that ball (Columbia; 1972)
Une voix parmi les plus puissantes et versatiles! Ayant fait ses débuts au sein du quatuor Les Soeurs Gallants – LA référence! en matière de choeurs-, la chanteuse originaire du Nouveau Brunswick participerait à une foule d’enregistrements durant les années 60 pour d’autres artistes à titre de choriste. On peut d’ailleurs voir les soeurs Gallants à l’oeuvre en studio avec Tony Roman dans le film On sait où entrer Tony, mais c’est les notes de Claude Fournier. Patricia Gallant publierait un premier simple en solo vers 1966-67 (La musique et la danse), puis suivrait Mister Lewis, une participation aux B.O. de L’Initiation et Y’a plus de trou à Percé avant d’enregistrer ses premiers albums à succès. Get that ball est tiré de son véritable premier album, publié simultannément en anglais (Upon my own) et en français (Tout va trop vite).
Nicole Martin – Tout tourne et tout bouge (Campus; mars 1973)
Elle avait fait ses débuts dans le duo Nycole & Frederic, puis s’était aventuré avec Tony Roman dans une brève incarnation solo sous le nom de Zerra, mais c’est avec son premier album solo (Une nuit avec toi ) que la chanteuse s’imposerait durant la prochaine décennie.
June Wallack – Pour qui tu m’prends (RCA Victor; 1976)
Sur son unique album folk fusionnant quelques influences funky/progressives, elle est accompagnée du bassiste Bill Gagnon (Charlebois, François Carel, Ville Emard Blues Band), des guitaristes Michel Robidoux & Moose Tellier (VEBB), du batteur Dennis Farmer (Harmonium) et du claviériste Le Gros Pierre (Nadeau). Elle lance quelques simples dont un destiné aux Jeux Olympiques de Montréal et prête sa voix à l’album Le Champs de L’Éternité de Claude Péloquin et Michel Le François. Elle s’est détournée de la scène musicale au début des années 90 pour miser sur une carrière de narratrice.
Dominique Michel – La mini-jupe (Apex; 1967)
10 ans après nous avoir chanté Sul’ perron, Dodo saisissait la dimension pop de ce symbole vestimentaire de l’émancipation féminine et en réalisait un simple à succès, pimenté de «gnan gnan» à la manière d’une scène de Moi et l’autre. Elle avait 35 ans lorsqu’elle chantait La mini-jupe, comme quoi ce n’était pas que les jeunes filles qui en profitaient!
Christine Charbonneau – Papa-gâteau (Gamma; 1968)
Extrait de son troisième album éponyme, réalisé en collaboration avec l’arrangeur François Dompierre. Alors âgée de 25 ans, elle raconte sur cette chanson sa nouvelle flamme pour le comédien/pianiste Roger Joubert (qu’on entend aussi sur ce titre) avec qui elle avait composé son second album en 1966. Au cours des décennies 60 et 70, elle adapterait et cosignerait de nombreuses chansons pour Michel Louvain, Renée Martel, France Castel, Ginette Reno, Renée Claude et même la française Sheila.
Ginette Letondal – L’amour cybernétique (Sélect; 1967)
EP peu commun publié par Sélect pour son nouveau format – le Mini-micro – un des rares titres à proposer du matériel exclusif à ce support. Letondal est une actrice et comédienne qui débuta au milieu des années 40 une carrière sur scène, au cinéma et dans plusieurs télé-théâtre. Elle jouera dans les Plouffe, le film Cain en 1965 et dans la pièce « Madame sauce-y-était » de Emmanuel Cocke, parallèlement à l’enregistrement de son disque. Selon l’ami Ralf, qui rédige présentement un mémoire sur Cocke, ce dernier avait déjà composé quelques chansons en vue d’un futur long jeu qui aurait dû être produit par… Marius Cultier. L’ensemble ne sera pas enregistré. Les romans Louve Storée (Coups de tête) et Va voir au ciel si j’y suis (Tête première) seront réédités en mai 2013. Pour découvrir le reste du mini-micro, passez sur le site de Monsieur Jeff.
Renée Martel – Imagine une seconde (Spectrum; 1974)
Dis toi Casanova, qu’il n’y a pas de femmes froides, il n’y a que des hommes maladroits. Son 8e album pop (Réflections ) avant de poursuivre sa carrière dans une veine définitivement plus country.
Pauline Julien – Vivre qui es-tu (Zodiaque; avril 1971)
De son 10e album, Fragile, où l’interprète s’entoure de Jacques Perron (Vos Voisins), Michel Robidoux, Jacques Crevier et quelques musiciens comme Red Mitchell.
Diane Dufresne – Tiens-toi bien j’arrive – reprise (Barclay; 1972 )