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11 mai 2014: (re)Mondo P.Q. – Des reprises, des versions pis des adaptations!

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René Martel (Disque-Ton, novembre 1968).

Nous ne vous le cacherons pas: nous avons un plaisir fou à déterrer les reprises et adaptations québécoises les plus inusitées. Alors que nous misons le plus souvent sur des compositions originales afin de partager avec vous toute la richesse de notre terroir, on se dit qu’il n’y a pas de mal à louanger quelques adaptations méconnues qui ne manquent pas d’audace! Il nous est également intéressant de comprendre quels sons influençaient nos artistes. Si vous êtes du lot ou que vous reconnaissez un musicien parmi nos sélections, écrivez-nous ou laissez un commentaire au bas de cette balado. Et maintenant… place aux succès des autres… par des artistes d’icitte. Bonne écoute!

Jim McKenna & Diane Dickinson & the Cast – She comes to me (RCA Camdem; 1967)

Après avoir ouvert l’émission de la semaine dernière avec le thème de Jeunesse Oblige, on s’est dit qu’on saluerait aujourd’hui son penchant anglophone, soit la populaire émission pour teen-agers dans l’vent Like Young diffusée sur les ondes de CFCF à Montréal dans les années 60. Ici, la bande reprend la version de My baby comes to me (ou She comes to me) du groupe The Chicago Loop, elle-même une adaptation d’une chanson des Coasters. À propos de Like Young, l’animateur Jim McKenna soulignait au Verdun Messager: Teenagers made up the biggest demographic of the population at that time, now we call them baby boomers, and when you add the French viewers who would watch Jeunesse D’Aujourd’hui on Channel 10 at 7 with the English viewers, it made the show very popular, and it was the no.1 show in Montreal, better than NHL hockey!

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Les Démonaires – Elle m’appartient (Capitol; 1967)

En remportant un jamboree d’orchestre, Capitol leur offre d’enregistrer leur unique simple avec cette percutatnte version de Under my thumb des Rolling Stones. Le groupe -dont la composition exacte n’a pu être confirmée- évoluait aussi dans la région de St-Jérôme sous le nom des Révoltés (différent toutefois de l’autre groupe qui reprendrait 96 Tears). Comme il y avait un conflit au niveau du nom… les musiciens se rebabptiseraient peu de temps après Le 25e Régiment. Yves Ladouceur, ex-membre des Démonaires deviendra plus tard gérant de Harmonium.

François Carel – Quand on est amoureux (Succès du jour; 1969)

Alors qu’on croyait avoir tout entendu de Carel suite à nos deux entrevues et l’anthologie de ses enregistrements proposés sur le blogue Vente de Garage, voici que nous arrive cette reprise inusitée des Easybeats (Bring a little lovin’), calquée en partie sur l’adaptation qu’en avait fait le groupe espagnol Los Bravos. Carel signe l’adaptation française des deux faces, mais c’est l’arrangeur André Montel qui dirige l’orchestre.

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Les 5 Clay – Rappelles-toi (RCA Victor; 1968)

L’influence des Easybeats gagnera même ce groupe de Québec, avec cette adaptation de Remember Sam, orchestrée par Carol Leclerc, Benoit Paré, Richard Lamontagne, André Rousseau et Roger Lacroix. André Perry supervisera leur unique simple avant que Paré/Rousseau/Lacroix ne rejoignent la nouvelle mouture des Sextans en 1969.

Les Serfs – Le temps ne les attend pas (Solfège; 1966)

Quatuor de St-Jean-de-Matha dont un seul membre à jusqu’ici été identifié, soit Serge Barrette, auteur de la face B, Mlle Yéyé (aussi reprise par Les Jaguars avec des paroles différentes). Sur leur rarissime 45 tours, les musiciens reprennent le tube du groupe américain The Outsiders, Time won’t let me.

Brian Redmond & the SoundBox – I want you (Regency; 1969)

Ce groupe de Montréal, avec Jim Boyce (chanteur), Ron Hepworth (guitare), Bud Swan (basse), Michel Dugas (guitare solo) et Redmond (batterie), ne publia que deux excellents simples psychédéliques avant de se métamorphoser en Marble Hall. Le blogue Vente de garage leur consacre un article franchement complet – lisez ça ici. On y apprend notamment que c’est l’animateur  Bil Lowell, de la station de radio CFOX à Montréal, qui réalisait cet enregistrement, qui se résuma à deux « one take » sur bande 4 pistes. Le succès commercial fut au rendez-vous, la chanson I Want You trouvant sa place sur les ondes de plusieurs stations de radio. Ce succès leur vaudra une place en première partie de Andy Kim et de Gary Puckett & The Union Gap à l’aréna Paul Sauvé. 

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René Martel – Embrasse-moi (Spectrum; 1969)

Cette reprise du tube des Ronettes (Baby I love you) est tirée du troisième album, éponyme, de la jeune chanteuse qui bénéficiait de la riche orchestration de Georges Lagios.

Marie-Claire – Nitty Gritty (Citation; 1967)

De la dynamite! Yves Martin signe la production de l’unique (?) 45 tours de la nébuleuse Marie-Claire. Si vous avez quelques informations à son sujet, écrivez-nous!

Jocelyne (Pascal) – Docteur (Miracle; 1966)

En marge de son rôle de chanteur au sein des Baronets, Jean Beaulne s’est fait les dents comme producteur assez tôt dans sa carrière, signant une foule d’artistes comme Les Monstres ou Les Beethovens pour son étiquette Miracle, une filliale des disques Trans-Canada et plus tard pour le compte de Profile notamment. À l’écoute de cette singulière adaptation de Fever par Jocelyne, on croit deviner qu’il s’agit bien de la chanteuse Jocelyne Pascal qui faisait ainsi sa première apparition sur disque.

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Riverson – Eleanor Rigby (Columbia; 1973)

Trio résultant de la rencontre de Frankie Hart (Les Sirocco, Life, Freedom North) et de deux ex-Mashmakan, Brian Edwards & Rayburn Blake. Le batteur Graham Leare complétait à l’occasion l’ensemble. Cet album folk a acquis depuis maintenant 40 ans une solide réputation parmi les mélomanes -album rarissime!- amplement justifiée par la qualité des compositions et de l’interprétation comme en témoigne cette relecture de la chanson des Beatles.

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Michel Pagliaro – Wichita Lineman (DSP; 1969)

Quelle voix! Composition iconique de Jimmy Webb, qualifiée de « première chanson country Existentielle », un succès planétaire pour Campbell et une foule d’autres interprètes depuis 1968. Ici, le trio de Pag (avec Denis Lepage, Andy Shorter) et l’orchestre sous la direction de Georges Lagios réussisent un tour de force pour émuler la version originalement orchestrée par le Wrecking Crew.

Rina Berti – Viens dans mes rêves (Via; 1979)

Le groove légendaire de Stayin’ alive des Bee Gees a même gagné un studio de la province grâce à cette étonnante version de Berti qui cumulait alors les emplois, passannt de chanteuse, à comédienne puis strip-teaseuse. Ici, Denis Lepage signe les arrangements disco, lui qui évoluait déjà au sein de son propre duo… Lime.


18 mai 2014: Mondo Dance Party!

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En constatant que plusieurs des albums que nous avions sélectionné invitait spontannément à la danse, on vous a imaginé une heure de frénétiques rock’n’roll instrumentaux, de twist pimentés de quelques conseils sportifs d’époque pour encourager le Canadiens de Montréal qui est toujours en quart de finale pour la coupe Stanley. Même Ginette y met du sien! Go Habs Go!

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Jean Béliveau – Message de hockey pour les jeunes (MG; 19??)

Les Fans – Les Canadiens montent, lancent et comptent (Trans-Canada; 1970)

Une production de Joey Gallimi sur des arrangements de Jean Larose, cet hymne fut composé par les nébuleux Gérard Normandin & Pat di Stasio.

Ginette Reno – Non papa (APEX; 1963)

Il fallait bien conjurer le sort qui s’abbat sur le CH avec la puissante voix de Reno sur son 4e simple… après les succès de J’aime Guy, Bobby et Roger. Quelle intro!

Big John & the Beetlers – Mojo (Rusticana; 1964)

Américain d’origine, Big John fait partie des artistes R&B attirés par Montréal alors qu’ils sont de passage avec le Chitlin’ Circuit, une vaste tournée des cabarets de la Côte Est des États-Unis… et même au Québec. Rusticana publiera d’abord leur album sous le nom de Big John & the Hot Toddies avant de le presser de nouveau parallèlement avec la Beatlemania, cette fois sous le nom Big John & the Beetlers.


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Los Clover Boys – Little Joe (RCA Victor; 1958)

Groupe de Montréal parmi les précurseurs du rock’n’roll québécois qui prend forme au milieu des années 50 avec Fernand Laroche, David St-James, Claude Lamarche et Pierre Brault. Une tournée les amènera au Mexique pendant plusieurs mois où il participeront au film Poker de Reinas en 1958. C’est aussi à cette année qu’est publié leur premier album (trilingue), uniquement distribué au Mexique. Le groupe publiera ensuite un second et dernier album, cette fois au Québec en 1963.

Paul de Margerie – Chiro Twist (Sélect; 1961)

Un titre lounge avec du mordant, découvert par l’entremise du blogue Psyquébélique. Une des rares compositions de Margerie pour un album qui se voulait en quelques sortes la bande-son de l’émission de fuin de soirée, Les Couche-Tard avec Jacques Normand & Roger Beaulu.

Johnny James & the Invictas – Mr Twister (Venus; 196?)

James était le batteur et leader du groupe qui pressa deux albums (sur Vénus puis Plaza). Plus tard, il gèrera la carrière de quelques artistes notamment celle du groupe Les Fils d’Alexandre; lisez leur rencontre sur leur site officiel.

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Hugh Dixon – Road rat (Rusticana; 1962?)

Ce guitar hero montréalais avait auparavant fait partie du groupe Big Bob & the Dollars, partageant aussi la scène avec le chanteur rockabilly Bob Davies (aussi des Dollars). On le retrouverait sur quelques simples et trois albums en solo sur Rusticana, comme ici sur High School Guitar / Hugh Dixon’s Frantic Guitars. Serait-ce le même musicien qui serait crédité en 1978 sur l’album space disco Paradise Frame?

The Rubys – Ho down (Olympia; 1963)

Groupe de Montréal qui enregistre son unique long jeu en 1964 avec plusieurs reprises ainsi que deux compositions originales : The Ruby’s Twist (en fait il s’agit de You can’t sit down) et… Ho Down (aussi épelé How Down sur la pochette). Le groupe se rebaptiserait Appolo 21 pendant quelques temps en 1969 avant de revenir aux Rubys et ce jusqu’en 1974.

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Les Majestiks – Let’s go 67 (Rusticana; 1965)

Groupe de Saint-Jean-Port-Joli qui tournait aussi pas mal dans le coin de Rimouski et qui eut l’idée d’adapter Let’s go, un titre des américains The Routers.

Les Talismans – Avalanche (Tournesol; 1966)

Face B négligée du légendaire simple surf instrumental, L’interplanétaire, l’unique 45 tours du groupe.

Denyse Filiatrault – Rocket Rock’n’Roll (Alouette; 1958)

On la connait pour ses talents de comédienne et metteur en scène, mais il ne faudrait pas oublier que Filiatrault a fait ses débuts sur disque en chantant… le rock’n’roll! La voici qui rend hommage à Maurice Rocket Richard sur ce rarissime 45 tours, composé et orchestré par Roger Joubert. Elle le retrouverait quelques années plus tard dans l’émission à succès Moi & l’autre.

Billy Martin Orchestra – I like those mashed potatotes (;1963?)

Ce trompétitste américain s’installe à Montréal au début des années 60 où il produira une demi-douzaines d’albums de danse. Sur Dancin’ Party, il partage le micro avec John Scott et Thomas Chapman (Toma Cina) qu’on entend sur cette composition originale de Martin.

25 mai 2014: On est pas des Pepsi!

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Invitation pour le lancement de l’album des Taches, à la veille d’une tournée avec le groupe Los Carayos (qui partage la face B de ce simple). Et oui… il joue!

On est pas des Pepsi! chantait Alain Jodoin des Sinners. Ça nous a interpelé! Aujourd’hui, nous explorons nos discothèques personnelles pour y découvrir de précieux coups-de-coeur, de rares offrandes et des hits qui ont drôlement bien vieilli. On boude pas notre plaisir. Bonne écoute!

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Denise Brousseau – Dim dam Ba di diya (Multicolore; juin 1970)

11e simple de cette chanteuse connue pour ses 45 tours plus yéyé et sa participation à la revue musicale Le Clan (1965). Sur ce 45 tours, Brousseau chante deux compositions de Stéphane Venne, aussi responsable des arrangements. Poupée de papier au revers serait un hit mineur à l’été 1970. Elle en publierait encore 2 avant son dernier en 1973.

Nicole Martin – Les femmes chantent (promo DJ; 1975)

Simple probablement enregistré pour coincider avec l’Année de la Femme. Le matricule semble confirmer. Arrangements de Jacques Crevier. Ce titre n’était pas inclus sur un album à l’époque et n’a jamais été compilé depuis. Deux pressages : domestique avec Dites-moi, dites-moi (aussi sur LP de 74) et en copie DJ (celle que nous avons).

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François Cousineau & Diane Dufresne

François Cousineau & Diane Dufresne

Diane Dufresne – Rock pour un gars d’bibyc’ (; 1972)

Composition du tandem François Cousineau et Luc Plamondon pour le 2e album de la chanteuse – À part de d’ça, j’me sens ben . Après de nombreuses collaborations à des bandes sonores de films du début 1970, l’excentrique chanteuse avait maintenant le vent dans les voiles suivant le succès L’homme de ma vie et Tiens-toi ben, j’arrive. Le guitariste qui électrifie la mélodie pour la voix stratosphérique de Dufresne n’est nul autre que Red Mitchell (ex-Goliath & les Philistins; Cousineau), un collaborateur qui accompagnerait la diva jusque dans les années 80.

Sharon Lynn – It’s too late (Blue Jean; 1967)

Chanteuse méconnue qui ne publia que cette rarissime composition originale sur l’étiquette de Denis Pantis. Questionné à ce sujet, le propriétaire des Disques Mérite précise : ce serait un joueur de hockey professionnel qui l’aurait référé à Denis Pantis. Anglophone, elle était originaire du rest of Canada. Qui nous en apprendra d’avantage à son sujet? Écrivez-nous!

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Bill – As-tu du feu? (Célébration; 1981)

Demandez à quelqu’un aujourd’hui: As-tu du feu? La réponse ne se fera pas attendre: Non, mais j’ai du beurre de peanut! L’expression a habilement traversée les décennies et le groove original de ce succès du début des années 80 demeure aussi contagieux de nos jours! Après quelques projets plus obscures comme Johnny Pop, le duo Bill (avec Jean-François William et Serge Laporte) a produit deux albums qui méritent d’être redécouverts.

Le groupe Marc Bélanger – Discordes.. Disco pour cordes (Kébek Disques; 1975)

Bélanger, chef fondateur de l’Orchestre Symphonique de Drummondville, publie cet album au milieu des années 70, dans la mouvance des expérimentations d’autres violonnistes comme Dominique Tremblay ou Philippe Gagnon. Le groupe Marc Bélanger entend prouver que des instruments à cordes peuvent exercer dans le jazz ou le rock la même fonction que les cuivres ou les instruments rythmiques. Dans la musique pop, la tradition a voulu que les cordes s’en tiennent plutôt à un rôle de fond sonore soutenu… Frustré d’un tel « racisme », Bélanger utilise un violon électrique surnommé Vi-Tar, combinant les registres de l’alto et du violon et offrant de nouvelles possibilités quant aux effets et aux couleurs (notes de pochette).

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Les Taches – ShakaTwist (Les disques ISBA; 1987)

Le tube de 1987, gracieuseté du groupe formé de Daniel Jacob, Maxine Cocotte, Bertrand Legrand et Alain Karon. On remercie d’ailleurs Karon pour ses anecdotes et on vous invite à le suivre dans sa nouvelle aventure au sein duproejt «rockstep» Alain Karon’s Boogy Re:Bella!

Ovila – Duo Réflexion (Gamma; 1976)

Chanteur du groupe sherbrookois The Blue Men (pré-Mersey’s) puis électron libre et multi-instrumentiste de la scène underground 60s-70s. Participe à Hum, lance son propre simple (Carré St-Louis In), soutient Kiowarini, s’acoquine avec Clémence (C’est pas une revue c’t’un show), Alain Jodoin (ex-Merseys, sur son album Le Coq). Quel talent! On note de nouveau la présence deDenis Lepage et du guitariste Hovaness Hagopian (Moonquake; Les Rockers avec Pag).

Donald Lautrec – Cabine 2 Motel Jenny Rock (Rival; mars 1974)

Merci aux amis du site Le Parolier pour cet enregistrement. Simple méconnu de la période post-Fluffly du populaire chanteur, publié sur la microscopique étiquette Rival. Après son album Fluffly, on note un ralentissement au niveau des productions signées par le chanteur qui ne se consacrera qu’à quelques 45 tours pour le reste de la décennie. Écrite par S. Grenier (Serge ?), D. Lautrec et R. Séguin et produit par André Perry. Bien qu’accrocheur, Jenny Rock ne semble pas avoir trop apprécié cet « hommage »…

Les Sinners – J’suis pas un Pepsi (CBS; 1976)

Extrait accrocheur du dernier album plutôt conceptuel du groupe, Le chemin de croix de Jos Roy. Alain Jodoin et Jocelyne Berthiaume (aujourd’hui chez Disques Mérite) signent tous les textes pour cette mouture tardive des Sinners. Seul Louis Parizeau, Sinners de la première époque, demeure fidèle au poste alors que le groupe comprend à l’époque Richard Tate (batterie), Serge Blouin (basse), Daniel Valois (guitare), Claude Hétu & Serge Locas (claviers), Denis Violetti (guitare).

Marc Gélinas et Françoise Laflamme – C’est parce que (Marco; août 1969)

Sur des arrangements de Rod Tremblay, Gélinas et Laflamme embrasent ce 45 tours d’une histoire d’adultère plutôt surprenante! C’est cochon! Qui était cette Laflamme? Un pseudonyme pour Françoise Lemieux qui venait tout juste d’animer Du feu SVP à Radio-Canada? Vous le savez?

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1er juin 2014: La dernière de Mimi la twisteuse en compagnie de Lyse & the Hot Kitchen!

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Toute une fin de saison! De gauche à droite: Rorry Tremblay (animateur de Etc. Rock), Mimi la twisteuse, Lyse Déjeuner, Sébastien Desrosiers, Arthur Cossette & Dave Dizon.

Notre saison 2013-2014 en aura été une des plus frénétiques depuis nos débuts radiophoniques en 2011, cumulant une foule d’entrevues et d’éditions spéciales déjantées! Cette 110e édition dans l’envers du rétro québécois aura été… la dernière en compagnie de Mimi la twisteuse qui a choisi de miser sur de nouveaux et palpitant projets, toujours en lien avec la valorisation du patrimoine musical québécois. Pour plus de détails, écoutez-la en discuter à la fin de notre balado. Si vous souhaitez contribuer quelques informations privilégiées pour préciser ses recherches, on vous invite à nous écrire ou à visiter notre page Facebook. Notez qu’elle collaborera occasionnellement à Mondo P.Q. lors de futures entrevues.

Pour clore cette saison palpitante, on a eu le bonheur et le privilège de recevoir en studio le trio western swing montréalais Lyse & the Hot Kitchen. Pour l’occasion, nous accueillions aussi quelques-uns de nos fidèles auditeurs: l’ambiance était à la fête! Lyse Déjeuner (chant, percussions), Dave Dixon (contrebasse) et le légendaire Arthur Cossette (guitare) ont interprété pour nous quelques titres de leur répertoire et ont invité Sébastien Desrosiers à se joindre à eux pour rescuciter La ballade du bûcheron, un 45 tours de 1968 du groupe Les Sinners qui n’avait pas été interprété depuis! Du gros fun sale! Plusieurs photos de l’événement vous attendent sur notre page Facebook.

Vous avez aimé leur prestation? Notez que le trio a produit un album (disponible sur bandcamp), qu’il planche sur un second opus et qu’il sera en spectacle à Montréal le 15 juin prochain au Quai des brumes. Ratez pas ça et suivez-les entre temps sur Facebook.

Maintenant, place aux vacances! Mondo P.Q. fera ainsi relâche durant l’été, mais sera de retour pour une 4e saison à la fin du mois d’août 2014. Bonne écoute… on se retrouve dans quelques semaines!

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31 août 2014 – Montréal, la nuit. Avec notre invité Simon M. Leclerc.

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Nouvelle saison, nouveaux défis! Après notre pause estivale à arpenter les disquaires de la province, il fait bon revenir à Montréal et célébrer la ville en chansons. Avouons-le, la métropole a eut son lot d’hommages musicaux à travers les décennies. La compilation Montréal en 28 chansons (Disques XXI; 2006) en avait d’ailleurs répertorié une bonne partie, allant même jusqu’à suggérer dans le livret l’accompagnant une liste informelle de presque tous les titres ayant évoqué la ville. La prochaine heure poursuit l’exploration, notamment du côté Jazz avec notre invité, le blogueur Simon M. Leclerc. Sur ses blogues, Psyquébélique et plus particulièrement La jazzthèque québécoise, ce dernier enquête sur les musiciens significatifs de cette mouvance et excave des oeuvres singulières trop souvent méconnues, voire négligées. Un service essentiel à mon humble avis… Sa récente série sur les nombreuses variations de la pièce Montréal la nuit a inspiré cette première édition de la saison.

Suivez la Jazzthèque québécoise sur Facebook, découvrez au passage la fascinante histoire du plus méconnu des standards jazz québécois et visionnez une rarissime vignette touristique sur le Montréal de 1934 dans le court-métrage Rhapsodie in two languages. Je tiens aussi à remercier Robert Thérien pour les quelques informations supplémentaires à propos du duo Ray Denis (Raymond Denis) et Moe B. (Maurice Bourbonnais), auteurs-compositeurs de la chanson Montréal la nuit. Bonne écoute! 

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Simon M. Leclerc, la réédition japonaise de l'album The Montreal Scene et... un centurion non-identifié.

Simon M. Leclerc, la réédition japonaise de l’album The Montreal Scene et… un centurion non-identifié.

Ginette Reno – Campagne Pepsi 1971

Melchior Alias – Chu mnu en métro automatique (Capitol; 1969)

La Famille Casgrain – (Barclay; 1970)

Montreal – A summer’s night (Stormy Forest; 1970)

Le 25e Régiment – Crescent street (Élite; 1970)

Ovila B. Blais – Carré St-Louis-In (Canusa; 1969)

Vince Griffin – The lights of Montreal (RCA Camdem; octobre 1967)

Bob Hahn & Raymond Berthiaume – Moteur Lebeau (1965?)

Michel Como – Montréal la nuit (Carrousel; 1967)

Roger Gravel – Montréal la nuit (France-Canada/Rusticana; 1965)

Oscar Peterson – Place St-Henri (Limelight Records; 1964)

Jen Roger – Boulevard St-Laurent (RCA Victor; 1955)

Nick Ayoub Quintet – Montreal West (RCA Victor; 1964)

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À propos de ces fantaisistes méconnus à l’origine de la chanson Montréal la nuit, l’historien Robert Thérien nous écrit:

Le duo était formé de Maurice Bourbonnière (organiste, interprète et comédien) et Raymond Denis (trompettiste, interprète et comédien). C’était un duo d’instrumentistes et de comédiens dans la tradition du burlesque. Ray Denis et Moe. B commencent à se produire ensemble vers 1954 dans les cabarets montréalais, notamment au Café Caprice. Alliant quelques pièces musicales à des sketches comiques à connotation sexuelle très en vogue dans les cabarets à cette époque, le duo connait ses premiers grands succès au début de 1957 alors qu’il se produit en vedette à la Casa Loma. Il devient très en demande dans les *cabarets, notamment au Café Domino, au Château Sainte-Rose et à l’Hôtel Ottawa (à Saint-Hyacinthe) en 1958, à la Casa Loma, au Black Orchid Casino et au Café de l’Est en 1959. Le duo s’est produit pendant une dizaine d’années essentiellement dans les cabarets. Raymond Denis a eu le vétéran humoriste Raymond Robert comme partenaire dans les années 1960.

7 septembre 2014: (re)Mondo P.Q.

On ne vous le cachera pas: on a un plaisir fou à déterrer les reprises et adaptations québécoises les plus inusitées. Alors que nous misons le plus souvent sur des compositions originales afin de partager avec vous toute la richesse de notre terroir, on se dit qu’il n’y a pas de mal à louanger quelques adaptations méconnues qui ne manquent pas d’audace! C’est toujours pertinent de découvrir quels sons influençaient nos artistes. Si vous êtes du lot ou que vous reconnaissez un musicien parmi ces sélections, écrivez-nous ou laissez un commentaire au bas de cette balado. Et maintenant… place aux succès des autres… par des artistes d’icitte. Bonne écoute!

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Les Pieds Fous - 1967 copy
Cléo-Mo & les Pieds Fous – Stagger Lee (Beaumont; 1966)

Reprise du hit de 1960 par Lloyd Price d’après un chant traditionnel qui racontait l’histoire d’un proxénète. Le groupe prit forme au départ de Maurice Bélanger du groupe César & les Romains. Il adoptera le surnom Mo et recrutera Diane Lavoie (Cléo) et les Pieds Fous : Claude Franche, Roger Bureau, Doug Marshall & Joe Scawsky. Après leur premier simple, Cléo & Mo ainsi que Les Pieds Fous feront bande à part sur leurs propres simples de 1967. Le groupe mis de l’avant des instruments fort originaux, basses et guitares.. en forme de pieds!

The Baronets – Mine all mine (Vee-Jay; 1965)

Cette version anglaise de Je suis fou, un tube pour le trio à l’été 1965 est le résultat d’une visite à New York. Suivant le succès de leurs premiers simples, on tenta le marché américain en signant le trio chez Vee-Jay pour cet unique 45 tours en anglais avec un nouvel accompagnement. Mine all mine fut à l’origine publié par son auteur Al Kasha en mars 1964.

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Jonatthan – (Apex; 1969)

Qui es-tu Jonathan? Le crédit de composition attribué à Jo Stafford jusqu’à ce que le mélomane Patrick Martin et même Mimi la twisteuse me viennent en aide : il fallait lire Joe Stafford Jr et ne pas le confondre avec Jo Stafford, la chanteuse populaire des années 40 à 60. Logique! Notre mystérieux chanteur reprend donc un succès du Joe Jeffrey Group , My pledge of love…

Les Dandys – Sucre noir (Polydor; 1969)

Reprise de Carpet Man des américains du Fifth Dimension. Le groupe était composé de franco-ontariens (Claire du Bac, Roger Perreault, Bob Morandin etIde Kelnek) qui publièrent 3 simples au Québec sur Caravelle puis ultimement sur Polydor.

Les Sound Track – Tout ces gens n’ont pas raison (Bel-Air; 1969)

Le dernier de leurs deux simples, une reprise de Honky Tonk Woman des Rolling Stones. Ce power trio de Grand-Mère, près de Shawinigan, était composé de Daniel Hubert (guitare), Pat Nermath (batterie) et Roger Hubert (basse). On aimerait bien s’entretenir de nouveau avec vous M. Hubert: écrivez-nous.

Georges Thurston – Madame Garou (Action; 1972)

Adaptation de Metal Guru du groupe T-Rex. Alors.. la bande à Marc Bolan a-t’elle visité le Québec, inspirant du coup Thurston? La réponse est… oui. Jean-Charles, disquaire au Rappel et Rorry Tremblay  de l’émission ETC Rock nous confirment:

Le groupe devait venir jouer avec feu Johnny Winter au printemps 1971 à Mtl mais la chicane a pogné entre les 2 égos et le show a été annulé (ce serait la faute de Johnny). C’est à l’époque du disque éponyme, le premier sous le nom de T-Rex. L’Année suivante, pour la tournée The Slider, T-Rex est venu avec les Doobie Brothers à l’aréna de… Pierrefonds le 7 septembre 1972.

Jocelyne – Crois-tu vraiment (Vedettes; 1968)

Adaptation signée Karo de cette chanson méconnue de Harry Nilsson, It’s been so long, tirée du premier album du chanteur, l’essentiel Pandemonium Shadow Show. Jocelyne (Esther Journo) est une chanteuse française qui après quelques EPs déménagea au Québec en 1967 le temps de quelques simples joliment orchestrés chez Vedettes. À ne pas confondre avec une autre chanteuse au nom similaire… Jocelyne Pascal, bien que celle-ci eut aussi publié quelques 45 tours sous son seul prénom.

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Donald & Pierre – Depuis qu’elle m’a quitté (Acétate inédite VOLT; 1969)

Adaptation de Holyday des Bee Gees (1967) du duo formé du bassiste Pierre Sidor & de l’organiste Donald Seward, anciennement de César & les Romains. Suivant la séparation des 4 Romains (sans Dino L’Espérance), le duo publie sur Canusa un premier 45 tours. Le second sera pressé sur Volt, leur nouvelle étiquette, et est plus difficile à retracer. Si la face A (S’aimer au grand jour ) correspond à ce qu’on retrouve sur l’acétate, la face B est totalement différente. Au lieu de C’était l’homme (simple Volt), on découvre cette reprise inédite des Bee Gees. M. Seward, votre témoignage nous importe! Si tout ceci vous rappelle quelques bons souvenirs, écrivez-nous.

Si vous ne le saviez pas, Donald Seward performe toujours occasionnellement avec une nouvelle mouture de son légendaire groupe! Les Romains ont repris du service.. avec un look impeccable, par Mercure!

Daniel Giraud – C’est un secret (Plaza; 1966)

Une des nombreuses adaptations québécoises de Sunshine Superman de Donovan (Jenny Rock, Les Vampires), possiblement une des premières en province. Giraud, comme d’autres chanteurs, fut à la barre de Jeunesse Oblige à Radio-Canada. On le verra aussi aux côté de Dominique Michel, Denyse Filiatrault et Dominic dans la revue musicale Dans le vent en 1965.

Jimmy Bond – Hot Pants (Trans-Canada; 1971)

Ici, on a droit à une reprise de la chanson funky du groupe américain Salvage, adaptée par Giulio Libano et Tony Cattachio. Vous la danserez! Lisez la fascinante bio de Bond sur le blogue Vente de Garage et découvrez sa surprenante discographie à saveur R&B.

Les Mykels – Short Fat Fanny (Select; 1966)

Sur leur 4e simple et leur seul en anglais, le groupe de Beloeil s’attaque au tube de 1957 de Larry Williams. Ne manquez ps la prochaine exposition du Musée du Rock’n’Roll du Québec en octobre 2014 qui présentera en primeur quelques rares artéfacts des Mykels et d’une foule d’autres groupe!s et artistes solo de 1964 à 1968!

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Les Mykels sur la scène de l'Escapade de St-Hyacinthe.

Les Mykels sur la scène de l’Escapade de St-Hyacinthe.

14 septembre 2014 : Bubblegum P.Q.

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Michel Louvain et ses Bunnies! (Écho Vedettes, 10 décembre 1969)

Vous avez la dent sucrée? La prochaine heure est pour vous! Explorons ensemble l’évolution de la pop bubblegum au Québec avec quelques reprises de rigueur et de rares compositions originales. And if you happen to be an ex-member of CTV’s KidStuff, please get in touch and share your memories of the show and album. Bonne écoute!

Le Cabinet – Ne lui dis plus rien (Télédisc; 1967)

Simple doublement pressé, d’abord sur Télédisc pour le groupe Le Cabinet puis repris par Les Corvettes sur Sonore. Les versions sont identiques en tout point, seul le nom du groupe change… Adaptation de Tell it to the rain par Frankie Valli & the Four Seasons, arrangée par Yves Martin.

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Gilles Brown – Ne t’en fais pas (Acétate Volt inédite; 1969)

Face B différente de celle proposée pour le 45 tours Volt du chanteur François-Xavier, un pseudonyme pour Gilles Brown. Notre auditeur Daniel Dicaire a identifié avec succès cette reprise des Four Seasons, Let’s hang on!

Les Kangourous – Nous sommes les Kangourous (Élite;1969)

Projet parallèle de Jean-Pierre Ruel & Georges Thurston, tous deux du 25e Régiment. Les Kangourous (à ne pas confondre avec l’autre groupe, la formation 3 Sharpe Quartet qui avait changé de nom en 1963 pour Les Kangourous) était si je ne m’abuse le titre d’une nouvelle émission jeunesse annoncée à l’époque, mais qui ne vit probablement jamais le jour (tous comme celle annoncée pour Les Lunours à la même époque).

François Vaillant – Poupée de chiffon (RCA; 1970?)

Composition originale de Vaillant, orchestrée par Michel Bigué. La chanson sera reprise peu de temps après par Michel Pillon.

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Les Termites avec Serge Turbide (extrait du site Web du chanteur). Visez-moi ces instruments en forme de larves!

Les Termites avec Serge Turbide (extrait du site Web du chanteur). Visez-moi ces instruments en forme de larves!

Serges Turbide – La petite Loulou (Grand-Prix; 1969)

Le chanteur aux jambes de caoutchouc! Arrangements et production du tandem Yves Vincent & Yves Martin. Cette reprise de Down at Lulu’s du Ohio Express était absente de l’unique album de Turbide. Visitez son site Web.

Les Chanceliers – Hermenegylde Godefroy (Citation; 1968)

Composition du tandem André Parenteau & Michel Pagliaro, légèrement sous l’influence du bubblegum. Bien que Pagliaro ait fait partie du groupe et contribué largement à sa popularité, il ne faisait plus partie des Chanceliers au moment de la publication de cet ultime 45 tours. Le quatuor était alors formé de Pierre Martin, Richard Lasnier (l’ex-Merseys remplace Pagliaro qui avait quitté plus tôt), André Parenteau (Vos Voisins) & Gilles Brière.

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Robert Vimont – Ma Scoubidou (Cycles-2000, 1969)

Version québécoise de Feeling so good (S.K.O.O.B.Y. D.O.O.) des Archies, un simple de 1968 composé par le montréalais Andy Kim (auteur de Sugar, sugar pour le même groupe). De son vrai nom, Robert Ménard, cet ex-membre du quatuor vocal Les Tear Drops volera en solo dès 1965.

Steve Fiset – Chewy Chewy (Jupiter; 1969)

Adaptation du tube du Ohio Express, orchestrée par Roger Gravel, tirée du premier album du chanteur (Steve).

KidStuff – Spaceship Earth (Rising; 1975)

KidStuff – I can make music (Rising; 1975)

Un exemple parfait de la seconde vague de musique buibblegum au milieu des années 70! Voici la bande sonore de cette émission jeunesse qui fut en ondes sur CFCF / CTV de 1975 à 1979, tous les samedis matin. On y retrouvait 4 enfants – Harry Coates, Catherine Cornell, Suzin Schiff & Doug Springall – qui évoluaient dans un décor de géants et… chantaient!

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Toutes ces compositions redoutablement efficaces étaient signées Cliff Jones & Bill Hartley. Une impressionnante équipe de musiciens soutenaient l’ensemble: Dick Strenstorm (claviers; The Power Of Beckett ), Richard Provencal (batterie; Walter Boudreau + 3), Vic Angelilo (basse), John Capek (synthé; prolifique auteur-compositeur et futur Directeur du Panthéon des Auteurs-Compositeurs canadiens), Pierre Girard (guitare; ex-Les Impairs), Marcel Beauchamp (guitare élec., Charlebois/VEBB), Richard Ring (un des plus grands guitaristes jazz canadiens). Non mais..! L’album accompagnant la série fut pressé sur l’étiquette montréalais Rising, gérée par le producteur Bob Hahn (1975-1977; 6 LPs, 18 simples). Appel à tous les archivistes: retrouvez-nous de meilleurs extraits que les rares qui sont déjà partagés sur youtube. On adorerait voir et entendre ces enfants chanter!

21 septembre 2014: À l’ouest de la Main!

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Aujourd’hui, comme nos studios sont situés à un carrefour emblématique de Montréal, on s’est dit qu’on passerait à l’ouest de la Main et on découvre une pleiade d’artistes anglophiles et anglophones. En sélectionnant ces titres coups de cœur, j’espérais recréer cette chaude ambiance radiophonique aux alentours de 1973, où syntoniser CJAD ou CHOM FM pouvait vous faire découvrir des talents locaux insoupçonnés. Vous verrez, y’a un certain soul rock et un esprit bohème qui se dégagera de la prochaine heure.

Pour ceux qui voudraient syntoniser l’émission de Louis Rastelli, Montreal Sound Ark, que j’ai mentionné en ondes, cliquez ici. Bonne écoute!

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Jacques Michel & France Castel (vers 1970).

Market Place – Do you remember (Polydor; 1969)

Avant le groupe Guillotine, il y eut… Market Place. Le groupe se réinventerait l’année suivante avec leur nouvelle chanteuse, Carol Breval.

Life – Sweet lovin’ (Polydor; 1969)

France Castel – Ouverture to an open door (Profil; 1973)

Un puissant extrait de son 3e album éponyme et entièrement anglophone. Une auditrice et fan invétérée de la chanteuse nous a confirmé depuis (merci!) qu’il s’agissait d’une relecture d’un titre que Castel avait auparavant chanté en français, Funky pour un départ.

Contraction – Starchild (Columbia; 1972)

Marty Butler – Everything’s gonna be fine (Columbia; 1972)

The Mighty – Safari (Much; 1972)

Lawrence Roseberry – Funny & easy (Solar; 1972)

Cloudy Sky –The Hum song (Chart On; 1971)

Andy Kim – Rainbow ride (Steed; 1969)

Man Made – Carnival (Good Noise; 1972)


5 octobre 2014: On rencontre Patrice Caron, Directeur du Musée du RockN’Roll du Québec!

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Notre invité, Patrice Caron, est Directeur-Fondateur du Musée du Rock’n’Roll du Québec, un organisme sans but lucratif culturel ayant pour mission de sauvegarder et actualiser le patrimoine musical rock québécois. Après une première exposition en 2011 (De Marcel Martel aux Jaguars 1956-1964), le Musée récidive dès le 24 octobre 2014 dans ses nouveaux locaux permanents avec Révolution Rock! Du Yéyé au psychédélique. Une cinquantaine d’artistes et groupes ayant fait leur marque entre 1964 et 1968 seront en vedettes, on nous promet de nombreux costumes, instruments et rares documents d’archive tout en annonçant la publication d’une compilation ( Pépites & Grenailles ) et d’un recueil. Ça ne chôme pas.. et cet homme est en mission.

Ensemble, on .vous révèle quelques primeurs à propos de la prochaine exposition au son des artistes que vous y découvrirez/retrouverez. À nous le Patrimoine! Bonne écoute!

Les Habits Jaunes – Entre nous c’est fini (inédit; 1966?)

Titre inédit du groupe, publié ultérieurement sur la compilation de 2001, Les Habits-Jaunes 1964-1969 (Disques Mérite). Autrefois connu sous le nom des Marvels, ce groupe de Valleyfield obtint un première succès avec une reprise de Miss Bonie Maronie. Certains membres du groupes se resourceraient par la suite en producteurs, opérant même leur propre étiquette Visa.

Les Classels – Mon premier amour (Trans-Canada; 1965)

LE groupe le plus singulièrement reconnaissable et indiscociable du Yé-Yé québécois. Au moment de publier cette face B sur leur 4e simple (Qu’est devenu notre passé), Les Classels avaioent déjà vendu plus de 300 000 disques. Chapeau bas!

Les Bel Canto – C’était toi (Télédisc, 1966)

Extrait moins connu puisé sur leur second album (Seul), une composition du tendem André Fortin et René Letarte. Le groupe de Québec fut plutôt influent sur le reste de la scène québécoise – de nombreux témoignages des artistes interviewés pour le Musée le confirment. Et pour cause : leur flair pour des compositions originales et des arrangements sophistiqués les distinguaient de nombreux groupes.

Les Napoléons – Reviens (Passe-Temps; 1966)

Toute une affaire de famille avec les frères François, Jean-Guy & Johnny DeLevo. Un des premiers -et meilleurs!- groupes de la vague costumée, l’ensemble était originaire de Montréal.

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MG & the Escorts – It’s too late (REO; 1967)

Un des groupes anglophones de Montreal parmi les plus populaires de 1965 à la fin des années 60, avec Mike Gauthier, Graham Powers, Bill Bryant, Glenn Greco et Glen Stephens. Leurs 4 simples originaux sur REO n’offrent que des compositions, dont quelques succès locaux Please don’t ever change ou A someday’s fool.

APPEL À TOUS: Le groupe aurait enregistré une acétate aux États-Unis en vue d’un album qui est demeuré inédit. Il y a quelques années, un des musiciens l’aurait proposé à un disquaire de Montréal… mais on a perdu sa trace depuis. Si vous avez des informations à ce sujet, contactez-nous. Si un tel document existe, je prends sur moi de le rééditer officiellement.

CALLING ALL RECORD GEEKS OR EX-BAND MEMBERS: Legends has it that the band recorded an complete album in the US and an ex-member of the band was even spotted a few years ago with the unreleased acetate. If you have ANY information about this rare document, please get in touch and I’ll make sure these recordings get an official reissue.

The Rabble – You come on too strong (TransWorld; 1967)

La face B de leur second simple Golden Girl, récemment repris par Buddy McNeil & the Magic Mirrors (Pépites & Grenailles).

JB & the Playboys – Coke Spot (1965)

The Haunted – Shake (TransWorld; 1967)

Cette reprise à tout casser de Sam Cooke est extraite de l’unique album du mythique groupe montréalais. Je ne saurais trop vous recommander de lire la série de trois articles biographiques sur The Haunted par Alex Taylor dans le magazine Ugly Things (No. 35 à 37), collaborateur indispensable de la première époque du Musée du Rock’n’Roll. Le parcours singulier des musiciens y est décrit avec un quantité ahurissante d’anecdotes et témoignages. Toute une recherche!!!

Les Intrigantes – Mets chinois (Citation; 1966)

Composition originale de Roger Baudet (Les Versatiles) pour le groupe de la région de Québec formé de Diane Gallichand, Claire Gallichand, Carole Boutin et Ginette Douville. Le groupe persévèrera jusqu’en 1968 où il sera en nomination dans la catégorie Groupe de l’année au Gala Méritas.

Les Gants Blancs – Le vagabond (Jupiter; 1968)

Adaptation de Gordon Lightfoot par cette mouture pré-Offenbach du groupe de Gerry Boulet..

Nanette – The sky without the sun (Canusa; 1967)

Adaptation d’un titre méconnu de la chanteuse américaine Betty Barnes (RCA Victor) extraite du premier long jeu de la chanteuse. Découverte et protégée du producteur Tony Roman depuis un de ses voyages à New York. Le mythique couple qu’elle formera brièvement avec Roman sera au centre de l’ourgan Yé-Yé, publiant plusieurs simples ensemble et animant leur propre émission « Fleur d’amour et Fleur d’Amitié » à l’été 1968.

Les Sinners & Donald Lautrec – L’hymne à Ti-Pop (Jupiter; 1967)

Max – The Flying Dutchman / Run Run (1970; Trans-World TWS 1740)

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Gerry Markman, 19 ans, guitariste de Max en prestation à l'Hotel Nelson (collection personnelle).
Gerry Markman, 19 ans, guitariste de Max en prestation à l'Hotel Nelson (collection personnelle).[/caption] Je vous avais sommairement présenté ce mystérieux simple hard rock montréalais dans un article de 2010. Entre temps, j'ai pu retracer le guitariste de Max, Gerry Markman, qui a généreusement accepté de répondre à quelques questions qui nous brûlaient tous les lèvres depuis. Nous sommes toujours à la recherche d'une photo d'époque du groupe. Si vous souhaitiez partager quelque document, écrivez-nous ici
S.D. : You wrote earlier that the band included Ian Lebofsky (singer), yourself (guitars & vocals), Sam Borsuk (bass), Colin Jacques (drums) and Ed Borsuk (sound & lights). Where did you guys come from and how did you first met?
 

Gerry Markman : The band was formed in 1969 as a blues trio called Dawn. I had known Sam since high school where he played with The Kreatures. I had been living in Val David at Jazz et Cafe playing blues during the week. On the weekends the jazz band was The Peter Leitch quartet. I have been friends with Peter ever since. Sam had been living in New York for a while with a band whose name I can't remember. They recorded an album but soon disbanded. Sam came back to Montreal and wanted to play and knew Colin Jacques from another band called The Fyve. I was the blues guy, Colin was the hard rock/Stones guy and Sam just made it all work. Eddy was Sam's brother and he was into sound and lights. We made such lousy money dividing it into 4 didn't make much difference from dividing it into 3! By 1970 or 71 we were played out and needed something. Ian was intorduced to us by a friend (?) and we tried it out. His wonderful  Morisson-like baritone and stage presence was the last ingredient. My guitar playing freed up and the band's sound evolved.

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Did Max performed regulaly on the Montreal scene or outside the province? If so, what other bands played with you on the same bill?

Dawn played mostly in Montreal and Quebec City in the Centre de Loisirs and played at McGill on the campus and in the big ballroom a lot. This was the era of liquid light shows and psychedelia. We also played at the Gallery Café in Old Montreal and the Hotel Nelson. Other bands I remember were Higgins Hill and the Mike Jones Group. Jones (aka Michael LaChance) also engineered a session at Studio 6 for my future band, Dandy Batt for the song Play On, written by Ian and me. It that was produced by Frank Marino from Mahogany Rush.
 
Which songs would be played live (originals, covers) ?
When Tony Orlando and Dawn came onto the scene we had to change our name even though I had registered it exclusively in Quebec. Couldn't afford a lawyer and we were nobody. We called ourselves The Max Band after my cat. Ian and I were writing original songs that were folky in origin but quite dynamic when played live. Our sound was influenced by Led Zeppelin and The Who and Colin's drumming was awesome. The band collaborated on Run Run, Up The River, Young and Strong. Ian and I were the song writers for Flying Dutchman, Black Willow, Melinda, and Grey Havens. We covered Babylon by Blue Cheer, South California Purples by Chicago Transit Authority and had a long band-arranged version of I Can't Keep From Crying, sometime incorporating classical themes that Sam wrote and Colins 'heavy music' drumming style that later was known as metal. And we played blues.
How did you get to record your lone single for the TransWorld label?
We met Hilly Leopold through some mutual friends and he decided to produce the band. He was also our personal manager....sort of.
Where was this single recorded? Can you tell me who exactly was Hilly Leopold, your producer? I don't recall seeing his name on other 45s from the era...
We recorded The Flying Dutchman at Montreal's Studio 6 in 8 tracks. Hilly's neighbour was Lori Zimmerman (Sweet Lorraine) whose husband Danny was the bass player in Life. Lori's voice voice can be clearly heard in the background vocals although she was standing 6 feet away from the mic. What a voice. Hilly had made the Trans World deal without any of our signatures. I still don't know what the deal was or why Ian and I aren't credited as writers although the song(s) were registered with BMI (CAPAC). Hilly abruptly left us to pursue managing aband called Alabama (no, not THAT Alabama) and produced a country single called Highway Driving.
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I love the bands energy on Run, run. It's raw and hits the spot!What was the medias response? Was your 45 played over local radios? 
We were another great band that nobody heard of....little or poor management, no agent, no prospects. We started to argue over the usual stupid things and the band just fell apart. I don't remember any newspaper reviews but we were featured in event promotions and somewhere there must be some posters of Dawn and The Max Band. The Flying Dutchman did get a little airplay overseas and earned a few dollars in writers royalties but it was always a popular song played live. Run Run was fun fun....lots of posturing and loud guitar....
 
 
Was there any plans to record some more?
No. We couldn't agree on much anymore and Ian and I wanted to try working as a duo but that didn't get very far.
 
 
How long did the band last? Where are your fellow musicians right now?
The band split up around 1972 or 73 and by then nobody noticed but us. Ian is a respected voice teacher, singer/performer and choir master. He lives in Hudson Quebec and we're still in touch every few years. I heard that Colin had moved to England but I don't know if he continued playing music. Sam lives somewhere in Ontario and I don't know what became of him. Eddy stayed doing sound and lights and was a member of another of my bands called Dandy Batt (nee Sunrise) with Danny and Lori Zimmerman.
 
 
Thanks for your time and for setting the record straight on Max. Thank you for your interest.It's wonderful that you are doing this. I still have our original single... the only record I made as an artist.
La carrière musicale de Markman ne faisait que commencer lorsque Max publia son unique simple. Au cours des décennies suivantes, il participerait à de nombreux groupes canadiens (Dandy Batt, The Cameo Blues Band, The Lincolns) en plus d'accompagner des artistes tels le groupe Tapestry ou les chanteurs Jeff Healey et Alannah Myles, notamment. De nos jours, il réside en Ontario et performe avec son plus récent groupe, The Sensations (à droite, dans la vidéo ci-dessus) Rock on!

Les Vibratones & la scène rimouskoise (1960-1967)

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Les Vibratones à la Salle des Loisirs de Rimouski, vers 1964 (Collection personnelle de André Jean).

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 Les Vibratones à la Salle des Loisirs de Rimouski, vers 1964 (Collection personnelle de André Jean).
Les Vibratones à la Salle des Loisirs de Rimouski, vers 1964 (Collection personnelle de André Jean).[/caption]

Dans la foulée d'un récent article sur le groupe Les Fanatiques et la scène rimouskoise des années 60, le guitariste André Jean (à ne pas confondre avec le chanteur du même nom pour le groupe montréalais Batman) nous a écrit pour partager quelques informations à propos de son groupe, Les Vibratones.

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Photo: Le Rimouskois, Rétro Rock 60 (1990).
Photo: Le Rimouskois, Rétro Rock 60 (1989).[/caption]

Le groupe, sous plusieurs moutures, anima les salles de spectacles de Rimouski et des environs entre 1960 et 1967. Lorsque leur premier chanteur, Jean-Louis Côté, quitte la formation pour rejoindre Les Céciliens (un groupe du Bic), le quintet compte alors parmi ses rangs Gérald Arsenault (chanteur), Marcel Marquis (saxophone), André Jean (guitare solo), Jacques Deschamplain (batterie) et Marc Blanchet (guitare rythmique). Deschamplain quitterait le groupe vers 1965 pour se joindre aux Fanatiques; il serait alors remplacé par Raynald Côté.

Acclamés comme de «véritables vedettes» au Manoir St-Laurent de Luceville, les musiciens affectionnaient aussi l'Hôtel Victoria de Trois-Pistoles. Ayant délaissé leurs uniformes des débuts (vestons rouges et pantalons bleus) suite au départ de leur saxophoniste, les Vibratones réinventent leur image vers 1965 en s'inspirant librement de celle des Classels. On arbore maintenant de chatoyants complets gris pâle et une chevelure tout aussi nacrée. Les deux groupes monochromes se croiseraient même lors d'un spectacle à Trois-Pistoles. Marc Blanchet raconte:

Nous étions nous aussi vêtus de blanc, avec les cheveux blancs qu'on se teignait au «spraynet». Un soir, nous jouions à l'Hôtel Victoria et les Classels se produisaient au Centre Récréatif. Nous étions justement en train de jouer «Avant de me dire adieu» des Classels. Qui ne voit-on pas arriver: Gilles Girard accompagné du bassiste du groupe. Éberlué, je regardais André; je n'osais pas le croire. Gérald, lui, tout concentré, chantait comme si de rien n'était; je me demande s'il s'en était aperçu. À l'entracte, Girard est venu s'assoir avec nous et il nous a félicité. Il nous trouvait très bon vocalement. À la reprise, il avait fait deux chansons avec nous. [...] Il voulait nous inviter à Montréal pour nous présenter à son gérant. Cependant, il aurait fallu entrer dans l'Union des Artistes, ce qui s'avérait assez dispendieux. Je passais déjà pour le p'tit gros des Classels...

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Tout de gris vêtus! Les Vibratones en 1965 (Collection personnelle de André Jean).[/caption]

Merci à M. Jean ainsi qu'à Hughes Albert, journaliste et biographe émérite de la scène musicale rimouskoise des années 60. Quelques précisions sont d'ailleurs extraites du cahier spécial qu'il a réalisé dans le cadre de la première édition du festival Rétro Rock 60 de 1989, un événement ayant réuni pour la première fois une dizaine de groupe et musiciens de la scène locale des années 60 tels Les Bohèmes, Les Idefix ou Les Balnéaires pour ne nommer que ceux-ci. Tout un happening! On y reviendra...

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Les Vibratones à l'Hôtel Victoria de Trois-Pistoles, juillet 1965 (Collection personnelle de André Jean).[/caption]

Emilhenco Pop – Québec 2000 / Olympiques 76 (Magali MAG 7025; 1976)

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En 1976, Montréal ouvrait de nouveau ses portes au monde entier en organisant les Jeux des 21e Olympiades modernes. Sur le plan musical, plusieurs artistes se sentirent interpelés et tentèrent leur chance en composant un hymne aussi épique que le plus récent rêve urbaniste du maire Drapeau. Pour un temps, la chance souriait au jeune prodige René Simard. Son simple Bienvenue à Montréal, co-écrit avec Vic Vogel et Claude Lacombe, reçu une promotion exemplaire de son gérant, Guy Cloutier. La plupart des stations radiophoniques boycottèrent néanmoins ce sous-produit de la pop, le jugeant trop naïf. Leur objection encouraga le comité olympique à rapidement corriger le tir en proposant un nouveau concours pour dénicher l'hymne des hymnes. Le jury serait alors présidé par nul autre que Stéphane Venne, celui-là même qui avait composé le célèbre Un jour, un jour pour l'Expo 67. Au final, seule la chanson Je t'aime interprétée par Estelle Ste-Croix serait officiellement retenue. Bons joueurs, tous les autres concurants - François Dompierre, Charles Linton, Germain Gauthier, Pierre & Yannic Létourneau pour ne nommer que ceux-ci- seraient néanmoins inclus sur l'album 10 chansons finalistes du concours de la chanson d'adieu. Parallèlement, on publiait l'ultime coffret encapsulant l'ambiance musicale des jeux de Montréal intitulé Musique des cérémonies officielles. Avis aux complétistes, quelques perles jazzées se terrent au travers des ballets et cantates proposées.

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Emilhenco
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En marge des podiums et des palmarès, l'artiste français Emilhenco proposera aussi d'orchestrer le rythme effreiné des compétitions par le simple le plus explosif publié à l'occasion des jeux. Que pouvait bien faire ce twisteur méconnu de la première époque dans la Belle Province? En 1976, il avait déjà publié une douzaine de simples et EP, tous pour la plupart bien rangés et innofensifs. Rien ne pouvait donc préparer l'audiophile averti à cette exclusivité québécoise publiée sur l'étiquette Magali. Les deux compositions sont attribuées à Emilhenco Pop et son signées J. Raiteux et Emilhenco. Comme il s'agit de deux pièces instrumentales, j'étais tenté de croire qu'il s'agissait des musiciens attitrés de l'artiste. Est-ce que la carrière du chanteur avait pris un similaire tournant funky au cours des années 70? Pas vraiment. Jouait-il avec eux? Je ne saurais le dire. Le nom de son collègue nous donnait par contre une piste fort pertinente...

J. Raiteux est un artiste prisé par les amateurs de library music, ce créneau musical réservé à l'origine exclusivement aux télédiffuseurs et publicistes de tout acabit. Il s'agissait le plus souvent de bandes sonores fictives ou de musique incidentielle pouvant être utilisées en trame de fond dans des reportages, en guise d'ambiance sonore dans les publicités... bref, de la musique d'ameublement comme disait Erik Satie. Ces albums n'étaient pas disponibles pour la vente aurprès du public et leur découverte depuis quelques décennies a mis à jour une tendance méconnue et pourtant si répandue, au bonheur des ciné-audiophiles et autres DJs en quête d'échantillonages inédits. Sous son véribale nom, Jean-Bernard Raiteux a participé à plusieurs de ces enregistrements en France, mais son magnum opus demeure ce premier album qu'il signa pour son groupe, Harlem Pop Trotters. Emilhenco + Harlem Pop Trotters = Emilhenco Pop! Oh! On tient peut-être quelque chose... À la fois funky, psychédélique et jazzé, cet amalgamme de 1972 inititulé « Musique pour l'image No 39 » offrait, comme son titre l'indique, des oeuvres spécialement conçues et enregistrées pour l'illustration sonore d'émissions télévisuelles, radiophoniques ou cinématographiques. On retrouvait déjà sur No 39 quelques indicatifs instrumentaux titrés de références sportives comme Rage de ski, Judo K, Galop pour un 100 mètres ou Voile en la mineur.

La comparaison ne s'arrête pas là puisque le simple du Emilhenco Pop émet la même singulière vibration que les pièces les plus inspirées du premier album des Harlem Pop Trotters. On est en terrain connu et à notre grand bonheur, le groupe est toujours tissé aussi serré! Un titre clairvoyant, Québec 2000, s'impose dès les premières notes fuzzées de son guitariste avant qu'il n'enflamme la stratosphère par un solo aux dimensions épiques! Plus haut, plus loin, plus FORT! Imaginez un montage vidéo au super-ralenti d'athlètes de tous sports se défonçant comme jamais avec cette bande sonore pour les cadencer. Des visages qui se tordent, des muscles qui se contractent... Pas de doute, ces musiciens avaient une approche cinématographique sur disque et carburaient probablement à même la flamme olympique!

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En face B, Olympiques 76 fait appel à quelques cuivres et ralenti le rythme pour un temps avant de céder la place à un groove tenace pimenté d'un charmant solo de flute picollo. Un jive pour la victoire, en quelque sorte! Drôlement efficace comme bande sonore, ... mais une question demeure: fut-elle utilisée dans un reportage ou un documentaire à l'occasion des Jeux Olympiques de Montréal? Est-ce que ces deux titres étaient ultimement destinés aux retransmissions de la délégation française? Allez savoir... On sait qu'à l'époque, l'étiquette Magali miserait de nouveau sur la fièvre sportive en publiant quelques jours plus tard un simple thématique pour Serge Laprade, Vive les jeux olympiques (MAG 7060). Peut-être cherchait-on à se spécialiser?

Si vous avez des informations quant aux escapades québécoises de Jean-Bernard Raiteux et Emilhenco et leurs autres collaborations ou avez identifié les thèmes de leur 45 tours dans un documentaire de l'époque, contactez-nous! Savourez entre temps ces deux exclusivités, inédites et non-compilées depuis leur publication originale. Bonne écoute!

Rare Quebec-only 1976 single by Emilhenco Pop, an obscure collaboration between Jean-Bernard Raiteux's Harlem Pop Trotters and french singer Emilhenco. Released during the Montreal Olympics, it could have been used as a soundtrack for a documentary or some random shots of the games. Who knows? It's aggod and as funky and as heavy as the songs on Harlem Pop Trotters first album. To the best of my knowledge, these have never been comped or sampled. If you have informations about these obscure «librairy music» recordings, please email us about it. Enjoy!

Karo interprète «Un garçon en mini-jupe» dans nos studios!

Malgré une laryngite, Karoline Vallée a bien voulu interpréter pour nous quelques mesures de la chanson qui a lancé sa carrière en 1967! Un moment privilégié…

31 août 2014 – Montréal, la nuit. Avec notre invité Simon M. Leclerc.

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Nouvelle saison, nouveaux défis! Après notre pause estivale à arpenter les disquaires de la province, il fait bon revenir à Montréal et célébrer la ville en chansons. Avouons-le, la métropole a eut son lot d'hommages musicaux à travers les décennies. La compilation Montréal en 28 chansons (Disques XXI; 2006) en avait d'ailleurs répertorié une bonne partie, allant même jusqu'à suggérer dans le livret l'accompagnant une liste informelle de presque tous les titres ayant évoqué la ville. La prochaine heure poursuit l'exploration, notamment du côté Jazz avec notre invité, le blogueur Simon M. Leclerc. Sur ses blogues, Psyquébélique et plus particulièrement La jazzthèque québécoise, ce dernier enquête sur les musiciens significatifs de cette mouvance et excave des oeuvres singulières trop souvent méconnues, voire négligées. Un service essentiel à mon humble avis... Sa récente série sur les nombreuses variations de la pièce Montréal la nuit a inspiré cette première édition de la saison.

Suivez la Jazzthèque québécoise sur Facebook, découvrez au passage la fascinante histoire du plus méconnu des standards jazz québécois et visionnez une rarissime vignette touristique sur le Montréal de 1934 dans le court-métrage Rhapsodie in two languages. Je tiens aussi à remercier Robert Thérien pour les quelques informations supplémentaires à propos du duo Ray Denis (Raymond Denis) et Moe B. (Maurice Bourbonnais), auteurs-compositeurs de la chanson Montréal la nuit. Bonne écoute!

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Simon M. Leclerc, la réédition japonaise de l'album The Montreal Scene et... un centurion non-identifié.
Simon M. Leclerc, la réédition japonaise de l'album The Montreal Scene et... un centurion non-identifié.[/caption] [caption id="attachment_1939" align="alignleft" width="300"]Image may be NSFW.
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Ray Denis & Moe B.[/caption] Ginette Reno - Campagne Pepsi 1971 Melchior Alias - Chu mnu en métro automatique (Capitol; 1969) La Famille Casgrain - (Barclay; 1970) Montreal - A summer's night (Stormy Forest; 1970) Le 25e Régiment - Crescent street (Élite; 1970) Ovila B. Blais - Carré St-Louis-In (Canusa; 1969) Vince Griffin - The lights of Montreal (RCA Camdem; octobre 1967) Bob Hahn & Raymond Berthiaume - Moteur Lebeau (1965?) Michel Como - Montréal la nuit (Carrousel; 1967) Roger Gravel - Montréal la nuit (France-Canada/Rusticana; 1965) Oscar Peterson - Place St-Henri (Limelight Records; 1964) Jen Roger - Boulevard St-Laurent (RCA Victor; 1955) Nick Ayoub Quintet - Montreal West (RCA Victor; 1964) Image may be NSFW.
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À propos de ces fantaisistes méconnus à l'origine de la chanson Montréal la nuit, l'historien Robert Thérien nous écrit:

Le duo était formé de Maurice Bourbonnière (organiste, interprète et comédien) et Raymond Denis (trompettiste, interprète et comédien). C'était un duo d'instrumentistes et de comédiens dans la tradition du burlesque. Ray Denis et Moe. B commencent à se produire ensemble vers 1954 dans les cabarets montréalais, notamment au Café Caprice. Alliant quelques pièces musicales à des sketches comiques à connotation sexuelle très en vogue dans les cabarets à cette époque, le duo connait ses premiers grands succès au début de 1957 alors qu'il se produit en vedette à la Casa Loma. Il devient très en demande dans les *cabarets, notamment au Café Domino, au Château Sainte-Rose et à l'Hôtel Ottawa (à Saint-Hyacinthe) en 1958, à la Casa Loma, au Black Orchid Casino et au Café de l'Est en 1959. Le duo s'est produit pendant une dizaine d'années essentiellement dans les cabarets. Raymond Denis a eu le vétéran humoriste Raymond Robert comme partenaire dans les années 1960.

7 septembre 2014: (re)Mondo P.Q.

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Cléo-Mo & les Pieds Fous
Cléo-Mo & les Pieds Fous[/caption]

On ne vous le cachera pas: on a un plaisir fou à déterrer les reprises et adaptations québécoises les plus inusitées. Alors que nous misons le plus souvent sur des compositions originales afin de partager avec vous toute la richesse de notre terroir, on se dit qu’il n’y a pas de mal à louanger quelques adaptations méconnues qui ne manquent pas d’audace! C'est toujours pertinent de découvrir quels sons influençaient nos artistes. Si vous êtes du lot ou que vous reconnaissez un musicien parmi ces sélections, écrivez-nous ou laissez un commentaire au bas de cette balado. Et maintenant… place aux succès des autres… par des artistes d’icitte. Bonne écoute!

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Les Pieds Fous - 1967 copy
Cléo-Mo & les Pieds Fous – Stagger Lee (Beaumont; 1966)

Reprise du hit de 1960 par Lloyd Price d'après un chant traditionnel qui racontait l'histoire d'un proxénète. Le groupe prit forme au départ de Maurice Bélanger du groupe César & les Romains. Il adoptera le surnom Mo et recrutera Diane Lavoie (Cléo) et les Pieds Fous : Claude Franche, Roger Bureau, Doug Marshall & Joe Scawsky. Après leur premier simple, Cléo & Mo ainsi que Les Pieds Fous feront bande à part sur leurs propres simples de 1967. Le groupe mis de l'avant des instruments fort originaux, basses et guitares.. en forme de pieds!

The Baronets – Mine all mine (Vee-Jay; 1965)

Cette version anglaise de Je suis fou, un tube pour le trio à l'été 1965 est le résultat d'une visite à New York. Suivant le succès de leurs premiers simples, on tenta le marché américain en signant le trio chez Vee-Jay pour cet unique 45 tours en anglais avec un nouvel accompagnement. Mine all mine fut à l'origine publié par son auteur Al Kasha en mars 1964.

Jonatthan – (Apex; 1969)

Qui es-tu Jonatthan (sic) ? Le crédit de composition attribué à Jo Stafford jusqu'à ce que le mélomane Patrick Martin et même Mimi la twisteuse me viennent en aide : il fallait lire Joe Stafford Jr et ne pas le confondre avec Jo Stafford, la chanteuse populaire des années 40 à 60. Logique! Notre mystérieux chanteur reprend donc un succès du Joe Jeffrey Group , My pledge of love...

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Les Dandys – Sucre noir (Polydor; 1969)

Reprise de Carpet Man des américains du Fifth Dimension. Le groupe était composé de franco-ontariens (Claire du Bac, Roger Perreault, Bob Morandin etIde Kelnek) qui publièrent 3 simples au Québec sur Caravelle puis ultimement sur Polydor.

Les Sound Tracks – Tout ces gens n'ont pas raison (Bel-Air; 1969)

Le dernier de leurs deux simples, une reprise de Honky Tonk Woman des Rolling Stones. Ce power trio de Grand-Mère, près de Shawinigan, était composé de Daniel Hubert (guitare), Pat Nermath (batterie) et Roger Hubert (basse). On aimerait bien s'entretenir de nouveau avec vous M. Hubert: écrivez-nous.

Georges Thurston – Madame Garou (Action; 1972)

Adaptation de Metal Guru du groupe T-Rex. Alors.. la bande à Marc Bolan a-t'elle visité le Québec, inspirant du coup Thurston? La réponse est... oui. Jean-Charles, disquaire au Rappel et Rorry Tremblay de l'émission ETC Rock nous confirment:

Le groupe devait venir jouer avec feu Johnny Winter au printemps 1971 à Mtl mais la chicane a pogné entre les 2 égos et le show a été annulé (ce serait la faute de Johnny). C'est à l'époque du disque éponyme, le premier sous le nom de T-Rex. L'Année suivante, pour la tournée The Slider, T-Rex est venu avec les Doobie Brothers à l'aréna de... Pierrefonds le 7 septembre 1972.

Jocelyne – Crois-tu vraiment (Vedettes; 1968)

Adaptation signée Karo de cette chanson méconnue de Harry Nilsson, It's been so long, tirée du premier album du chanteur, l'essentiel Pandemonium Shadow Show. Jocelyne (Esther Journo) est une chanteuse française qui après quelques EPs déménagea au Québec en 1967 le temps de quelques simples joliment orchestrés chez Vedettes. À ne pas confondre avec une autre chanteuse au nom similaire... Jocelyne Pascal, bien que celle-ci eut aussi publié quelques 45 tours sous son seul prénom.

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Donald & Pierre – Depuis qu'elle m'a quitté (Acétate inédite VOLT; 1969)

Adaptation de Holyday des Bee Gees (1967) du duo formé du bassiste Pierre Sidor & de l'organiste Donald Seward, anciennement de César & les Romains. Suivant la séparation des 4 Romains (sans Dino L'Espérance), le duo publie sur Canusa un premier 45 tours. Le second sera pressé sur Volt, leur nouvelle étiquette, et est plus difficile à retracer. Si la face A (S'aimer au grand jour ) correspond à ce qu'on retrouve sur l'acétate, la face B est totalement différente. Au lieu de C'était l'homme (simple Volt), on découvre cette reprise inédite des Bee Gees. M. Seward, votre témoignage nous importe! Si tout ceci vous rappelle quelques bons souvenirs, écrivez-nous.

Si vous ne le saviez pas, Donald Seward performe toujours occasionnellement avec une nouvelle mouture de son légendaire groupe! Les Romains ont repris du service.. avec un look impeccable, par Mercure!

Daniel Giraud – C'est un secret (Plaza; 1966)

Une des nombreuses adaptations québécoises de Sunshine Superman de Donovan (Jenny Rock, Les Vampires), possiblement une des premières en province. Giraud, comme d'autres chanteurs, fut à la barre de Jeunesse Oblige à Radio-Canada. On le verra aussi aux côté de Dominique Michel, Denyse Filiatrault et Dominic dans la revue musicale Dans le vent en 1965.

Jimmy Bond – Hot Pants (Trans-Canada; 1971)

Ici, on a droit à une reprise de la chanson funky du groupe américain Salvage, adaptée par Giulio Libano et Tony Cattachio. Vous la danserez! Lisez la fascinante bio de Bond sur le blogue Vente de Garage et découvrez sa surprenante discographie à saveur R&B.

Les Mykels – Short Fat Fanny (Select; 1966)

Sur leur 4e simple et leur seul en anglais, le groupe de Beloeil s'attaque au tube de 1957 de Larry Williams. Ne manquez ps la prochaine exposition du Musée du Rock'n'Roll du Québec en octobre 2014 qui présentera en primeur quelques rares artéfacts des Mykels et d'une foule d'autres groupe!s et artistes solo de 1964 à 1968!

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Les Mykels sur la scène de l'Escapade de St-Hyacinthe.
Les Mykels sur la scène de l'Escapade de St-Hyacinthe.[/caption]

14 septembre 2014 : Bubblegum P.Q.

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Michel Louvain et ses Bunnies! (Écho Vedettes, 10 décembre 1969)[/caption]

Vous avez la dent sucrée? La prochaine heure est pour vous! Explorons ensemble l'évolution de la pop bubblegum au Québec avec quelques reprises de rigueur et de rares compositions originales. And if you happen to be an ex-member of CTV's KidStuff, please get in touch and share your memories of the show and album. Bonne écoute!

Le Cabinet – Ne lui dis plus rien (Télédisc; 1967)

Simple doublement pressé, d'abord sur Télédisc pour le groupe Le Cabinet puis repris par Les Corvettes sur Sonore. Les versions sont identiques en tout point, seul le nom du groupe change... Adaptation de Tell it to the rain par Frankie Valli & the Four Seasons, arrangée par Yves Martin.

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Gilles Brown – Ne t'en fais pas (Acétate Volt inédite; 1969)

Face B différente de celle proposée pour le 45 tours Volt du chanteur François-Xavier, un pseudonyme pour Gilles Brown. Notre auditeur Daniel Dicaire a identifié avec succès cette reprise des Four Seasons, Let's hang on!

Les Kangourous – Nous sommes les Kangourous (Élite;1969)

Projet parallèle de Jean-Pierre Ruel & Georges Thurston, tous deux du 25e Régiment. Les Kangourous (à ne pas confondre avec l’autre groupe, la formation 3 Sharpe Quartet qui avait changé de nom en 1963 pour Les Kangourous) était si je ne m’abuse le titre d’une nouvelle émission jeunesse annoncée à l’époque, mais qui ne vit probablement jamais le jour (tous comme celle annoncée pour Les Lunours à la même époque).

François Vaillant – Poupée de chiffon (RCA; 1970?)

Composition originale de Vaillant, orchestrée par Michel Bigué. La chanson sera reprise peu de temps après par Michel Pillon.

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Les Termites avec Serge Turbide (extrait du site Web du chanteur). Visez-moi ces instruments en forme de larves!
Les Termites avec Serge Turbide (extrait du site Web du chanteur). Visez-moi ces instruments en forme de larves![/caption]

Serges Turbide – La petite Loulou (Grand-Prix; 1969)

Le chanteur aux jambes de caoutchouc! Arrangements et production du tandem Yves Vincent & Yves Martin. Cette reprise de Down at Lulu's du Ohio Express était absente de l'unique album de Turbide. Visitez son site Web.

Les Chanceliers – Hermenegylde Godefroy (Citation; 1968)

Composition du tandem André Parenteau & Michel Pagliaro, légèrement sous l'influence du bubblegum. Bien que Pagliaro ait fait partie du groupe et contribué largement à sa popularité, il ne faisait plus partie des Chanceliers au moment de la publication de cet ultime 45 tours. Le quatuor était alors formé de Pierre Martin, Richard Lasnier (l'ex-Merseys remplace Pagliaro qui avait quitté plus tôt), André Parenteau (Vos Voisins) & Gilles Brière.

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Robert Vimont – Ma Scoubidou (Cycles-2000, 1969)

Version québécoise de Feeling so good (S.K.O.O.B.Y. D.O.O.) des Archies, un simple de 1968 composé par le montréalais Andy Kim (auteur de Sugar, sugar pour le même groupe). De son vrai nom, Robert Ménard, cet ex-membre du quatuor vocal Les Tear Drops volera en solo dès 1965.

Steve Fiset – Chewy Chewy (Jupiter; 1969)

Adaptation du tube du Ohio Express, orchestrée par Roger Gravel, tirée du premier album du chanteur (Steve).

KidStuff – Spaceship Earth (Rising; 1975) KidStuff – I can make music (Rising; 1975)

Un exemple parfait de la seconde vague de musique buibblegum au milieu des années 70! Voici la bande sonore de cette émission jeunesse qui fut en ondes sur CFCF / CTV de 1975 à 1979, tous les samedis matin. On y retrouvait 4 enfants - Harry Coates, Catherine Cornell, Suzin Schiff & Doug Springall - qui évoluaient dans un décor de géants et... chantaient!

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Toutes ces compositions redoutablement efficaces étaient signées Cliff Jones & Bill Hartley. Une impressionnante équipe de musiciens soutenaient l'ensemble: Dick Strenstorm (claviers; The Power Of Beckett ), Richard Provencal (batterie; Walter Boudreau + 3), Vic Angelilo (basse), John Capek (synthé; prolifique auteur-compositeur et futur Directeur du Panthéon des Auteurs-Compositeurs canadiens), Pierre Girard (guitare; ex-Les Impairs), Marcel Beauchamp (guitare élec., Charlebois/VEBB), Richard Ring (un des plus grands guitaristes jazz canadiens). Non mais..! L'album accompagnant la série fut pressé sur l'étiquette montréalais Rising, gérée par le producteur Bob Hahn (1975-1977; 6 LPs, 18 simples). Appel à tous les archivistes: retrouvez-nous de meilleurs extraits que les rares qui sont déjà partagés sur youtube. On adorerait voir et entendre ces enfants chanter!

21 septembre 2014: À l’ouest de la Main!

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Aujourd'hui, comme nos studios sont situés à un carrefour emblématique de Montréal, on s'est dit qu'on passerait à l'ouest de la Main et on découvre une pleiade d'artistes anglophiles et anglophones. En sélectionnant ces titres coups de cœur, j'espérais recréer cette chaude ambiance radiophonique aux alentours de 1973, où syntoniser CJAD ou CHOM FM pouvait vous faire découvrir des talents locaux insoupçonnés. Vous verrez, y'a un certain soul rock et un esprit bohème qui se dégagera de la prochaine heure.

Pour ceux qui voudraient syntoniser l'émission de Louis Rastelli, Montreal Sound Ark, que j'ai mentionné en ondes, cliquez ici. Bonne écoute!

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Jacques Michel & France Castel (vers 1970).[/caption] Market Place - Do you remember (Polydor; 1969)

Avant le groupe Guillotine, il y eut... Market Place. Le groupe se réinventerait l'année suivante avec leur nouvelle chanteuse, Carol Breval.

Life - Sweet lovin' (Polydor; 1969) France Castel – Ouverture to an open door (Profil; 1973)

Un puissant extrait de son 3e album éponyme et entièrement anglophone. Une auditrice et fan invétérée de la chanteuse nous a confirmé depuis (merci!) qu'il s'agissait d'une relecture d'un titre que Castel avait auparavant chanté en français, Funky pour un départ.

Contraction – Starchild (Columbia; 1972)

Marty Butler – Everything's gonna be fine (Columbia; 1972)

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Contraction
Contraction[/caption]   The Mighty – Safari (Much; 1972) Lawrence Roseberry – Funny & easy (Solar; 1972) Cloudy Sky –The Hum song (Chart On; 1971) Andy Kim – Rainbow ride (Steed; 1969) Man Made – Carnival (Good Noise; 1972)

5 octobre 2014: On rencontre Patrice Caron, Directeur du Musée du RockN’Roll du Québec!

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Notre invité, Patrice Caron, est Directeur-Fondateur du Musée du Rock'n'Roll du Québec, un organisme sans but lucratif culturel ayant pour mission de sauvegarder et actualiser le patrimoine musical rock québécois. Après une première exposition en 2011 (De Marcel Martel aux Jaguars 1956-1964), le Musée récidive dès le 24 octobre 2014 dans ses nouveaux locaux permanents avec Révolution Rock! Du Yéyé au psychédélique. Une cinquantaine d'artistes et groupes ayant fait leur marque entre 1964 et 1968 seront en vedettes, on nous promet de nombreux costumes, instruments et rares documents d'archive tout en annonçant la publication d'une compilation ( Pépites & Grenailles ) et d'un recueil. Ça ne chôme pas.. et cet homme est en mission.

Ensemble, on .vous révèle quelques primeurs à propos de la prochaine exposition au son des artistes que vous y découvrirez/retrouverez. À nous le Patrimoine! Bonne écoute!

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Patrice Caron.[/caption]

Les Habits Jaunes – Entre nous c'est fini (inédit; 1966?)

Titre inédit du groupe, publié ultérieurement sur la compilation de 2001, Les Habits-Jaunes 1964-1969 (Disques Mérite). Autrefois connu sous le nom des Marvels, ce groupe de Valleyfield obtint un première succès avec une reprise de Miss Bonie Maronie. Certains membres du groupes se resourceraient par la suite en producteurs, opérant même leur propre étiquette Visa.

Les Classels – Mon premier amour (Trans-Canada; 1965)

LE groupe le plus singulièrement reconnaissable et indiscociable du Yé-Yé québécois. Au moment de publier cette face B sur leur 4e simple (Qu'est devenu notre passé), Les Classels avaioent déjà vendu plus de 300 000 disques. Chapeau bas!

Les Bel Canto – C'était toi (Télédisc, 1966)

Extrait moins connu puisé sur leur second album (Seul), une composition du tendem André Fortin et René Letarte. Le groupe de Québec fut plutôt influent sur le reste de la scène québécoise - de nombreux témoignages des artistes interviewés pour le Musée le confirment. Et pour cause : leur flair pour des compositions originales et des arrangements sophistiqués les distinguaient de nombreux groupes.

Les Napoléons – Reviens (Passe-Temps; 1966)

Toute une affaire de famille avec les frères François, Jean-Guy & Johnny DeLevo. Un des premiers -et meilleurs!- groupes de la vague costumée, l'ensemble était originaire de Montréal.

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MG & the Escorts – It's too late (REO; 1967)

Un des groupes anglophones de Montreal parmi les plus populaires de 1965 à la fin des années 60, avec Mike Gauthier, Graham Powers, Bill Bryant, Glenn Greco et Glen Stephens. Leurs 4 simples originaux sur REO n'offrent que des compositions, dont quelques succès locaux Please don't ever change ou A someday's fool.

APPEL À TOUS: Le groupe aurait enregistré une acétate aux États-Unis en vue d'un album qui est demeuré inédit. Il y a quelques années, un des musiciens l'aurait proposé à un disquaire de Montréal... mais on a perdu sa trace depuis. Si vous avez des informations à ce sujet, contactez-nous. Si un tel document existe, je prends sur moi de le rééditer officiellement.

CALLING ALL RECORD GEEKS OR EX-BAND MEMBERS: Legends has it that the band recorded an complete album in the US and an ex-member of the band was even spotted a few years ago with the unreleased acetate. If you have ANY information about this rare document, please get in touch and I'll make sure these recordings get an official reissue.

The Rabble – You come on too strong (TransWorld; 1967)

La face B de leur second simple Golden Girl, récemment repris par Buddy McNeil & the Magic Mirrors (Pépites & Grenailles).

JB & the Playboys – Coke Spot (1965)

The Haunted – Shake (TransWorld; 1967)

Cette reprise à tout casser de Sam Cooke est extraite de l'unique album du mythique groupe montréalais. Je ne saurais trop vous recommander de lire la série de trois articles biographiques sur The Haunted par Alex Taylor dans le magazine Ugly Things (No. 35 à 37), collaborateur indispensable de la première époque du Musée du Rock'n'Roll. Le parcours singulier des musiciens y est décrit avec un quantité ahurissante d'anecdotes et témoignages. Toute une recherche!!!

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Les Intrigantes, 1968.
Les Intrigantes, 1968.[/caption] Les Intrigantes – Mets chinois (Citation; 1966)

Composition originale de Roger Baudet (Les Versatiles) pour le groupe de la région de Québec formé de Diane Gallichand, Claire Gallichand, Carole Boutin et Ginette Douville. Le groupe persévèrera jusqu'en 1968 où il sera en nomination dans la catégorie Groupe de l'année au Gala Méritas.

Les Gants Blancs – Le vagabond (Jupiter; 1968)

Adaptation de Gordon Lightfoot par cette mouture pré-Offenbach du groupe de Gerry Boulet..

Nanette - The sky without the sun (Canusa; 1967)

Adaptation d'un titre méconnu de la chanteuse américaine Betty Barnes (RCA Victor) extraite du premier long jeu de la chanteuse. Découverte et protégée du producteur Tony Roman depuis un de ses voyages à New York. Le mythique couple qu'elle formera brièvement avec Roman sera au centre de l'ourgan Yé-Yé, publiant plusieurs simples ensemble et animant leur propre émission « Fleur d'amour et Fleur d'Amitié » à l'été 1968.

Les Sinners & Donald Lautrec – L'hymne à Ti-Pop (Jupiter; 1967)

12 octobre 2014: Province du Hard Rock IV avec Félix B. Desfossés.

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Félix B. Desfossés.

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Voici la 4e édition de notre Spéciale Province du Hard Rock et cette fois-ci nous sommes curieusement dans l’actualité puisque nous recevons l’auteur Félix B. Desfossés pour discuter de son nouvel ouvrage L'évolution du métal québécois - No speed limit 1964-1989 aux éditions du Quartz. Soulignons que jusqu’à aujourd’hui, l’histoire du genre métal au Québec n’avait jamais fait l’objet d’une analyse « grand public ». Les métalleux, enthousiastes et fidèles, l’attendaient depuis longtemps… Ce colossal ouvrage s'impose déjà comme une référence et, pruev de son succès, on annonce déjà un second tirage. Bravo!

Revenons donc en arrière avec quelques précurseurs dans la veine hard rock et glam rock qui n’hésitaient pas à casser la baraque. Nous sommes toujours à la recherche d'informations supplémentaires à propos des groupes Novak et Axe. Si vous êtes un ancien membre de ces formations ou détenez des informations privilégiées à leur sujet, contactez-nous! Les fans de hard rock québécois pourront aussi se rincer les oreilels dans l'une de nos trois éditions thématiques précédentes. Devil... et bonne écoute!

 

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Félix B. Desfossés.
Félix B. Desfossés.[/caption]

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Novak – M.C. Thème du motard (Novak, 1980)

Y’aurait-il un lien de parenté entre le groupe et l’étiquette Novak et le chansonnier Pierre Rochette? Possible! Rochette a enregistré un album (Chante le Vieux Montréal ). Il publierait par la suite en 1979 un 45 tours où les crédits de compositions sont attribués à Novak… qu’on retrouve avec un pressage privé similaire l’année suivante. Le groupe était de la région de Charlevois, spécifiquement de Cap-à-l’Aigle (aujourd'hui La Malbaie).

Les Frères Brosses – Même Chose - extrait (Bobinason; 1979)

Introduction coup-de-poing au pastiche d’Aut’Chose par le surréaliste duo formé de Robert Morissette et Jean-Pierre Alonzo sur leur unique album Un opéra Cric Crac Rock!

Offenbach – La marche de Peanut (Barclay; 1973)

Extrait de la bande sonore que le groupe enregistra pour le film de Pierre Harel, Bulldozer. Les albums Bulldozer & Saint-Chrone-de-Néant ont tous deux été réédités chez Prog Québec en 2008.

Michel Pagliaro – Revolver Bang Bang (RCA; septembre 1972)

Un des artistes ayant le plus contribué à l’identité rock québécoise: son catalogue est aussi énorme qu'essentiel. Extrait de l’album Pag, son 4e album en solo, qui contenait déjà les succès J’entends frapper, Fou de toi ou Prisonniers d’enfer.

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Pops Merrily.[/caption]

Charlee – Wheel of fortune (RCA; 1972)

Malgré ses contributions à Influence, Charlee, de nombreux artistes et une longue carrière en solo, Walter Rossi demeure aujourd'hui un guitar hero tristement méconnu des québécois. Trois pressages vyniles et une édition 8-pistes existent; celle-ci offrirait un titre qui n’est pas sur l’album... Quelqu'un peut confirmer?

Pops Merrily – Help me down (Aquarius; 1970)

Quatuor de Montréal avec Peter Suttherland, Lee Scouten, Peter Clark et Gary Mofet (futur guitariste d’April Wine plus tard dans les années 70). 3 simples à leur actif (Turned on to living/Girl’s there’s a better life + Hail to the king/Boy in jail) entre 1970 et 1972.

Danger - Métal Rock (Telson; 1977)

Exubérant groupe aux confins du glam rock, du punk et du proto-métal… Avec la présence remarquée de Paul "Polo" Belmar (Les Frères à Cheval).

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Axe – Roulez Roulez (RnR; mai 1985)

Une perle hard rock plutôt tardive… mais qui déchire! Duo montréalais (ou du Mont St-Grégoire, on ne sait trop) formé de Pier Bordelo et Mario Gagnon (qui signe les deux titres du 45). Bordelo co-signe à la même époque la majorité des titres de l’album Dernière minute (1985) et Les gitans reviennent toujours (1986) de Lucien Francoeur.

Apocalypse - Illusion (Rock; 1984)

Groupe de l’Estrie faisant ses débuts sur scène en 1976, avec Denis Martel, André Martel, Ghislain Robidas et Jacques Cloutier. Ce rarissime 45 tours offre deux chansons francophones tirées de leur cassette DÉMO. Denis Martel poursuivra en solo sous le pseudonyme Barbe Rousse. On en profite pour le remercier pour ce rarissime et percutant extrait de leur cassette démo.

DDT – Fais-moi passer la nuit (démo; 1981)

Une mondo primeur, gracieuseté de notre invité! Groupe de Magog dans les Cantons-de-l’Est, fort possiblement le premier à revendiquer l’étiquette « heavy metal » à l’époque.

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D.D.T.
D.D.T.[/caption]

Les Fanatiques – Là où nous allons / Le jour où tu reviendras (Plaza PL-6008; 1966)

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Les Fanatiques, vers 1965: Claude Côté, Guy-Lomer Couture (Muthy), Jacques Dechamplain & Richard Côté.
Les Fanatiques, vers 1965: Claude Côté, Guy-Lomer Couture (Muthy), Jacques Dechamplain & Richard Côté.[/caption]

En m'inspirant de l'attachement culturel de l'ami Félix B. Desfossés (Vente de Garage) pour les productions de son abitibi natale, j'arpente aussi depuis des années les disquaires de la province à la recherche d'artistes issus de ma terre d'enfance, le Bas St-Laurent. Originaire de Luceville, un tranquille village près de Rimouski, je me surprends d'avoir attentdu si longtemps avant de vous entretenir de cette vague déferlante de groupes qui s'abattait sur l'Est du Québec -comme dans toute autre région d'ailleurs- durant les années 60. S'il est vrai que, même influents, peu d'artistes de Rimouski eurent le privilège de léguer un 45 tours ou un album pour la postérité, je n'avais pas à chercher bien loin pour rendre hommage à la frénésie qui chauffait les salles de danse de l'époque. Mon oncle fut guitariste pour les formations Les Bohèmes puis Les Balnéaires; ma tante tomba sous le charme du chanteur François Ricaud; ma mère sortie avec le chanteur des Vibratones; mon père vendait sa voiture au guitariste des Fanatiques l'an dernier; j'ai collaboré il y a longtemps avec la chanteuse Lyse Poirier en plus d'avoir Denis Grondin et Jean Rabouin des Polytones comme enseignants... Les signes me semblaient évidents; le temps était venu de réapprivoiser et diffuser tous ces artistes rimouskois.Tu peux sortir le gars de l'Est, mais pas l'Est du gars.

Ils étaient plusieurs à participer à la première vague de rock n roll puis à contribuer à la frénésie yéyé au Bas St-Laurent: Les Riki-Rocks, Les Polytones, Les Garçons du Rythme, Les Idéfix, Les Rit-Miks, Les Majestiks, Ricky et les Dynamiques, Les Satellites, Les Balnéaires, Les Céciliens, Les Vibratones, Les Imprévus, Les Bourgmestres ou Les Nobles. Du lot, quelques-uns se démarquaient aisément sur la scène rimouskoise par leur impressionnant fanclub: Les Fanatiques avec leur charismatique guitar hero; Les Bohèmes, dignes représentants du merseybeat ainsi que le soloiste François Ricaud qui pouvait se vanter sans exagérer d'avoir chanté pour tous les groupes de la région. Nous reviendrons sur ces quelques derniers dans de futurs articles. Pour le moment, misons sur Les Fanatiques. J'ai eu le plaisir de m'entretenir à l'été 2011 avec Guy-Lomère Couture, mieux connu sous le nom de Muthy, ancien guitariste du groupe.

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En compagnie de Muthy, été 2011.
En compagnie de Muthy, été 2011.[/caption]

SD : D'où vous vient le surnom de Muthy?

GLC : Ça vient de ma marraine. J'avais 5 ans, elle me trouvait grassette... comme une motte. Mes frères et mes amis revenaient toujours avec ça et ça ma suivi depuis.

SD : Comment avez-vous démarré votre carrière musicale?

GLC : J'ai participé à un concours amateur dans un bar à l'angle Rachel / St-Denis à Montréal, vers 1960-61, avec mon cousin et un ami. J'avais 17 ans; on voulait juste tenter notre chance sur une scène. C'est là que j'ai croisé Johanne & the Glazers. Ils venaient de perdre leur guitariste et m'ont demandé de rejoindre leur groupe. Johanne serait plus tard connue sous le nom de Moira. On a joué ensemble tout l'été et on s'est perdu de vue à l'automne.

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Les Caravelles ouvrent pour Moira, mai 1964.
Les Caravelles ouvrent pour Moira, mai 1964.[/caption]

Je suis déménagé à Québec pour joindre l'armée de 1962 à 1965. J'écoutais beaucoup de Chet Atkins ou The Ventures et cherchait à émuler leur notes étirées. Je me suis procuré des cordes light gauge black diamond flat wound et une 2ème (si) «.016 plain» pour remplacer la troisième corde et ça fonctionnait. En 1964, je me procure une Gibson ST-45 et un Dynacord (aussi appelé Echocord, un proche parent de l'Echolette): ça sonnait tellement bien! Je rejoint alors un autre groupe entièrement composé de militaires, Les Caravelles. Pierre Gingras était notre chanteur et avec lui, on s'est retrouvé dans un concours d'orchestres au club Le Baron de Montréal... concours que nous avons gagné. Notre prix: un contrat d'une semaine au Baron et un voyage à New York... pour une personne! ahaha

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Les Caravelles remportent le coucours d'orchestre au cabaret Le Baron (1964).
Les Caravelles remportent le coucours d'orchestre au cabaret Le Baron (1964).[/caption]

De l'automne 64 au printemps 65, je jouais avec un groupe de Loretteville: Les Métronomes. Lorsque j'ai quitté l'armée, je me suis ramassé à Mont-Joli.

SD : C'est à ce moment que vous avez rencontré les Fanatiques, évoluant alors en trio avec Claude Côté, Jacques Dechamplain & Richard Côté?

GLC : Oui. Je visitais le Jolly Rogers à Mitis. Les pièces qu'ils jouaient, je les connaissais toutes. Je leur ai offert de devenir leur guitariste solo et ça a cliqué instantannément. J'ai quitté mon nouvel emploi à l'hôpital de Mont-Joli et ai ainsi pu vivre de ma musique pendant au moins trois ans.

SD : À propos, vous vous présentiez comme les Fanatics ou les Fanatiques?

GLC : On utilisait les deux versions. On l'avait fait écrire en anglais sur l'étiquette du 45 tours. C'était aussi probablement pour sauver des lettres au moment de l'écrire sur le bassdrum ! *rires*

SD : Vous performiez à Rimouski?

GLC : Surtout à l'extérieur, au début. Quand on revenait à Rimouski, on était en break. Plus tard, quand on s'est établi à Rimouski pour y jouer à toutes les fins de semaines, la scène avait changé: y'avait maintenant un groupe qui jouait à chaque coin de rue!

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Claude Côté[/caption]

SD : De quoi était composé le répertoire des Fanatiques en spectacle?

GLC : Surtout des reprises; on pouvait passer des Beatles à Gilbert Bécaud... On a pas interprété notre 45 tours longtemps sur scène. On jouait aussi les Beach Boys, les Stones, Les Yardbirds et même du Aznaour. On se produisait le plus souvent en programme-double et on misait essentiellement sur la musique de danse. En spectacle au Quai Narcisse à Rivière-du-Loup, on avait ouvert pour les Bel Canto (qu'on connaissait déjà de nos séjours montréalais) et c'est grâce à eux qu'on a pu enregistrer notre 45 tours. Ils ont convaincu le patron du bar de payer pour l'enregistrement une fois notre contrat terminé. On s'est rendu aux studios StereoSound (sur Côte-des-Neiges à Montréal) à l'automne 65. Sur cet enregistrement, on peut entendre notre premier batteur, Jacques Deschamplain, qui serait bientôt remplacé par Denis, Raynald puis plus tard dans les années 70, Claude Côté.

Au printemps 66, nous étions de retour à Montréal pour jouer au Café St-Jacques et à la Casa Loma. Les performances se suivaient, il y avait des danseuses à gogo -parfois en cage!- la musique était en continue, ça s'arrêtait pas. Nous, on restait un mois ou plus, mais les vedettes s'y succédaient à chaque semaine. Lors de nos passages, nous partagions la scène avec The Preachers, un autre groupe signé sur Plaza. On tournait beaucoup; en peu de temps, on a pu se produire dans toute la province.

SD : Quels groupes québécois affectionniez-vous particulièrement.

GLC : J'étais déjà un fan des Ventures, alors j'adorais Les Mégatones. Il y avait aussi Les Mercedes qu'on aimait beaucoup. Lorsque Johnny Farago a quitté le groupe, on les voyait souvent à Rimouski. On avait fait un spectacle au Quai Narcisse avec Les Blue Sisters; elles étaient bonnes... mais de vraies sainte-nitouche!

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Richard Côté des Fanatiques; Pierre Villeneuve (du groupe Les Bohèmes) chantant pour les Fanatiques ainsi qu'une fan de la première heure, ma mère (collection personnelle; 1968).
Richard Côté des Fanatiques; Pierre Villeneuve (du groupe Les Bohèmes) chantant pour les Fanatiques ainsi qu'une fan de la première heure, ma mère (collection personnelle; 1968).[/caption] [caption id="attachment_2842" align="alignleft" width="120"]Image may be NSFW.
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Hôtel du Hâvre à Rimouski
Hôtel du Hâvre à Rimouski[/caption] SD : Lorsque vous reveniez dans le Bas St-Laurent, quelles salles vous accueillaient? GLC : Y'en avait beaucoup. À Rimouski, c'était l'Hôtel Normandie, l'Hôtel du Hâvre et la salle des JOC (Jeunesses Ouvrières Catholiques). Il y avait aussi Le Bogey à Pointe-au-Père, Le Manoir St-Laurent et l'Hôtel Lebel à Luceville, l'Hôtel Royal de Price ou le Club des Racketeurs et Ti-Noir à Ste-Blandine. À part les Balnéaires, on croisait rarement les autres groupes de la région: on travaillait tout le temps... SD : La dissolution des Fanatiques a lieu en 1977. Vous avez fait partie de d'autres groupes par la suite? GLC : Express en 1979, ensuite Harmonie puis Hélium de 1983 à 1985. À ce moment, on jouait un répertoire plus près des palmarès, avec de maudits bons musiciens. [ Muthy produirait aussi son propre album instrumental dans les années 90, Fingerstyle ]   [caption id="attachment_2843" align="aligncenter" width="493"]Image may be NSFW.
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Le Manoir St-Laurent de Luceville.
Le Manoir St-Laurent de Luceville.[/caption] Image may be NSFW.
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Après ce survol biographique, revenons sur l'unique 45 tours du groupe. Enregistrées à l'automne 1965, les deux compositions du tandem Guy-Lomère Couture et Claude André n'ont jamais fait l'objet d'une quelconque réédition et ne furent jamais compilées. Elles rejoignent ainsi la plupart des autres titres pressés sur l'étiquette Plaza. Pour une rare fois, c'est la face A, Là où nous allons , qui se déchaîne brusquement. Affichant malgré tout une certaine retenue, cette composition offre quelques aspects juste ce qu'il faut de grinçant avec ses couplets d'accords mineurs en stop-and-go et la guitare de Muthy aux refrains. L'ensemble émule à la fois la rigueur du merseybeat et la personnalité caustique du rock garage naissant. Bref, c'est dans ta face et dans tes hanches; envoye debout pis danse!
Le jour où tu reviendras , au revers, est une ballade up-tempo où les choeurs s'imposent en douceur entre quelques mesures bien fluides de la guitare solo. La structure générale rappelle immédiatement la face A, mais l'optimisme de la mélodie à tôt fait de nous faire oublier ce détail. C'est accrocheur et dansant, avec une certaine naïveté qui n'est pas sans rappeler le son du groupe abitibien Les Titans (piano en moins). Somme toutes, le groupe a légué un simple réussi pour la postérité, totalement représentatif de son époque transitoire. Puisque Les Fanatiques ne l'ont interprétés qu'à de rares occasions depuis, voici donc votre chance de lui donner une seconde écoute chaudement méritée!
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Je tiens à remercier chaleureusement Guy-Lomère Muthy Couture pour son accueil, ses anecdotes et coupures de presses. J'aimerais à nouveau souligner le travail de défrichage essentiel qu'à réalisé le journaliste rimouskois Hughes Albert depuis quelques décennies. Son influente démarche à su catalyser à la fin des années 80 une passion pour le rock québécois chez votre humble blogueur. Chapeau bas!  D'autres articles à propos de la scène rimouskoise suivront dans les prochains mois. Les prochains en lice: Les Bohèmes! En attendant... bonne lecture et écoute!
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Les Polytones, 1959.
Les Polytones, 1959.[/caption]
Voici un aperçu plus que sommaire de la scène rimouskoise des années 60. Toutes les photos des artistes proviennent de la collection personnelle du journaliste Hughes Albert et sont tirées de l'édition spéciale de l'hebdomadaire Le Rimouskois à l'occasion de la première édition du festival Rétro Rock 60. Ce happening au succès immédiat réunissait sur scène la plupart des artistes qui avaient fait danser les jeunes de la région 25 ans auparavant. Ces instants privilégiés et rares performances auxquelles j'avais pu assister en mai 1989 semblaient faire vibrer toute la région comme jamais je ne l'avais perçu auparavant.

Si vous avez fait partie d'une des nombreuses formations listées plus haut et souhaitez partager avec nous vos anecdotes, photos ou enregistrements, je vous invite à nous contacter. Votre témoignage importe!

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rimouski_LesGarconsduRythme0001
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rimouski_Ricky

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rimouski_LesBourgmestres

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rimouski_LesSatellitesmk1

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rimouski_LesVibratones

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rimouski_LesIdefix

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