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10 mars 2013: Pop au féminin!

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Dominique Michel (Echos-Vedettes, septembre 1969).

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est passé mais aujourd’hui on rend hommage à quelques-unes de nos grandes artistes, des auteurs-compositeurs parmi les plus reconnues avec quelques interprètes parfois sous-estimées qui ne manqueront pas de vous surprendre. Place au femmes! Bonne écoute!

Extrait – Nicole Therrien du Front de Libération des Femmes du Québec au Salon de la Femme (Archives de la SRC; 1970)

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Les Gauloizes, juillet 1970.

Renée Claude – N’y vas pas (Barclay; novembre 1971)

Extrait plutôt funky de son 9e album solo, Tu trouveras la paix : son dernier album réalisé en tandem avec l’arrangeur/compositeur Stéphane Venne avant d’opter pour Luc Plamondon.

Les Gauloizes – P’tites, p’tites, p’tites (Barclay; 1970)

Le rêve de trois jeunes musiciennes mis en chanson et devenu réalité! À 19 ans un concert à St-Jean-de-Dieu et à 20 ans: découvertes du disque! Trio montréalais formé de Liette Marsolais et des soeurs Michelle & Danielle Rinfret. Elles chantaient dès 1967 dans les boîtes à chansons en reprenant des chansons de Michel Conte et Clémence Desrochers. Elles travaillèrent ensuite avec l’arrangeur Claude Rogen, mais c’est Stéphane Venne qui produirait bientôt leurs deux simples où les musiciennes signent paroles/musique.

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Market Place (Collection personnelle de Paul Morin).

Market Place – Echoes of my mind (Polydor; 1970)

Le groupe témoignait d’une impressionnante feuille de route pour le guitariste Paul Morin. Après plusieurs formations (The Golden Boys, Soul Caravan, Brass Sounds & Co.), il fonde Market Place, un octet montréalais, avec une nouvelle chanteuse, Frances Turner. Elle ne serait de l’aventure que le temps de ce simple. Après son départ, le groupe subirait un léger remodelage avec l’arrivée du Gros Pierre (Nadeau) et se rebaptiserait Guillotine avec la chanteuse Carol Breval. Frances Gould Turner chante de nos jours avec la même passion dans le Big Band de Brian Downey, entre Toronto et Ottawa.

Patsy Gallant – Get that ball (Columbia; 1972)

Une voix parmi les plus puissantes et versatiles! Ayant fait ses débuts au sein du quatuor Les Soeurs Gallants – LA référence! en matière de choeurs-, la chanteuse originaire du Nouveau Brunswick participerait à une foule d’enregistrements durant les années 60 pour d’autres artistes à titre de choriste. On peut d’ailleurs voir les soeurs Gallants à l’oeuvre en studio avec Tony Roman dans le film On sait où entrer Tony, mais c’est les notes de Claude Fournier. Patricia Gallant publierait un premier simple en solo vers 1966-67 (La musique et la danse), puis suivrait Mister Lewis, une participation aux B.O. de L’Initiation et Y’a plus de trou à Percé avant d’enregistrer ses premiers albums à succès. Get that ball est tiré de son véritable premier album, publié simultannément en anglais (Upon my own) et en français (Tout va trop vite).

Nicole Martin – Tout tourne et tout bouge (Campus; mars 1973)

Elle avait fait ses débuts dans le duo Nycole & Frederic, puis s’était aventuré avec Tony Roman dans une brève incarnation solo sous le nom de Zerra, mais c’est avec son premier album solo (Une nuit avec toi ) que la chanteuse s’imposerait durant la prochaine décennie.

f0048302_10151789June Wallack – Pour qui tu m’prends (RCA Victor; 1976)

Sur son unique album folk fusionnant quelques influences funky/progressives, elle est accompagnée du bassiste Bill Gagnon (Charlebois, François Carel, Ville Emard Blues Band), des guitaristes Michel Robidoux & Moose Tellier (VEBB), du batteur Dennis Farmer (Harmonium) et du claviériste Le Gros Pierre (Nadeau). Elle lance quelques simples dont un destiné aux Jeux Olympiques de Montréal et prête sa voix à l’album Le Champs de L’Éternité de Claude Péloquin et Michel Le François. Elle s’est détournée de la scène musicale au début des années 90 pour miser sur une carrière de narratrice.

Dominique Michel – La mini-jupe (Apex; 1967)

10 ans après nous avoir chanté Sul’ perron, Dodo saisissait la dimension pop de ce symbole vestimentaire de l’émancipation féminine et en réalisait un simple à succès, pimenté de «gnan gnan» à la manière d’une scène de Moi et l’autre. Elle avait 35 ans lorsqu’elle chantait La mini-jupe, comme quoi ce n’était pas que les jeunes filles qui en profitaient!

Christine Charbonneau – Papa-gâteau (Gamma; 1968)

Extrait de son troisième album éponyme, réalisé en collaboration avec l’arrangeur François Dompierre. Alors âgée de 25 ans, elle raconte sur cette chanson sa nouvelle flamme pour le comédien/pianiste Roger Joubert (qu’on entend aussi sur ce titre) avec qui elle avait composé son second album en 1966. Au cours des décennies 60 et 70, elle adapterait et cosignerait de nombreuses chansons pour Michel Louvain, Renée Martel, France Castel, Ginette Reno, Renée Claude et même la française Sheila.

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Ginette Letondal – L’amour cybernétique (Sélect; 1967)

EP peu commun publié par Sélect pour son nouveau format – le Mini-micro – un des rares titres à proposer du matériel exclusif à ce support. Letondal est une actrice et comédienne qui débuta au milieu des années 40 une carrière sur scène, au cinéma et dans plusieurs télé-théâtre. Elle jouera dans les Plouffe, le film Cain en 1965 et dans la pièce « Madame sauce-y-était » de Emmanuel Cocke, parallèlement à l’enregistrement de son disque. Selon l’ami Ralf, qui rédige présentement un mémoire sur Cocke, ce dernier avait déjà composé quelques chansons en vue d’un futur long jeu qui aurait dû être produit par… Marius Cultier. L’ensemble ne sera pas enregistré. Les romans Louve Storée (Coups de tête) et Va voir au ciel si j’y suis (Tête première) seront réédités en mai 2013. Pour découvrir le reste du mini-micro, passez sur le site de Monsieur Jeff.

Renée Martel – Imagine une seconde (Spectrum; 1974)

Dis toi Casanova, qu’il n’y a pas de femmes froides, il n’y a que des hommes maladroits. Son 8e album pop (Réflections ) avant de poursuivre sa carrière dans une veine définitivement plus country.

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Pauline Julien au lancement de Fragile (Échos-Vedettes; mars 1971).

Pauline Julien – Vivre qui es-tu (Zodiaque; avril 1971)

De son 10e album, Fragile, où l’interprète s’entoure de Jacques Perron (Vos Voisins), Michel Robidoux, Jacques Crevier et quelques musiciens comme Red Mitchell.

Diane Dufresne – Tiens-toi bien j’arrive – reprise (Barclay; 1972 )


24 mars 2013: L’autre folk, seconde partie (1968-1977).

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Pierre Fauteux (Mantra, D'Arcy) vers 1967 (archive personnelle).

Pierre Fauteux (Mantra, D’Arcy) vers 1967 (archive personnelle).

En juin 2011 pour notre 3e émission, nous avion exploré un genre que nous qualifions comme l’autre folk, un univers en marge des chansonniers de la première époque et des futurs stars de la vague folk déferlante des années 70 (Harmonium ou Jim & Bertrand pour ne nommer que ceux-ci). 66 épisodes plus tard, nous revisitons cette même scène intensément accoustique, mais qui ne négligeait pas de se brancher sur le 220V à l’occasion. Après tout, bon nombre des prochains musiciens que vous découvrirez étaient originellement issus du rock et de la pop… Influencés par Dylan, Cohen, Neil Young et Music from the Big Pink par The Band, une foule d’artistes anglophones, notamment, feraient de Montréal la Mecque des gratteux d’guitares parmi les plus influents au Canada. Merci à Pierre Fauteux et Jean Gauthier pour leur préciseux témoignages. Bonne écoute!

jacquesmichel1968aPeter Chalmers – Gipsy dance (extrait; Old Road Music; 1976)

Talentueux troubadour folk montréalais qui produisit quelques albums en pressages privés dont The Lady and the Stranger d’où provient cet extrait.

Jacques Michel – Les dés sont jetés (Jupiter; 1968)

Totalement sous l’influence de la période « Blond on blond » de Bob Dylan, cette pièce est extraite de son 4e album éponyme… Un titre semble néanmoins avoir été mystérieusement inscrit en Morse sur la pochette psychédélique (High). Parfaitement calibrée, Les dés sont jetés (5e lettre à Charlie) montre à nouveau le chanteur dans sa quête identitaire. Couplée d’un propos franchement dramatique, la dynamique trame musicale en deux temps avec cet orgue sifflant en fait l’un des meilleurs titres de son 4e album.

R Rodier,Mainmise no 20,1973Rodier-Gauthier – Tu viendras (Pax; 1970)

Le duo formé de Roger Rodier et Germain Gauthier eut une courte carrière, mais l’amitié entre les deux guitaristes remontaient déjà à quelques années. Rodier avait fait partie du Mike Jones Group, mais les deux avaient aussi été du bref groupe montréalais Sex (différent du power trio hard rock du même nom) vers 1967 avec Jay Boivin (Les Sinners) et deux membres des Haunted (aucun disque) avant de se ressourcer dans un folk plus éthéré. Ils produiront ensemble deux simples sur Pax sous ce vocable en plus de performer dans les cafés dela métropole. Rodier composera aussi deux autres titres pour le premier simple en solo de Gauthier. Le duo se retrouvera à la même époque sur l’unique et à juste titre cultissime album de Roger Rodier, Upon Velveatur.

Erica Pomerance – You used to think (ESP; décembre 1968)

Have a drink, have a puff. Have a smoke, have a toke! Smoke (toke) dope; Toke (smoke) dope... L’unique album de cette chanteuse montréalaise, offrant un mélange aussi singulier qu’hyper-sensible de folk, de musique psychédélique et de free-jazz en quelques sortes. Le pressage original demeure difficile à retracer, mais ESP eut la brillante idée en 2005 de rendre disponible son catalogue complet. Ayant quitté le monde de la chanson, Pomerance a depuis réalisé quelques documentaires comme Dabla ou Tabala sur la condition des femmes en Afrique.

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Jean Gauthier – La grange abandonnée (Franco; 1977)

Le chanteur nous écrit: «La grange abandonnée est née de mon désir de sortir des sentiers battus et de mon goût insatiable pour le romantisme imagé. Entrer dans un décor et décrire poétiquement la scène. Déclarer le sentiment et entraîner l’auditeur dans une envolée musicale dont il ferait lui aussi le voyage. L’idée du synthétiseur «Casavant» d’église est de Denis Champoux (l’ex-Mégatones produit l’album) et le concept m’a plu à m’en donner la chair de poule. Je l’ai accepté avec enthousiasme parce qu’il nous conduisait à l’apothéose du moment. Je suis très folk dans mes chansons. Je trouve dans ce style, toutes les fenêtres sur le champêtre pour en parler avec amour et poésie. Je présente quelques fois mes chansons de cette époque aux plus jeunes et à mon étonnement, ils aiment».

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Photo-Vedettes, 15 mai 1971 (archive personnelle).

Sam Lloyd – Blues in your room (Chart On; 1971)

Guitariste et ex-membre du groupe Les Monstres (avec Marc Hamilton, son beau-frère à l’époque), ce protégé du producteur Normand Bouchard (Shadolls, Monstres) enregistrera pour le compte de son étiquette Chart On un album ainsi que quelques simples dont les premiers en format 12 » pressés au Québec (on est en 1971). Son album folk intimiste laisse entrevoir une certaine influence Beatlesque au niveau de la voix, le plus souvent «double-pistée». Qu-es-tu devenu Sam??? Lisez entre temps l’article du blogue Patrimoine PQ pour découvrir la discographie complète de Lloyd.

Jolie & Lafleur – Le temps des rois (Obsession; 1971)

Qui? Production de l’auteur et pionnier du journalisme rock québécois Benoît L’Herbier pour ce nébuleux duo.

Pop Jeunesse, février 1972.

Pop Jeunesse, février 1972.

Riverson – Between the lines (Columbia; 1973)

Trio résultant de la rencontre de Frankie Hart (Les Sirocco, Life, Freedom North) et de deux ex-Mashmakan, Brian Edwards & Rayburn Blake. Le batteur Graham Leare complétait à l’occasion l’ensemble. Cet album folk attend depuis maintenant 40 ans une réédition, amplement justifiée par la qualité des compositions et de l’interprétation. Leur adaptation de “Eleonore Rigby” est fantastique! Un groupe plus que ben correct qui fit entre autres la première partie de King Crimson à Québec en 1972, aux côtés de Octobre.

Paul Lauzon – Nefertiti (Pax; 1970?)

Ancien guitariste des projets montréalais Carnival Connexion et Life et futur membre du groupe canado-américain The Wackers, Jean-Paul Lauzon est originaire du Nouveau-Brunswick. Son unique album folk (Start again) fut réalisé à Montréal par Normand Bouchard.

Mantra en studio (collection personnelle Pierre Fauteux).

Mantra en studio (collection personnelle Pierre Fauteux).

Mantra – San Franciso morning (MM&C; 1970)

Trio formé de D’Arcy Draper, Dick Kelder et Pierre Fauteux qui ne publia que ce rarissime album sur MM&C, une petite étiquette country/folklorique. Auparavant, Draper et Fauteux avaient tous les deux fait parti du groupe montréalais Black Sheep, plus tard renommé The Lost & Found (aucun enregistrement). L’album ne remporta qu’un succès d’estime, surtout lors des prestations du groupe au Yellow Door (Montréal) ou Le Hibou (Ottawa). Malgré tout, Mantra fit la première partie de Mashmakan et fut invité à se produire en direct à quelques reprises sur les ondes de CHOM.

D'Arcy LPD’Arcy – Back at the begining (1971)

Ex-membre du trio Mantra, D’Arcy Draper poursuit dans la veine folk éthérée et s’entoure ici notamment du guitariste Denis Forcier (Les Sultans) pour électrifier la chanson-titre de son unique album “solo”. Son seul album fut produit par le DJ de CHOM FM, Doug Pringle, après qu’il ait découvert l’album de Mantra. Il voulait la suite et fit appel à une pléiade de collaborateurs: Rayburn Blake (Mashmakan, Riverson, Pierre Fauteux (Mantra), Jerry Mercer (April Wine) et Tim Forsythe (The Haunted, Our Generation, JB & the Playboys). Tricotté serré!

31 mars 2013: Pour une Pâques analogue (rediffusion)!

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Extrait du libretto accompagnant l’album lorsque vous l’achetiez aux concerts de Conte.

Oubliez les poussins, le chocolat, les lapins et toute la panoplie fructosée qui accompagne de nos jours la Pâques chrétienne! Mondo P.Q. a mieux pour vos oreilles et vous propose aujourd’hui d’effectuer un survol de la pop religieuse québécoise. Ambitieuse, avant-gardiste et spirituelle, cette tendance de la pop-rock souvent réduite aux seules messes à gogo avait de quoi plaire en actualisant ainsi les évangiles. Entre 1965 et 1975, alors que le clergé souhaitait en finir avec les «bondieuseries», les plus jeunes eux souhaitaient investir les lieux même du culte au nom du rock n’ roll. Plusieurs métissages découlèrent de cette double fascination et c’est avec plaisir que en explorerons les multiples facettes aujourd’hui. Peuple québécois, prions! Bonne écoute.

 

1-Charlotte & Hervé – Peuple Québécois, prions! (Pax; 1973)

2-Thème – Michel Conte – Prologue (Polydor; 1969)

Introduction de l’album « Aimons-nous les uns les autres ».

3-Des gens comme vous et moi – Peu importe (RM; 1972)

Projet du GAP (Groupe d’Animation Pastorale) parallèle à Agapè et aux productions des Studios RM de Cap-de-la-Madeleine, près de Trois-Rivières. Composition des frères André & Alain Dumont; Alain fut aussi guitariste pour le groupe psychédélique de Québec, La 5e Dimension! Sur ce rare album, plusieurs compositions sortent du lot par leur fougue et leur inventivité. René Dupéré, plus tard signataire de plusieurs bandes originales pour le Cirque du Soleil, signe une composition et dirige l’orchestre au piano. Poursuivez votre écoute en lisant cet article consacré à cet album.

Sébastien eut le plaisir de s’entretenir avec Yvon Hubert en mars dernier.

4- Yvon Hubert – On the way to the mountain (Teleketics; 1972)

En plus de composer et chanter sur 4 albums solos produits avec François Dompierre, de partager la scène avec Offenbach (Saint-Chrone-de-Néant), Hubert a aussi enregistré deux rares albums en anglais pour le compte de l’étiquette californienne Teleketics. Des producteurs de Teleketics en visite à Montréal le remarquent alors qu’il se produit avec son spectacle Spirisphère suite au succès de son bref -mais catalyseur- passage à la barre de l’émission Le jour du Seigneur sur les ondes de Radio-Canada (1969-1970). S’étant retiré de la scène ainsi que de la pratique religieuse, Hubert oeuvre depuis 1977 pour les éditions Chant de mon pays à Mont-Saint-Hilaire, spécialisées dans la distribution de partitions musicales.

Vous étiez membre de Super 13? Écrivez-nous: mondopq@mondopq.com

5- Super 13 – To love is to live (Eden; 197?)

Mystérieuse commune hippie/spirituelle de Montréal qui ne publia que cet unique album. Un pressage privé sur leur propre étiquette Eden, probablement publié entre 1970 et 1974.

Les Soeurs Richard et leurs musiciens.

6- Les Soeurs Richard – Dieu parmi les hommes (Inter-Media; 1975)

Extrait de l’album Avec toi j’ai retrouvé la joie. Groupe de Cocagne (Nouveau Brunswick) qui reposait sur les voix des soeurs Claudette, Gloria & Anne-Marie Richard. Une composition par Jo Akepsimas, figure marquante de la pop religieuse française qui participa à quelques ateliers musicaux (Opération Soleil par exemple), notamment dans les Maritimes.

Jean-Guy Morin portait plusieurs chapeaux: prêtre, auteur-compositeur, chanteur et gestionnaire de sa propre étiquette de disques (JGM).

7- Jean-Guy Morin – La création (JGM; 197?)

Jean-Guy Morin est toujours prêtre dans la communauté des Oblats de Marie Immaculée. Il publie environ 5 albums et quelques simples sur sa propre étiquette JGM et mise sur ses propres compositions. Sur son second album, son groupe prend les devants sur une rare improvisation jazz au rythme effreiné. Aujourd’hui, cet album demeure très convoité des DJs en raison des échantillonnages qu’on peut y faire. Le savais-tu, Jean-Guy?

8- Steve Fiset – Rappelle-toi Seigneur (Jupiter; 1969)

Un extrait de son premier album solo, intitulé Steve. Sous les cris d’une guitare écorchée vive, cet étonnant simple révèle un Fiset dans les sillons de Lautrec, moins mielleux et tout aussi soul.

Agapè, «Le troisième seuil» (1972)

9- Agapè – Le troisième seuil (Agapè; 1971)

En plus d’être une rareté absolue au catalogue des disques québécois, Agapè s’illustre par sa singulière production avant-gardiste. Mystique, l’album met en musique le parcours conceptuel d’un pèlerin à travers trois seuils d’éveil spirituel. Par des métissages originaux et parfois délicieusement maladroits, on touche à la fois au protest-folk, à des monologues ésotériques et des marches pop-psychédéliques aux atmosphères gothiques pimentées ça et là d’effets sonores modulés. Le multi-instrumentaliste René Dupéré, le chansonnier Marc Lebel et l’influent chanteur chrétien André Dumont sont quelques-uns des nombreux artistes impliqués, tous en orbite du Groupe d’Animation Pastorale (GAP). Suivant une récente entrevue avec Marc Lebel, une mise à jour de l’article publié précédemment sur Patrimoine PQ est à prévoir au printemps 2012. À suivre…

Ambitieux. Non-réédité. Essentiel.

10- Michel Conte – Je reviendrai parler d’amour (Polydor; 1969)

En 1969, un Conte en kaftan entreprit une tournée controversée de spectacles à même les églises du Québec avec sous le bras son album le plus ambitieux. Plusieurs facettes du Nouveau Testament sont alors actualisées sous la production d’un Stéphane Venne way-out proposant une pop-rock liturgique raffinée, par moments épique. Découvrez son album «Aimons-nous les uns les autres» en visitant le blogue Patrimoine PQ.

Une pochette icônique! Nous aussi, comme Jésus, on a tendance à s’endormir en lisant le Journal de Montréal…

11- Charlotte & Hervé – Pogne pas lé narfs (Pax, 1973)

Duo fantaisiste formé de Chalotte Lapointe et Hervé Doucet (ex-Frères Flamingo) qui publia au tournant des années 70 l’album «Peuple québécois prions!», truffé de prières cocasses et de rock défroquant!

Le Père Tremblay et les Nouveaux Alléluias rencontrent leurs fans (1967).

12- Le Père Tremblay & les Nouveaux Alléluias – Psaume 150 (Excellent; 1966)

Le Père Bernard Tremblay fut d’abord soloiste pour Les Alléluias, un imposant groupe de 13 séminaristes en soutanes de Aylmer-Est. Suite à la dissolution du groupe, il déménage à Moncton où il fait la rencontre de jeunes étudiants. Ils ont un groupe: Les Saxons. Il les recrute sous le nom des Nouveaux Alléluias, donne plusieurs concerts, effectue une tournée des Iles-de-la-Madeleine et du Québec et enregistre un unique album en 1966. À la suggestion de Tremblay, Les Saxons s’inscrivent et remportent le concours «28 Jours» de Jeunesse Oblige (cat. Groupes) en mars 1967. Bernard Tremblay défroque au même moment. Il chante toujours, sporadiquement… et c’est un maudit bon y’ab.

Le caricaturiste Normand Hudon signe la charmante pochette du second et dernier album du duo.

13- Les Messagères de Joie – Ma petite espérance (Sélect; 1966)

Sans pour autant défroquer, ce rock n’ roll optimiste a de quoi faire trémousser le voile de Soeur Wilfrid-Marie (Nanette Bilodeau) & Soeur Jean-Louis (Marie Dubord), un duo qui a vu le jour en 1961 à la Congrégation des Soeurs Grises de la Croix de Subury en Ontario. Paul de Margerie assure les arrangements de leur second album où cette mignonette rock n’ roll fut puisée: de loin le titre le plus risqué de leur bref catalogue.

 

7 avril 2013: Mondo PQ rencontre Les Sinners & Yves Jacques

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Les Sinners sont dans La Place! Charles Prévost-Linton, Mimi, Louis Parizeau & Sébastien.

Cette semaine, Mimi & Sébastien rencontrent des membres des Sinners et des Hou-Lops ainsi que Yves Jacques lors du vernissage de l’exposition « Les Beatles à Montréal » au Musée Pointe-à-Callière. On leur a piqué une p,tite jasette  à propos de l’influence des Fab Four et de la British Invasion, de Kid Sentiment et de la version anglaise de Vox Populi avec Les Sinners, du 45 tours iconique de Yves It Jacques et pis quoi encore? On se sentais choyé! En seconde demi-heure, on croise Rorrrrry Tremblay (Etc Rock sur les ondes de CIBL) à quelques jours de sa millième émission et on en profite pour se feutrer dans une délicate pop harmonieuse de haut calibre. Bravo Rorrrrry! Bonne écoute!

Les Hou-Lops – Il a suffi d’un jour (Canusa; 1968)

Notre premier groupe francophone véritablement international! Leur 22e simple, si on exclut quelques pressages internationaux (Liban, Belgique, Hollande, Espagne, USA). Arrangé par Jacques Crevier, ce 45 tours puise une autre adaption sur le EP de Erick Saint-Laurent de 1967 (à qui le groupe avait emprunté Vendredi m’obsède).

sinnersEntrevue avec Charles Prévost-Linton et Louis Parizeau – Première partie

Les Sinners – La Place (Jupiter; 1968)

Les Sinners utilisent exclusivement les amplis Vox… pour mettre à l’épreuve les fondations de la Place Bonaventure! Simple promotionnel rarissime de nos jours, qui venait avec une pochette joliment colorée. Certainement un des jingle les plus décapant… mais fut-il diffusé sur les ondes à l’époque? Ce titre fut inclu en 2001 sur la compilation Québec dans le vent.

Entrevue avec Charles Prévost-Linton et Louis Parizeau – Seconde partie

Les Sinners – Everything will be fine (inédit; Jupiter; 1968)

Version française de la chanson Le fou du roi. Extrait de la compilation CD de 1991 Les groupes des années 60 – 25 succès anglais, aujourd’hui épuisée.

Yves It Jacques – On peut pas tous être pauvres (Constellation; 1981)

Tube aussi ludique qu’efficace, crédité à Yves It Jacques et Pierre Gagnon, qui donnera le premier vidéoclip québécois.

Entrevue avec Yves Jacques

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The Time Machine – Cry out louder (Kilmarnock; 1971?)

Gimmicks are out! Solid professionalism is in! The «in» sound of today is Montreal’s The Time Machine! stipule l’envers de la pochette. Nébuleux quintet qui ne semble avoir pressé que ce double 45 tours sur Kilmarnock, l’étiquette du montréalais Galt MacDermot (compositeur de la comédie musicale Hair). Si vous avez des informations supplémentaires à leur sujet, écrivez-nous!

The Scepter – What’s the matter with Juliet (Allied; 1965)

Groupe de Pointe-Claire avec Tim Hewlings, Bill Ott, Marty Butler et Terry Williams. Majoritairement anglophones, le quartet publiera deux simples en français sur 8 simples entre 1965-1969. Pour ce premier 45 tours, aussi publié en Angleterre sur SPARK, on adaptate un titre originellement popularisé par les anglais Flowerpot Men.

Coeur d’une génération – Le vagabond (Gamma; 1969)

Composition de Claude Michon et Alain Robert (ex-Aristos) avec Louise Themens au chant. Le Coeur eut un succès avec son premier simple en décembre 1969, Pierrot les cheveux, avant de produire un album, participer au film et la B.O. de Y’a plus de trou à Percé et quelques 6 simples jusqu’en 1971.

Raymond Berthiaume – Sous la pluie (Vedettes; 1968)

Reprise de The rain, the park and other things, le simple à succès des américains The Cowsills (l’inspiration pour The Partridge Family). Extrait de l’album Un monde avec toi – Raymond Berthiaume 68 avec l’orchestre de Pierre Nolès et les choeurs de Berthiaume.

21 avril 2013: Junglomanie, froide Afrique & fleurs du soleil.

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Cutting edge! Lautrec, visionnaire, se paie une des premières caméra vidéo au Québec (Journal des Vedettes, 13 décembre 1969).

En ce jour de Marche pour la Terre, on s’est dit que quelques airs aussi grandioses qu’annonciateurs de notre époque étaient à propos! Et comme le soleil et les passants cognaient à la fenêtre de notre studio, fallait bien brasser la cage et danser un peu. Laisser Donald vous expliquer… Bonne écoute!

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Serait-ce la voix du comédien René Caron qu’on entend?

Donald Lautrec – Alléluia les fleurs du soleil (Jupiter; 1969)

Simple à succès aussi utilisé comme thème d’intro au Lautrec Chaud, tiré de son album du renouveau, éponyme, à la pochette solarisée.

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Jean Sauvageau & Claude Péloquin.

Quatrième album (éponyme, communément titré Tête de monstre ) pour le groupe qui en était à sa troisième voire quatrième mutation. À l’époque, Les Sinners étaient composés de Georges Marchand, Alain Jodoin (deux ex-Merseys), Denis Valois et Jean-Guy Arthur Cossette. Toute une parodie de la corruption policière! On a trouvé du spot..!

Péloquin-Sauvageau – Le Cirque (Polydor; 1972)

L’association du poète Claude Péloquin et du musicien avant-gardiste Jean Sauvageau sur l’album Laissez-nous vous embrasser là où vous avez mal résulte en de violentes salves aussi engagées que déroutantes.  Un long jeu rafraîchissant avec une pochette captivante, réédité par Mucho Gusto en 2004.

Claude Léveillée – La froide Afrique (Barclay; 1973)

Prophétique, la prose de Léveillée est toujours d’actualité, surtout lorsqu’elle repose sur les arrangements grandioses de Gérard Manset (Guy Godin, Pierre Dufresne, Marc Hamilton). Extrait de l’album Les amoureux de l’an 2000.

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La Patrie, mai 1968 (source: BAnQ).

Les Lutins – La Junglomanie (Carrousel; 1968)

Imaginée par leur producteur, Pierre Laurendeau, ce freak-out instrumental clos le second et dernier album du groupe, « En orbite ». Méritas du Groupe de l’année 1968 pour la troupe de St-Hyacinthe avec Alain Blanchard (basse), Normand Brouillard (batterie), Simon Brouillard (chanteur), Serge Lambert (guitare) et Yvan Saint-Onge (guitare).

Merci Pat, nouvel auditeur, partage cette truculente anecdote: Saviez-vous que Jacques Michel avait participé à l’enregistrement de La Junglomanie? D’ailleurs, le recording s’est fait assez tard dans la nuit et à l’entendre, assez en transe. J’avais une formation en 2004-2005 avec le neveu de Serge Lambert, guitariste des Lutins. Il venait souvent à nos pratiques et parfois on se tapait un jam avec lui. On a écouté le disque des Lutins avec lui et il nous partageait tous ces souvenirs et anecdotes. Priceless.

Les Z – En orbite (Gamma; 1969)

Groupe de Montréal formé de Jean-Pierre Rondeau (Chanteur), Gaston Lafrance (Guitare), Michel Pelchat (Guitare basse) et Richard Deschesnes (Batterie), qui ne produisit que ce cultissime simple fortement inspiré de Psyché Rock du Français Pierre Henry.

Promo – La mort d’un bûcheron

Anna Bell – Bon homme (Ember; avril 1973)

10e simple et avant-dernier avant que la chanteuse ne reprenne son nom original, Louise Lamothe. Elle avait d’ailleurs commencé très tôt sa carrière sous la direction de Pierre Nolès, quittant pour ses 13 ans le métier, avant d’y revebir à la fin des années 60 sous son nouveau pseudonyme à succès.

Les Bel Air – Les dégonflés (Bel-Air; 1970)

Groupe de Québec aux aspirations musicales ambigues (mersey, country, pop, hard rock), mais néanmoins diversifiées avec Eddy Roy, André Rhéaume, Bernard Vallée et Benoît Guimond. Les musiciens fondent leur propre étiquette Bel-Air en 1968, au même moment où ils entreprennent de produire quelques nouveaux talents et rafiner leur son par la même occasion. Pendant quelques mois au tournant de 1970, ils se renommeront The Canadian Pea Soup.

Pierre Mercier – Susy (Extra; 1973)

Rockeur de l’ombre qui publia quelques simples dans les années 70 (dont « C’est ça la vie » sur étiquette Extra, Freak-Out Totl Vol. 33) avant de rejoindre la comédienne Marie Eykel (Passe-Partout) sur disque dans les années 80. Qui es-tu Pierre? Écris-nous!

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Jean Beaulne – Le nez dans un miroir (Profile; 1972)

Son 7e simple en solo suivant ses allées et venues hors du trio Les Baronets. Pressé de nouveau en 1973 en face B de la version française de la face A, L’Amérique au coeur du Japon et inclus sur son album-duo avec France Castel (Toi et moi amoureux). Un auteur-compositeur qui avait décidément du flair, composant, produisant et gérant bon nombre de groupes yéyé et garage.

Les Loups blancs – Je sais que tu mens (Sonore; 1968)

Groupe de Montréal avec Paul Daraiche (guitare-solo), Bernard St-Onges (batterie), Yvon Gauthier (basse) et Maurice Bastien (guitare rythmique). Ce titre est leur second simple après l’excellente Ce rire dans tes yeux. Daraiche rejoindrait bientôt le groupe Le Soleil, contribuerait à quelques compsoitions des Sinners avant de s’embarquer dans une carrière country à succès avec sa Famille.

Les Mersey’s – L’amour et la paix (DSP; 1969)

Groupe qui connu quelques mutations entre 1964 et 1971, passant du quatuor au power trio, avec notamment Normand Alepin, François Bégin, Alain Jodoin, Georges Marchand, Richard Tate, Richard Lasnier et Louis Saint-Antoine. Une véritable pépinière pour futurs Sinners! Ce bref et dernier simple de 1969 n’était pas de leurs deux albums originaux.

14 avril 2013: L’Echolette dans l’tapis!

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Les Mégatones en 1963 (source: Ralph Angelilo).

Place aux guitar heroes d’icitte et autres groupes instrumentaux carburant à l’Echolette! Cette semaine, nous nous perdons entre les six cordes électrifiées, passant du surf au rockabilly au beat à gogo. Qui a dit que ça ne rockait pas à Verdun? Bonne écoute!

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Gordie Sullivan (source: Musée du Rock’n'Roll du Québec).

Gordie Sullivan – Rockin’ Chair Mama (Plaza; 1962-63?)

Chanteur originaire de Verdun (né en 1935). Il fut d’abord jockey avant d’être découvert en 1952 par un impressario américain. Surnommé par certains le «Elvis Presley Canadien», il part en tournée où il rencontrera Chuck Berry & Alan Freed. Il pressera un premier 45 tours sur Sandryon en 1958 avec sa composition (The Mule) avant de commetre son premier album.

Les Jaguars – Supersonic Twist (Tournesol; 1964)

Ultime et premier simple iconique du quatuor de Arvida, largement instrumental: Mer morte / Supersonic Twist (aussi pressé sur REO au Canada et DOT aux USA – Dead sea / Supersonic). Avec Jean-Guy «Arthur» Cossette, Gilles Morissette, Doris Thibeault et Reynald Morissette. Cossette sait toujours remuer les foules avec son Echolette dans le tapis lors de ses prestations au sein de Lyse & the Hot Kitchen. Découvrez leur tout premier disque!

Bobby Hachey – Bobby’s Guitar Breakdown (London; 1970)

Fidèle écuyer de Willie Lamothe, Hachey était d’un naturel désarmanat à la guitare. Extrait de son premier effort solo, excluant son disque avec les Hachey Brothers en 1959, qui incluait déjà  un certain Guitar boogie…

Mégatones – Rideau S.V.P. (Apex; 1963)

Un standard dans le genre, un titre phare dans la carrière du groupe formé entre autres de Ralph Angelilo, Denis Champoux, Claude Patry et Jean Poiré. Popularise l’echolette au Québec et inspire bientôt de nombreux groupes: Hou-Lops/Têtes Blanches, Classels, etc. Une des 4 compositions de Champoux sur leur premier album: Voici les Mégatones / Introducing The Megatones.

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The Rhythm Jesters avec Bob Davies (au centre).

Bob Davies – With you Tonight (Rusticana; 1963)

Originaire de Verdun. Aussi occasionnellement qualifié d’Elvis Presley Canadien ou The Canadian Jelly Hips. Démarre dans le duo Slim & Curly avant de rejoindre les Rhythm Jesters en 1955 (avec Curly et Smith des Bobsmiths). Avec eux, il accompagnerait le jeune chanteur Little Bibbly Mason en 1956 et participerait au Allan Freed Rock’n'Roll Revue au théâtre Apollo. Une chanson hommage au hockeyeur Gordie Howe sera en 1963 son plus gros hit. Il est ici accompagné du guitariste Hugh Dixon et de son groupe The Dollars. Davies, Smith et Dixon avaient aussi fait partie du groupe Big Bob and the Dollars auparavant. La légende du rockabilly québécois nous a quitté en 2012.

bobsithsThe Bobsmiths – Here’s to Bobby Hull (Rusticana; 1964)

Deux ex-Rhythm Jesters! Duo western-a-billy formé de Bob Davies (guitare, chant) & Danny Smith (batterie) qui fit de nombreuses tournées au Canada et aux USA, mais aussi au Mexique et en Australie au sein du Frank Sinatra Show. Ils y cottoyèrent Mel Tormè, The Four Preps, Sarah Vaughan, Gerry & the Pacemakers et The Dave Clark Five notamment, mais pas Sinatra… Ils sont ici accompagnés du guitariste Hugh Dixon et de son groupe The Dollars. Le duo a aussi un autre album plus tardif, Live At the Derby (1971).

Publicité Taxe Volontaire – As-tu envoyé ton 2$? (1968)

La première loterie gouvernementale au Canada. Extrait du site de Normand Daoust.

Yvan Ducharme – La secrétaire de Jean-Claude Leblanc (FrancoÉlite; 1964)

Passer au 10 pour faire un disque! Hommage au comédien, humoriste, animateur, écrivain et peintre qui nous quittait tout récemment. L’habile filou derrière les Insolences d’un téléphone !

Les Enfants Terribles – Hey! Ça c’est cochon / Extrait (Révolution; 1969)

Producteur: . Même enregistrement que celui publié sous le titre « As-tu envoyé ton 2$? » avec une pochette cheesecake trash. Georges Marchand (Merseys, Sinners) agit en tant que producteur sur ce curieux long jeu. Y’aurait-il d’autres caméos à y distinguer?

174057Les Versatiles – Ouragan (London; 1964)

Groupe de Québec qui démarre sous le nom Silvertones avec Michel Wilson, Roger Beaudet (futur Sultans et gérant des Intrigantes), Claude Laliberté, Jean Cloutier et Remi Clark. Ils enregistreront deux simples et un unique album, publié avec une pochette française et anglaise. À la dissolution du groupe, quelques membres s’associent avec d’ex-Mégatones pour former Les Ook-Piks.

The Cruisers – Lucky Bar Twist (Carnaval; 1963)

Nébuleux groupe de Montréal qui débuta sous le nom The Cay-Fords et publia trois albums de 1963 à 1964 (Pour danser / Cruisin’ the popeye / À gogo pour la jeunesse qui danse). Cette pièce pourrait être une de leur compositions.

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Les Diables Noirs avec une chanteuse non-identifiée (Source: Serge Paquin).

Les Diables noirs – Guitare à Go-Go (Fantastic; 1966)

Quintet de Drummondville avec Michel Lavigne (guitare), Robert Charron (basse?), Bobby Leclerc (chant), Adrien Laflamme (batteur) & Marcel Flamand (guitare). Leur long jeu fut enregistré pendant la session pour leur simple « Bien trop timide » en 1964 et publié plus tardivement, après la dissolution du quintet. Visitez leur page Hommage sur Facebook, gracieuseté du fier Drummondvillois Serge Paquin.

 

28 avril 2013: Carte blanche aux Breastfeeders!

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Les Breastfeeders en 2011 (Johnny Maldoror, Suzie McLelove, Joe, Luc Brien, Sunny Duval, Pat No).

Les Breastfeeders étaient en spectacle hier soir peu avant minuit, dans le cadre du Festival Anarchronique. L’occasion était bien choisie pour recevoir Luc Brien & Suzie McLelove pour piger dans leurs discothèques personnelles à la recherche des influences musicales québécoises du groupe. On boude pas notre plaisir! Vous aurez ainsi droit à des titres aussi décapants que surprenants. Bonne écoute!

36454-300cLes Breastfeeders – Le monde tourne autour de toi (Bonsound/Blow the fuse; 2011)

Extrait de leur plus récent album, Dans la gueule des jours.

Normand Fréchette & Les Hou Lops – J’étudie mon grec (Riviera; 1967)

Fréchette est un animateur radio et télé fort populaire, chanteur à ses heures sur quelques 9 simples. Une production signée Tony Roman pour l’étiquette française Riviera. Un des simples les plus percutant des Hou Lops, groupe phare de la scène de Saint-Hyacinthe.

Les Bel Air – Ils parlaient dans mon dos (Premiere; 1965)

Leur second simple culmina à la 8e position du palmarès Echos Vedettes en novembre 1965. Il s’agissait d’une adaptation juste un peu plus déchirante que l’originale, Just a little des Beau Brummels.

André Cousineau & Michèle Mercure – Kid Sentiment (Jupiter; 1967)

Une production de Louis Parizeau (batteur des Sinenrs), ce simple regroupait les deux comédiennes du film de Jacques Godbout, Kid Sentiment. Les deux faces de ce simples seraient interprétées par Les Sinners l’année suivante sur l’album concept Vox Populi.

Chantal Renaud – Plattsburg Drive-in Blues (Jupiter; 1969)

Co-composition avec Gene Williams, ex-Gene & the G-Notes et plus tard guitariste de Lautrec. Ce titre serait No 6 au palmarès de la fin janvier 1970!

Lucie Vallée – Un oiseau sur la branche (Spectrum; 1972)

On avait déjà diffusé la pétillante Le Noël des petits en décembre dernier, mais voici LE simple à succès pour cette chanteuse, orchestré et arrangé par Denis Forcier (ex-Sultans). Un vers d’oreille ultimement inclus sur Palmarès Comique (K-Tel; 1980).

Marc Drouin et les Échalottes – Après l’école (Disques Laser; 1984)

Marc Drouin accompagnées de ses Échalottes, Sylvie Choquette & Geneviève Dumas. Germain Gauthier signe toute la musique (guitares, claviers, synth) et on note la présence de Gilles Valiquette (programmation et manipulation des ordinateurs.. on niaise pas avec ça!) sur cet album.

la_patrie_111967_ChantelsLéveillée

Remy des Chantels préfère… la musique psychédélique (La Patrie, novembre 1967).

Les Chantels – J’ai choisi la plus belle (A1; 1967)

Adaptation de Darlin’ be home soon du Lovin’ Spoonful.. Avant-dernier des six simples commis pas le groupe de Montréal, cette fois avec leur tout nouveau chanteur, Albert Ramaglia, aka Rémy, père de Johnny Maldoror. Le groupe signa aussi deux jingles incendiaires (Shaggy Baggy Joe/Have you ever felt blue) sur un rarissime 45 tours pour promouvoir les pantalons Tee-Kays, contribua à l’album Noël dans le vent, participa aux tournées Musicorama en 1966 puis Starovan 1966, 1967 et 1968 (partageant la scène pour le spectacle d’adieu des Sultans) et se sépara vers 1970.

Autchose – Pousse pas ta luck bébé (Columbia; 1975)

Composition coup d’gueule du tandem Lucien Francoeur et Pierre Gauthier (Genèse; Éclipse) tiré du premier album du groupe, Prends une chance avec moé. Essentiel! Francoeur annonçait plus tôt cette semaine la parution d’une anthlogie de ses enregistrements sur 13 CD, prévue pour l’automne 2013. À suivre…

Harmonium – L’exil (CBS; 1976)

Un court extrait transcendant de ce chakra du cœur mis en chanson sur l’ultime album du groupe, l’Heptade.

12 mai 2013: Mondo PQ incante le soleil!

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Morphus: Frank Dodman, Serge Fiori, Réal Desrosiers & Andy Harvey.

Cette semaine, nous revenons sur quelques-unes des réalisations marquantes de la carrière de Serge Fiori avant que celui-ci ne forme son légendaire groupe. Nous explorons ensuite quelques artistes empruntant les sillons déjà tracés par Harmonium avant d’incanter le soleil par une pop aussi chaleureuse qu’originale. Torride! Bonne écoute!

Les photos de Danielle Charest et du groupe L’impact sont extraites de la page Facebook Hommage aux Orchestres de Drummondville, une fascinante initiative de Serge Paquin. La photo de Morphus est tirée de la biographie de Louise Thériault, S’enlever du chemin (Édition Cram; 2013).

Céline & Andrée – Pardon, pardonne-moi (Caravelle; 1968)

Généreuse contribution de l’ami Jean-Baptiste, disquaire/DJ de Québec. Production méconnue de Martin Martin (aka Marty Hill, jeune prodige montréalais) sur la minuscule étiquette Caravelle. Qui êtes-vous mesdames? Écrivez-nous!

Les Comtes Harbourg – Jeune fille de couvent (Franco-Élite; 1968)

Rare et unique premier simple du groupe composé de Serge Fiori et de quelques amis qui demeurent à être identifiés… Pressage initial plutôt limité: une 20aine d’exemplaires auraient survécu, selon la récente biographie de Louise, S’enlever du chemin.

Guy Trépannier & Morphus – Fouillis I & II (Polydor; 1971)

Extrait du premier album éponyme du chansonnier de Québec, probablement influencé par la récente électrification sur disque de Jacques Michel. Enregistré en compagnie du groupe Morphus, composé de Serge Fiori, Réal Desrosiers (Equipe 79, Beau Dommage), Frank Dodman (flute, saxo) et Andy Harvey (basse).

Entrevue avec Louis Valois – Extrait (Radio-Québec; 1978)

Harmonium – 100 000 raisons (Célébration; 1974)

Le simple à succès « Pour un instant », extrait du premier album du groupe, était couplé d’une redoutable face B qui à l’époque -surprise!- ne figurait pas sur le mythique long jeu. Plutôt upbeat et accrocheuse, elle devint vite une incontournable.

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La seconde mouture du groupe Le Temps, vers 1977.

Le Temps – L’Alleuil (Célébration; 1977)

Pierre Cloutier, René Grimard & Andy Grober s’entourent en 1975 de deux ex-membres de Dyonisos et de l’orchestre Symphonique de Ottawa -rien de moins!- pour former le groupe Le Temps. Après un premier album lourdement influencé par le premier LP de Harmonium, le groupe fait fi des critiques qui les compare à la troupe de Fiori et publie Ailleurs avec… Le Temps. Mélodieux et accrocheur, ce groupe mérite amplement d’être redécouvert!

Ungava – Boréal (Route 36; 1977)

Groupe probablement issu de la région de Charlevoix, centré autour du talentueux guitariste André DeVito (ex-membre du groupe psychédélique Le Clan 91), Jacques Marois (chant; percussions) et Richard Fortin (basse). Leur unique album éponyme est un petit bijou de long jeu, parfaitement calibré entre un folk aux références nordiques et d’habiles envolées progressives instrumentales. Tragiquement, aucune réédition officielle n’existe à ce jour quoique le pièce Coyotte fut récemment compilé sur le double-CD L’ultime du Rock Progressif (ProgQuébec).

Jimmy Bond – Soleil (Apex; 197?)

Adaptation de Daybreak du groupe américain The McCoys. Cette version semble pourtant s’inspirer de l’adaptation qu’en faisait parallèlement le groupe ontarien Painter (ex-49th Parallel). Reconnu pour son soul, ce simple est un des plus corrosifs de la carrière de Bond (ancien membre des Gold Fingers).

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Danielle Charest, chanteuse du groupe Évasion (collection personnelle de Serge Paquin).

À la suite d’un remodellage du groupe Drumondvillois L’Impact, les musiciens choisissent de se rebaptiser Évasion et de recruter une nouvelle chanteuse âgée de 17 ans, Danielle Charest. Le 45 tours sera pressé à son nom, amis néanmoins crédité à Gilles Desfossés, trompétiste pour L’Impact et Jean-Guy Poisson, guitariste. Si facilement, la face A, fera bonne figure sur le palmarès local.

François Guy – Cheval d’acier (Aquarius; 197x)

Une escapade à moto vers la Gaspésie, alors une terre fertile aux communes et autres happening hippies. À l’entendre, l’ex-Sinners/Révolution Française avait l’air bien à l’aise dans ses bas

 

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Le groupe Impact (Collection personnelle de Serge Paquin).

L’Impact – Solution (Spectrum; 1972)

Octet de Drummondville inspiré de Blood, Sweat & Tears/Ides of March avec une section de cuivres qui ne pressa que cet unique simple. Avec Gilles Desfossés, Jean-Luc Desfossés, Jean-Guy Poisson, Paul Beaudet, Marcel Dupuis, N. St-Onge et…

1972_1.-w300-h300-p0-q85-F-----S1-ctruePierre Létourneau – Je ne m’en fais plus (DSP; octobre 1972)

Extrait de l’album Une bien belle journée, son septième album, appuyé par une solide et riche orchestration supervisée par Yvan Ouellet et Denis Lepage. De nombreuses collaborations parsèment l’album: Germain Gauthier, Gilles Valiquette, Serge Blouin, Andy Shorter, Michel Pagliaro, Yannic Létourneau (fils de Pierre)…

Pierre Lalonde – Flowers & beads (Capitol; 1970)

14e album pour Pierre Lalonde, son second en anglais, mais son premier sous son vrai nom. The young years ne réinvente pas le style pop/easy listening qui allait déjà si bien au chanteur, mais propose néanmoins de solides adaptations dont celle-ci, un titre pop à l’origine enregistré par nul autre que Iron Butterfly!


19 mai 2013: L’envers du New Wave québécois (1980-1987)

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The Chemicals

En souhaitant réaliser un panorama de la scène new wave québécoise, nous avons immédiatement et agréablement été surpris par la qualité des sélections de notre invité, Pascal Pilote. Depuis plus de 10 ans, il organise avec son fidèle comparse Simon Lacroix les soirées Total Crap. C’est aussi un collectionneur de vinyles et un audiophile averti: il connait ses années 80! Encore relativement méconnue, la scène alternative du début de cette décennie tarde toujours à être convenablement ré-éditée et comme pour les albums disco du Montreal Sound, les disques que nous vous présentons aujourd’hui semblent interpler un public largement international. Alors.. que diriez-vous de vous réapproprier vos années 80 pendant la prochaine heure? Bonne écoute! Merci Pascal; on remet ça à la prochaine saison!

Vous avez fait partie des groupes The Plugs ou bien IKO? Vous étiez ce chanteur qu’on surnommait Johnny Pop?? Écrivez-nous, on veut de vos nouvelles!

Johnny Pop – Je te dis oui (Solfège; 1983)

Que peut bien faire cet émule de Plastic Bertrand sur l’étiquette Solfège, un petit label des années 60 qui… visiblement pressait toujours des simples en 1983? Une trouvaille initialement publiée sur le blogue Vente de garage.

PopStress1Pop Stress – So good to be in love (Micatube; 1981)

Ce gogo déjanté trône en face A de ce simple, alors que la face B (Neurotic) s’impose plus sombre, exploitant le thème de la psychose! So good to be in love brille par l’insouciance de ces histoires de danse: un brin baveux et hyper-accrocheur! Peppermint Lounge, Whiskey a Gogo..you took off your bikini and we danced the Watusi! Charles Foucrault a ressucité le groupe avec Martin Thibodeau (basse) et Janno Hernandez (batterie) pour un spectacle en février 2013. Visitez leur page Facebook. On y annonçait récemment le lancement d’un nouvel album pour 2013!

Ben Réglisse – Il ne faut pas répondre à nos parents (mars 1983)

Groupe montréalais avec Martin Gendron (guitare), Gaétan Laurendeau (basse ) et les frères Alain (batterie), Marc (guitare, chant) et Sylvain Prud’homme (claviers). Marc Prud’homme est aujourd’hui propriétaire du Fox Troc, un disquaire bien connu de l’Avenue Mont-Royal.

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The Chemicals – Out of my mind (VOT; 1985)

Les Modern Pickles – Juvenile jungle (1980/1984)

Quatuor de Québec composé des frères Martin & Michel Shink, Bert Szoghy et Robert Szoghy. Le groupe enregistrera un 45 tours (3 titres) en août 1981, mais publiera parallèlement l’équivalent de plusieurs albums sous forme de cassettes et compilations-maison. Satan Bélanger (ex-Biberons Batis, Turbine Depress), fortement influencé par le groupe, planche présentement sur une compilation de leurs succès atypiques pour Mucho Gusto.

Charles Foucreault – Sister of night (Planetarium Records; 1985)

Chanteur de Pop Stress, ici dans les mouvances de Peter Murphy (Bauhaus) ou Ian Curtis (Joy Division), avec un extrait de la compilation Panic, panic. Pascal nous apprend même que Foucrault serait à l’origine du Rap-à-Billy et de quelques chansons de la carrière solo de Lucien Francoeur!

The Wipers – Nome Noma (Traction; 1980)

Une bombe! Le clip promotionnel diffusé dans le cadre de Lautrec 82 montre un groupe flamboyant et glam rock… courant dans le métro de Montréal. Aussi connu sous le nom The Hostages, le quatuor était composé de Pierre Verroneau, Patrick Bourgeois, P. Boutin et D. Doucet. Nome Noma MEGA!

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The Plugs – Sending an S.O.S. (Plug One; 1987)

Nébuleux trio composé du compositeur et producteur Angelo « Angie » Bilhete, Joey Bilhete & André Denis. Il y a bien un beatbox, mais le batteur peine par moments à garder la mesure!

Iko83IKO – Gonado Tropic Synthesis (Manhattan Formula; 1983)

Trio minimaliste avec les musiciens Dax, U-Gen et Zao qui publia ce rarissime album (500 copies) en plus de presser un simple 12″. Leur prose médico-surréaliste semble résumer le plus formellement possible l’acte sexuel.

Suzie Cue – Like a bum (Planetarium Records; 1985)

L’écho de Blondie résonnait jusqu’au Québec! Voici un extrait de la compilation Panic Panic réalisée par Iago’Eon avec Biohazard, Red Shift, Vomit & the Zits, Charles Foucrault (chanteur de Pop Stress) et une trollée d’autres artistes de la scène montréalaise.

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26 mai 2013: Dernière édition de notre seconde saison!

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Laprade copyDepuis juin 2011, y’a pas à dire, on a richement coloré l’envers du rétro québécois en votre compagnie! On en a fait des trouvailles, mis fin à des rumeurs, diffusé des primeurs, déterré de rares documents et tissé de nombreux liens entre les artistes et vous, cher public! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous syntoniser, que ce soit sur les ondes de CIBL 101,5 FM, CFRL Radio-Légende 102,5 FM, sur Illico au 574 ou par le biais de nos baladodiffusions et nous vous remercions sincèrement de vos commentaires et encouragements à chaque épisode!

Aujourd’hui, pour clore cette seconde saison de Mondo PQ, nous avons pensé revisiter quelques titres parmi nos plus iconiques; ceux qui nous ont marqué, nous ont surpris ou ceux sur lesquels nous avions le diable au corps! Une heure de solides coups de coeur. Nous ferons relâche cet été, mais imaginerons déjà la prochaine saison. Dans les semaines à venir, nous remettrons en ligne quelques baladodiffusions plus anciennes pour vous aiguiller en cette saison des ventes de garage et autres aubaines au soleil. Bonne écoute!

CIMG5486Jenny Rock – Avec Coca-Cola, y’a d’la joie (1965)

André Lejeune – Le rhythm & blues (RCA Victor; 1968)

Quelle énergie! Tout revient au scat pour Lejeune, que ce soit le rock n roll ou le rhythm n’ blues, c’est du pareil au même! Extrait de son 5e album, Douce montagne.

Jacques Lepage – Désormais je t’attend (Zodiaque; 1972)

L’animateur radio et télé publia ce rock infectueux d’influence freakbeat sur trois albums et un simple! Le public l’ignora et misa plutôt sur le côté pop sans risque du nouveau chanteur…

Micheline Brey – Amour, délice & orgue (Capricorne; 1971)

La diffusion originale fut perdue dans le déménagement de la station CIBL, raison de plus de reprogrammer ce rare titre psychédélique aujourd’hui! Brey était chanteuse et épouse de l’arrangeur Michel Brouillette (qui produit/arrange son album, le seul sur Capricorne), avec qui elle partage la scène. L’album de facture pop offre quelques compositions aventureuses et d’autres titres dans un registre plus ou moins pastoral.

Melchior Alias... écris-nous! (La Patrie, mars 1971).

Melchior Alias… écris-nous! (La Patrie, mars 1971).

Melchior Alias – Itinéraire 9 (Capitol; 1968)

Relisez un article de 2009 du blogue Patrimoine PQ au sujet de cet album.

Robert Toupin – La Chine (edit; Barclay ; 1974)

L’introduction originale de la chanson incluait un extrait de l’hymne nationale de la République Populaire de Chine; ça surchargeait le mix, nous l’avons omis… s’cusez-là.Toupin avait décidément eut un coup de coeur pour la contrée de Mao en composant cet hommage dynamique pour son album Robert Toupin & Ghislaine Paradis , arrangé et orchestré par l’unique François Dompierre.

PUBLICITÉ – Banque Provinciale  pour la promotion Contact-20 (1969)

Serge Laprade – Le temps d’ailleurs (London; 1970)

Un titre icônique de Mondo PQ! Voici le meilleur extrait de son album éponyme de 1970, entièrement composé par Gérard Lambert, un jeune animateur/DJ à CHOM-FM qui passerait bientôt à Radio-Canada.

Christyne Chartrand & Georges Tremblay.

Christyne Chartrand & Georges Tremblay.

Christyne Chartrand – J’ai le coeur volage (Capitol; décembre 1969)

Qui aurait cru que la délicate interprète cachait sur son 3e album (La voix du silence ) cette étonnante chanson martelée au piano avec ses refrains défibrilés au reverb? Elle était à l’époque en couple avec l’arrangeur George Tremblay, mais sur cet album, ce dernier partage la direction musicale avec le Français Armand Migiani, responsable de J’ai le coeur volage.

Karo – Le roi d’la patate (Capitol; 1974)

Un des simples les plus funky et ludique de cette chanteuse adulée par vos animateurs! À l’image de son précédent simple de 1973 sur Capitol (J’aime l’humanité/Mon rayon de soleil), Karo biffurquerait progressivement vers une pop à saveur chrétienne afin d’exprimer sa nouvelle foi. Le roi d’la patate, y fait des bonnes patates frites, pi c’est mon chuuuum!

Monique Leyrac – Eugénie (London;1969 / RCI; 1972)

Un sublime simple de 1969 (avec Ste-Adele PQ, superbe adaptation de Ferland!) et plus tard un extrait de son 11e album (Qui êtes-vous? ). Enregistré en collaboration avec le talentueux chansonnier Jean Fortier (il lui signe quelques titres) et le pianiste-arrangeur Frank Dervieux. Seraient-ce les futurs musiciens de Contraction, alors proches de Dervieux, qui naviguaient aussi habilement au travers de la houle poétique de Fortier?

Pauline Julien – La vie à mort (Zodiaque; décembre 1971)

De l’album Au milieu de ma vie, peut-être à la veille de… , co-écrit avec Jacques Perron (Quatuor de Jazz Libre du Québec; Vos Voisins).

Mondo PQ sur les ondes de Radio Légende 102,5 FM tout l’été!

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Pendant nos vacances estivales, sachez chers mondophiles que vous pourrez obtenir votre double-dose hebdomadaire de Mondo PQ – En rediffusion ! Syntonisez en camping Radio Légende 102,5 FM (dans la région de Victoriaville seulement) ou visitez leur site Web tous les mardi et dimanche dès 17h00 pour (re)découvrir quelques-uns de nos épisodes passés. Profitez-en pour vous abonner à notre page Facebook ou notre compte Twitter pour de régulières mises à jour. Et si par inadvertance notre édition de Noël était rediffusée en pleine canicule, ben… prenez ça comme un popsicle musical! On prépare déjà notre prochaine saison qui s’annonce déjà riche en primeurs et rencontres… maintenant: tous à la plage!!

mondoLEGENDE

25 août 2013: La famille élargie des Sinners – Seconde trollée (1965-1980)

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Jean-Guy «Arthur» Cossette.

Rien de tel qu’une bonne dose de Sinnerismes pour fébrilement entâmer notre troisième saison à la barre de Mondo P.Q. – L’envers du rétro québécois ! Notre premier volet de La famille élargie des Sinners vous avait particulièrement plu alors on remet ça avec une seconde trollée de collaborations, productions et projets solo de la part des nombreux musiciens qui forgèrent l’âme du groupe entre 1966 et 1976. Bonne écoute et… si vous étiez de La bande à Benny ou des Mersey Makers, contactez-nous!

Merci de nous syntoniser à chaque semaine; vos témoignages et vos commentaires pimentent nos discussions! Cette saison, nous vous proposerons d’avantage d’entrevues privilégiées avec des pionniers du rock, du r&b et du folk. Des légendes vivantes visiteront notre studio alors que nous explorerons en détails leur carrière musicale. Dès le 1er septembre 2013, vous ne voudrez pas manquer notre rencontre en deux parties avec l’idôle d’une génération et sultan de la pop québécoise… le chanteur Bruce Huard!

Arthur – Ché ben (RCA; 197x)

Jean-Guy Arthur Cossette (Les Jaguars, Les Sinners) n’a jamais caché son amour du country, citons seulement son habile jeu qui graciait La ballade du bûcheron. Voici un extrait conté de son unique album Long-Jeu-Ouest-Turn, produit par Louis Parizeau (Les Sinners). Le long jeu incluait Mon 50 cent (aussi crédité aux Sinners sur un 45 tours), une chanson toujours interprétée sur scène par Cossette de nos jours au sein du trio Lyse & the Hot Kitchen.

sinners_tranquillement_1971Les Sinners – Tranquillement (Pressage privé; 1971)

Face B plutôt funky et déjantée du rare pressage privé Messieurs les jurés (un extrait du plaidoyer du felquiste Paul Rose, recueilli par Louis Parizeau), composée par le tandem Denis Valois / Alain Jodoin.

Guy Gosselin – Je suis comme je suis (Spectrum; 1973-74?)

Écrit et composé par Alain Jodoin, Denis Valois et Jocelyne Berthiaume, une parolière proche des Sinners. Gosselin aurait environ 4 simples à son catalogue et serait connu plus tard aux côtés de Rock Denis, à la barre d’émissions tels JeunessExpress et Pop Jeunesse. Ce duo produirait même un rap en 1980 sous le nom Rock & Guy. Je suis comme je suis serait réinterprétée à la même époque sur un autre projet en marge des Sinners et de Paul Daraîche, soit l’album boogie/country ‘Est trop longue de Ben St-Onge.

François Guy – Hier au soir (Polydor; 1970)

Son troisième simple, lové entre une foule de projets parallèles de l’ex-Sinners : La Révolution Française, Les Lunours, JJ&F, Hair… Cette version est différente et pas mal plus magannée que celle qui figurerait quelques mois plus tard sur son premier album solo sur Barclay. Ça sonne le lendemain de veille!

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Serge Mondor, Isabelle Pierre & Pierre Voyer publient simultannément leurs 45 tours sur Barclay (Échos Vedettes; août 1970).

Pierre Voyer – Oui (Barclay; 1971)

Ex-chanteur de la Famille Casgrain, un groupe proche de la Révolution Française, du trio James, John & François, de Louis Parizeau (premier batteur de la Famille)… Une pop fignolée, dynamique et plutôt positive dans laquelle se vautre un appel aux armes et à la révolution!

The Kids – Shoo doo bee doo(Trans-Canada; 1969)

Face B de ce simple pour la Révolution Française sous un pseudonyme pour le marché anglophone canadien. La pièce serait aussi traduite sous le titre Shoo doo bee doo chantons l’été (Révolution; 1969).

bandeabennyALa Bande à Benny – La bande à Benny (Multi-Pop; 1975)

Produite par Denis S. Pantis et Louis Parizeau (Les Sinners, La Révolution Française), La Bande à Benny comptait dans ses rangs Pierre Benny Gervais (voix, guitare, piano), Robert Doyon (voix, basse, percussions), André Gervais (voix, guitare) et Richard Vachon (batterie). Gervais y signe tous les titres en adoptant un style funky qui colle comme du bubblegum. Redécouvrez leur album sur le blogue Patrimoine PQ.

mersey_makers_cmonThe Mersey Makers – C’mon (Mersey; 1965)

Un ensemble merseybeat de Bristol (dans l’Outaouais) qui réalisa son propre pressage! Avec Jason Paris (batterie; futur membre des Footprints), Ernie Rock (guitare; futur Sinners), Jill, Steve & Charles. The chicks are wild and so is my group and you won’t even have time to be blue… Rock est mystérieusement mort chez-lui en 1967 et les rumeurs d’abus de stupéfiants abondaient alors. C’est Arthur Cossette qui remplacerait le défunt musicien et dynamiserait Les Sinners dans leur seconde métamorphose.

Les Sinners – Castles (Jupiter; 1968)

Face B aussi méconnue qu’envoutante du simple Les hippies du quartier, peu avant la métamorphose du groupe en la Révolution Française. La version des disques Mérite a été mixée trop lentement… notre enregistrement corrige cela.

Freddie & les Chômeurs – On veut des jobs (London; 197?)

Composition nébuleusement créditée à Rockun & Der.Der. Il s’agit en fait d’une version engagée de Y mouille à sciaux ré-imaginée par le tandem Angelo Finaldi / Richard Tate sous ce nouveau pseudonyme. On veut Boubou! Boubou partout!! Preuve de la connexion Famille Casgrain/Sinners, on retrouve de nouveau le chanteur Pierre Voyer en face B qui compose et chante l’éthérée Iliade spatiale.

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Jay Boivin – Chanson d’été (Celsius; 1980)

Merci aux responsables du site LeParolier pour nous avoir initié à ce 45 tours. Une composition plutôt habile de Boivin, à mi-chemin entre la pop épique des années 60 et le rock revival des années 70. Ce titre pastiche de A rose for Emily (The Zombies) et emprunte le refrain de Good Vibrations des Beach Boys. Boivin signait à la même époque avec Germain Gauthier quelques albums, dont Sea Cruise ainsi que la B.O. « westcoast » du film Pinball Summer (avec un jeune Carl Marotte). On y reviendra!

The Kids – Americas (1969; Capitol)

Simple pour la Révolution Française sous un pseudonyme afin de conquérir le marché anglophone canadien. Première version de ce qui deviendrait parallèlement en français un hymne pour les québécois…Typiquement Sinners: rien n’est sacré, pas même leur plus grand hit ou un hymne souverainiste.

Et ne manquez pas la semaine prochaine…

Notre entrevue en deux parties avec Bruce Huard!

Mondo P.Q. rencontre Bruce Huard – Premier volet: les années Sultans (1964-1968).

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Les Sultans performent pour les caméras de l’émission américaine de Dick Clark, Where the action is! (juillet 1967)

C’est pas tous les jours qu’on reçoit l’idole d’une génération! Bruce Huard a remporté un succès fou avec Les Sultans entre 1964 et 1968 et leur influence se fait toujours ressentir de nos jours. Si Michel Louvain avait été le premier à déclencher quelques années plus tôt une frénésie populaire à chacune de ses prestations, la Brucomanie serait bientôt au coeur du phénomène YéYé. Entre deux albums hyper-accrocheurs et contenant plusieurs succès instantannés du groupe, notre chanteur devait quotidiennement affronter les cris stridents, les cheveux arrachés et les pleurs hystériques. Pas facile de se faire entendre ou de se confier librement à travers tout ce boucan.

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Bruce (Les Sultans) et Gerry Boulet (Les Gants Blancs) partagent la scène de l’Escapade en 1965 (Photos Vedettes, décembre 1965).

C’est donc dans une ambiance plus détendue que nous nous sommes entretenu avec Huard sur l’ensemble de sa carrière, évoquant ses débuts avec Les Dots, ses années au sein des Sultans, le vedétariat, ses premiers projets solo et certaines de ses compositions injustement méconnues aujourd’hui. On a pas seulement affaire à un à un chanteur qui a de la gueule: Bruce Huard est un auteur-compositeur de talent qui a fasconé notre identité pop et incrusté dans notre mémoire de nombreuses mélodies intemporelles. Dans ce premier volet, nous mettrons de l’avant quelques rocks incisifs des Sultans. Le yé-yé n’était qu’une corde à leur guitare, vous verrez: ça brassait à St-Hyacinthe à l’époque et le groupe méritait amplement son sobriquet!

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Les Sultans avec Roger Beaudet du groupe Les Versatiles, à droite (Échos Vedettes, octobre 1965).

 Nous en profitons d’ailleurs pour lancer un appel à tous. Nous sommes à la recherche d’archives télévisées documentant la carrière des Sultans, notamment leur passage à Where the action is, des prestations à l’émission Bonsoir Copains (Télé 7, Sherbrooke) ou leur concert d’adieu lors de la tournée Starovan de 1968. Si vous pouvez contribuer quelques artéfacts de l’époque, contactez-nous et nous ferons le suivi auprès de M. Huard. Nous tenons entre temps à remercier Michel, Serge et Roger Beaudet pour ces photographies du groupe. N’hésitez pas à commenter cette entrevue: tous les commentaires seront partagés avec notre invité. Bonne écoute!

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Et ne manquez pas la semaine prochaine…

Mondo P.Q. rencontre Bruce Huard – Second volet: Sa vie après les Sultans (1968-2013)

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Voici enfin la suite de notre entretien avec Bruce Huard; accédez à la Première Partie ici. Pour ce second volet, nous avons abordé plusieurs aspects de sa carrière en solo suivant la dissolution du groupe Les Sultans en 1968. Le chanteur est passé par différentes phases créatrices. Il avait appris les leçons d’un premier album solo à l’encontre de ses aspirations musicales en 1968, s’était associé aux musiciens des Gants Blancs dans un nouveau groupe (La 7e Invention) en 1969, avait pris un tournant parfois rock tantôt folk définitivement plus près de ce qu’il envisageait pour sa nouvelle personnalité sur disque… avant de quitter le monde du showbiz au milieu des années 70 pour un avenir professionnel plus concret. De surprenantes révélations sont au menu! Bonne écoute!

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On en profite pour lancer un appel aux ex-Sultans: messieurs, votre témoignage nous importe! Écrivez-nous. (Photo Vedettes, 23 juin 1969)

Et maintenant, un extrait BONUS! On ne le soupçonnait pas, mais Huard allait aussi croiser le chemin de quelques musiciens de l’Infonie. Il produira avec eux de nombreux spectacles à St-Hyacinthe entre 1970 et 1972 dans un bar qu’il gérait lui-même. Si vous avez des informations supplémentaires ou des photos de cette époque, contactez-nous et nous les partagerons avec tous nos auditeurs.

Vos commentaire sont toujours appréciés! Nous souhaitons aussi profiter de cette tribune pour en appeler aux archivistes télévisuels. Si vous détenez des enregistrements de l’émission Bonsoir Copains (Télé 7; Sherbrooke) ou pouvez nous aider à retracer le passage des sultans à Where the action is (27 juillet 1965), animé par Dick Clark, contactez-nous et nous ferons le suivi auprès de M. Huard.


Mondo P.Q. reçoit Pierre Perpall – Première partie: du R&B au funk (1963-1981)

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Photo promotionnelle de 1969 extrait du site Web du chanteur.

S’il y a bien un artiste qui mérite amplement d’être nommé la première vedette noire du Québec, c’est bien Pierre Perpall. Mr Entertainment, Monsieur Rhythm n’ Blues, Purple Flash, Pluton… les pseudonymes ne manquent pas pour décrire son œuvre. Il a largement contribué à démocratiser au Québec les courants musicaux et dansants issus du soul, du funk, du r&b et du disco. Son avant-gardisme demeure influent, ici comme à l’étranger où de nombreux Djs s’arrachent ses simples devenus de véritables pièces de collection. Fier de près de 50 ans de carrière, son œuvre n’a pourtant pas pris une seule ride.

Dans la première partie de notre entrevue, nous revenons sur quelques-uns des premiers simples du chanteur en solo ou au sein de son groupe (Les Beethoven) avant d’explorer la mutation de la sensation soul en véritable phénomène disco. Y’a pas à dire, Perpall a toujours pris un malin plaisir à se renouveller, à se réinventer sur de nombreuses scènes. D’ailleurs, il saura vous le prouver de nouveau en se produisant le 27 septembre 2013 dans le cadre du festival Pop Montréal. Tous les détails sont ici.

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Et maintenant, nous vous offrons quelques extraits BONUS tirés de cette même rencontre où notre invité revient sur le succès de la chanson Ma Lili, hello et les quelques adaptations québécoises qui suivirent…

On l’oublie trop souvent, mais l’influence de Denis Lepage se retrouve sur une foule d’albums et simples des années 60 et 70, passant du funk au rock au disco. Au sein des Stingers puis des Persuaders, le jeune musicien s’était notamment taillé une place de choix sur une scène largement dominée par les artistes noirs. Le p’tit blanc, y’en avait d’dans!

La semaine prochaine, ne manquez pas la suite de notre interview qui portera cette fois sur les productions des années 1976 à 1984. Entre temps, savourez tout le funk transpirant de cette rencontre que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Bonne écoute!

Sélections entendues dans cette entrevue:

Les Beethoven – Danse le poney (Première; 1965)

Raphael – J’ai vu (extrait; Canusa; 1967)

Les Beethoven – Pour moi ça va (Miracle; 1966)

Pierre Perpall – Stop! Il faut arrêter (Citation; 1966)

Pierre Perpall avec Eddy & les Prophets – Shotgun (Citation; 1967)

Pierre Perpall – Satisfaction (Télédisc; 1968)

Pierre Perpall – Do Ré Mi Fa Soul (Action; 1970)

Pierre Perpall – Oui c’est dans la danse (Solo; 1978)

Purple Flash – Crème soufflée (version longue; Uniwave; 1981)

Mondo P.Q. reçoit Pierre Perpall – Seconde partie: Du disco à l’électro (1976-1984)

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Pierre-Perpall-+-Fabricville-+-Why-Alex-Why-385x595Appellez-le Pluton ou Purple Flash, Pierre Perpall habite ses multiples personnalités avec la même fougue! Dans la première partie de notre rencontre, nous abordions ses débuts artistiques, du r&b au funk du milieu des années 70. Aujourd’hui, nous célébrons la renaissance de l’Entertainer dès 1976 alors que le disco et une pop résolument synthétique se révèle sous ses doigts. Chanteur, musicien, danseur, producteur et gérant d’une troupe de breakdancing, Perpall a une main mise peu commune sur son oeuvre et de pertinentes anecdotes à revendre. À quelques jours de son spectacle dans le cadre de Pop Montréal, il revient notamment sur ses plus grands succès internationaux, ses simples les plus convoités, ses synthétiseurs de prédilection et vous dévoilera en exclusivité quelques détails à propos de sa prochaine performance. On est gâtés!

Pour citer notre invité: On s’revoit le 27 septembre [...] we can make it together!  Bonne écoute!

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29 septembre 2013 – Avis de recherche!

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Charette? Barclay? Malboeuf? Page? Leclerc? Qui sont ces rockeurs de l’ombre; vous le savez?

Depuis 2011, y’a pas à dire, nous en avons lancé des bouteilles à la mer, émis des avis de recherche et tendu des perches! Aujourd’hui, c’est un véritable concentré de chanteurs méconnus, de mystérieux groupes et de chanteuses à identifier que nous vous proposons. Grâce à vous, nous sommes convaincus de pouvoir en sortir quelques-uns de l’anonymat une fois pour toutes! Aidez-nous en en apprendre plus à leur sujet, à mettre un visage sur ces rares simples, à les retracer, à remettre les pendules à l’heure! Si une de vos chansons fait partie de nos sélections, on veut avoir de vos nouvelles. Écrivez-nous et nous partagerons vos informations en ondes dans la suite de cette Spéciale. Bonne écoute!

prontoJB & the Playboys – Coke Spot

René Pronto Laporte – Le Haut-Richelieu (pressage privé; 1966?)

Le chansonnier-quincailler nous offre un unique album enregistré et pressé avec les moyens du bord, Chante la paix. Il y reprend Boris Vian (Le déserteur), Dylan (La réponse est dans le vent), Ferland (Feuille de gui) et propose un titre original, la chanson Le Haut-Richelieu , un jingle publicitaire composé sur le rythme accéléré d’un camion de livraison Pronto (notes de pochette). Pronto avait une cour à bois au 870 boulevard D’Iberville à Iberville; aujourd’hui fusionné à St-Jean-sur-le-Richelieu, on y retrouve toujours une quincaillerie, Les Matériaux Coupal. Un tel personnage a néanmoins du laisser sa marque… Avez-vous connu PRONTO?

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Michel Dulac – Sorry Baby (TranZit; 1975?)

Ce chanteur publia quelques simples et au moins un album (Bonsoir, mesdames, messieurs; Colibri; 1979?), avant de se resourcer dans le genre « rock’n’roll revival » durant les années 80. D’ailleurs, plusieurs de ses performances télévisées sont diffusées sur YouTube. Deux sulfureux simples -probablement ses premiers- furent publiés sur TranZit, une minuscule étiquette qui misait principalement sur l’ex-Romains, César aka Dino L’Espérance. M. Dulac, écrivez-nous!

Gaétan Roy – Ils sont partis au ciel (Tempo; 197?)

Ça brasse! Nébuleux chanteur assisté de Bill Gagnon (bassiste légendaire du VEBB; Charlebois) qui dynamise les arrangements de ce 45 tours. Écoutez ce pastiche de I’m a man du Spencer Davis Group au refrain.

Dominique Page – On est bien ensemble (Flash; 197?)

Flash a définitivement le look d’une étiquette-maison et seuls quelques rares artistes y ont été répertoriés à ce jour. Page offre une pop rock franchement bien ficelée qui n’est pas sans rappeler celle de Michel Pagliaro. Respect!

Claude Delessep – Popcorn Popeye (RCA Victor; 1968 / Playboy; 1966)

À la croisée de Dutronc, Ferrer et Antoine, Delessep avait une fougue peu commune pour 1966. Il fut appuyé par François Carel sur ses deux seuls simples, tous chaudement recommandés. Popcorn Popeye fut originellement publié sur étiquette Playboy vers 1966 avant d’être pressé de nouveau peu de temps après sur RCA.

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De futurs Chamaroks? (Source: Rétro Jeunesse)

Les Chamaroks – Les oiseaux de nuit (TransWorld; 1970?)

Qui composait ce groupe de pop ensoleillée de la fin des années 60? Seul indice : Serge Aubé, ex-membre du groupe Les Snobs, est crédité pour les deux compositions. Aurions-nous affaire au groupe de St-Jean-sur-le-Richelieu sous un pseudonyme? Snobbez-nous pas Les Chamaroks et racontez-nous votre histoire!

JB & the Playboys – Coke Spot

Marie-Claude – La leçon d’anglais (Canusa; 1968)

Un des rares simples écrit, composé et produit par le français Jean-Pierre Massiera. Ce dernier était en visite au Québec suivant l’invitation de Tony Roman avec qui il publiera le mythique album Maledictus Sounds (Mucho Gusto). Serait-ce la même chanteuse, Marie-Claude Gravel, découverte quelques années plus tôt saur étiquette RCA (Marie-Claude et ses chansons avec Tony Romandini). On en doute, mais on vous pose néanmoins la question.

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Échos-Vedettes, décembre 1967.

Jo-Jo – Tu n’es rien (JNOB; 1967)

La Révélation de l’année 1967 selon les Disques JNOB qui lui paie une timide promotion dans quelques journaux à l’époque. Aucune autre information sur cette chanteuse yéyé vitriolique et son unique simple. Qui étais-tu Jo-Jo?

Céline & Andrée – Pardon, pardonne-moi (Caravelle; 1968)

Mystérieux duo orchestré par le producteur montréalais Marty Hill aka Martin Martin. Une autre découverte de l’ami Jean-Baptiste de Québec que nous avions diffusé initialement en mai 2013.

Dupont & Dupont – Le soleil et l’été (Much; 1972)

Duo qui semblait être composé de Marie-France et de Fabienne Dupont. Leur unique simple fut produit par Bill Hill, guitariste de JB & the Playboys recruté sur une foule de simples Much.

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Médiak – Thème du Publicity Dinner (Médiak; 197?)

Toute une primeur gracieuseté de deux amis de Québec, Jean-Baptiste et Patrick qu’on salue et remercie, propriétaires des deux seules copies répertoriées à ce jour! Médiak était une agence de publicité de Québec, qui notamment réalisait quelques jingles pour divers clients. Ce 45 tours semble être l’un des rares à avoir été pressé par l’agence puisque selon une ex-employée, ce n’était pas leur spécialité. Enregistré sur une console de radio, la pièce est compressée sur les deux faces du simple et offre plusieurs ambiances, plus psychédéliques les unes que les autres! Ça donne froid dans l’dos! On cite une foule d’indicatifs de stations de radios de la ville en plus d’adapter la phrase de Claude Péloquin « Vous êtes pas tannés de mourir, bande de caves. C’est assez. » en « Vous êtes pas tannés de bouffer… ». On décèle un ton quelque peu critique du milieu de la pub, alors… que penser? Serait-ce la bande originale d’un court métrage de l’agence? Si oui, on se demande bien quel était le contexte de création… Si vous avez des informations à propos de Médiak, d’autres possibles simples sur cette étiquette ou pouvez identifier les musiciens sur cet enregistrement, écrivez-nous!

6 octobre 2013: Folk l’automne!

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Jean-Pierre Ferland, détail du livret accompagnant l’album Soleil.

Alors que l’automne se fait sentir, nous vous proposons une heure du folk le plus chaleureux produit par une pléiade d’artistes d’ici. Vous verrez, ces gratteux de guitare ont du groove! Téléchargez cette balado et faites-en la bande son de votre prochaine ballade au parc, vos pas froissant le tapis de feuille naissant. Bonne écoute!

894737_10151624910141143_1460366622_oIndicatif – Festival d’Automne de Rimouski (Flexidisc; 197?)

La Nouvelle Frontière – Le soleil t’appelle (Gamma; 1970)

Face B du simple accompagnant La ballade des bourgeois, extrait du deuxième et dernier album du groupe, L’hymne aux quenouilles. Composition de Robert Letendre (guitare, chant) et Normand Théroux (organiste). Le groupe comptait aussi dans ses rangs André Breault (basse), Denis Chénier (batterie) ainsi que Richard et Marie-Claire Séguin.

Green & Stagg – Window of your life (London; 1973)

Anthony Green & Barry Stagg formait un duo montréalais qui publia un seul album éponyme au début de 1969. Leur chanson “To Love Means to be Free”  mérita même le Canadian Business Music Industry writing award. Voici probablement leur dernier simple, incluant deux superbes compositions éthérées, orchestrées par Vincent Parks (qui est-ce?) et produit par Ben Kaye (aussi leur gérant).

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La_Patrie_071969_ClaudeGauthierApollo11Le Coeur d’une génération – Petit Pierre (Gamma; 1970)

Troisième simple du trio composé de Claude Michon, Alain Robert (deux ex-Aristos) et Louise Themens. Forcier (Les Sultans) arriverait à peu près à la même époque, en remplacement de Robert. Le groupe prendra une pause le temps que Themens accouche, mais ne se reformera jamais…Titre absent de l’album ou de la timide réédition CD. Une performance télé existe; qui nous la retrouvera?

Claude Gauthier & Yanick Létourneau – Le clair de Lune d’Appolo XI (Gamma; 1969)

Prise complètement différente, antérieure à la version incluse deux ans plus tard sur l’album Le plus beau voyage. Yanick Létourneau, fils de Pierre, accompagne cette envoutante comptine publiée parallèlement avec l’alunissage de la mission Apollo et les premiers pas de Neil Amstrong.

Gilles Rivard – Un quart de siècle (Sonogram; 1975)

Extrait de l’ambitieux premier long jeu du chanteur, Impulsions. On est bien avant les hits radio (Chanter, danser; Sous les mots; Quelle belle vie), mais on note déjà le métissage pop aux accents jazzés et brésilien qui teinteront toute sa carrière. Une foule de musiciens accompagne le jeune chanteur, dont John Sebastian (du Lovin’ Spoonful?) et un excellent flutiste, Karle Desforges.

Luc & Lise – Béatrice (Polydor; 1971)

Un air d’influence gospel tiré de l’album Laisse un temps à l’amour… leur septième en 5 ans!

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Pochette du simple français pour Toute la nuit / Simon.

Mathieu – And life goes on (Polydor; 197x)

Mathieu aka Daniel Mathieu aka Daniel Neault, son véritable nom. Ex-membre du groupe abitibien Les Caids, avec Marc Hamilton, et compositeur de l’unique simple du groupe (Je voyais son visage dans l’eau). La connexion Hamiltonesque se poursuit sur ce premier album éponyme, produit par Normand Bouchard (ex-Monstres/Shadols et producteur de Hamilton). Parallèlement à son premier album, un simple avec pochette-photo serait même publié en France. Qui est cet aventureux et envoutant violoniste qu’on entend? Philippe Gagnon? Dominique Tremblay? Vous le savez?

49055Guy Trépanier – En suite (Saturne; 1973)

Professeur, chansonnier et célèbre arrangeur (Lance et compte, Le club des 100 Watts). À la suite d’un premier album fort prometteur avec le groupe Morphus (et un jeune Serge Fiori), Trépanier pousse l’expérimentation un peu plus loin en engageant notamment le multi-instrumentiste Jean Sauvageau comme co-producteur. Ce titre ouvre le second album du chansonnier, l’impressionant et toujours non-réédité Suite & Début.

Jean-Pierre Ferland – Au fond des choses / Le soleil enmène au soleil (Jaune; 1973)

On mise sur l’envers du rétro, mais pour y accéder, il faut bien commencer quelque part… Pour les nouveaux venus ou nos auditeurs à l’étranger, la découverte de la chanson québécoise passera inévitablement par l’oeuvre de Ferland, ses albums Jaune & Soleil particulièrement. Savourez cette orchestration de Paul Baillargeon et André Perry!

 

20 octobre 2013: Mondo P.Q. reçoit les Hou-Lops – Première partie

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Les Hou-Lops au Golf Drouot (France). Photo puisée sur le site officiel du groupe, réalisé par leur biographe, Serge Gingras.

hou-lops_45_lonelyrivermanHou-Lops, vous êtes en ondes! Plus tôt cet été, nous avons eu le privilège de nous entretenir avec Yvan Côté (guitariste) et Jean-Claude Bernard (bassiste) du mythique groupe rock québécois. Il y a 50 ans, la formation définitive des Hou-Lops faisait ses débuts sur disque et entreprenait une formidable aventure entre le Québec et l’Europe, cumulant les hits des deux côtés de l’océan (Blue jeans sur la plage; Mother in law) et innovant sans cesse son rock incendiaire (Oh non; J’étudies mon grec). Ce sont deux véritables pionniers qui se sont candidement livré à nous pendant plusieurs heures, toujours enthousiastes et parfois stupéfaits.

De 1963 à 1969, le groupe a eut le temps de graver 5 albums et des dizaines de simples. Dans la première partie de notre entrevue, nous revenons notamment sur la genèse des Hou-Lops, leurs années Têtes Blanches, leurs rencontres avec les Rolling Stones et l’enregistrement d’un titre parmi les plus singuliers de l’histoire du rock québécois, Oh non.

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Les Têtes Blanches en spectacle devant une foule estimée à 12 000 personnes à la Plaza Wellington de Sherbrooke, 10 juillet 1964 (extrait de la biographie de Serge Gingras, Hou-Lops pour toute la vie ).

Comme le groupe évolue à une vitesse folle et que les anecdotes étaient nombreuses, nous vous proposons quelques extraits BONUS! Voici donc un extrait où nous revenons sur leurs tout-débuts sur disques, accompagnant le chanteur Bob Robbie (Météor; 1963).

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Les Têtes Blanches débarquent à Paris! (Dis-Q-Ton; janvier 1965)

Les Hou-Lops fut le premier groupe québécois à tourner, non pas une mais à deux reprises en Europe. Écoutez-les se remémorer leur prestation en première partie des Rolling Stones à l’Olympia de Paris.

ouetesvousdoncLorsque en 1967 le cinéaste Gilles Groulx entreprend le tournage de son film Où êtes-vous donc… , il imagine déjà la rencontre fortuite d’une jeune et jolie comédienne (Mouffe), d’un chansonnier (Georges d’Or) et d’un rocker… en l’occurence Jean-Claude Bernard aka Christian des Hou-Lops! Le film est aujourd’hui disponible dans Gilles Groulx – Coffret Intégral et offre une vision aussi candide que poétique de la condition québécoise, de la consommation et du showbiz, avec une performance de Vendredi m’obsède par les Hou-Lops en conclusion et un caméo de la chanteuse Caroline en prime.

bioNous tenons à saluer et remercier Serge Gingras (biographe des Hou-Lops et responsable du site Web officiel du groupe), Benoit Paquin, Jean Vallières ainsi que Michel Rousseau pour leurs généreuses contributions. M. Gingras a toujours quelques exemplaires de son excellente biographie à vendre; comme le livre fut publié à compte d’auteur, contactez-le afin de réserver l’une des dernières copies. La semaine prochaine, nous explorerons d’avantage la carrière des Hou-Lops et nous attarderons sur les années 1967 à 1969. Entre temps, bonne écoute! Voici les titres diffusés aujourd’hui: RPM 6000, Hou-Lops vous êtes en ondes, À la planche, Mother in law, She’s the one, Rip it up, Tout ira très bien, Pour toute la vie, Oh non, Ho no, Jericho (Dick Rivers), Big Black Jacket.

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